mardi 18 avril 2023

Cent jours pour quoi faire ?

 Mardi 18 avril 2023

    Cent jours pour quoi faire ?


Notre Petit Prince a donc attendu tout ce temps, le temps de mettre le pays sans dessus-dessous, pour s'adresser aux Français. Il s'agissait d'apaiser ces vilains Gaulois réfractaires, nous disait-on. Les apaiser à coups de platitudes, de sérénades pseudo-écolo et de faux regrets ? Treize minutes de blabla macronien pour rien, sinon une énième invocation des "Cent Jours" qui devraient tout changer. A cela, on ne pouvait répondre que par des manifs improvisées, des concerts de casseroles (comme lors des manifs de la droite chilienne contre Allende ? Notre gauche déculturée a de drôles de références -mais un petit Golpe contre "l'enlisé de l'Elysée", dixit Olivier Faure, ne serait pas pour me déplaire), ou l'indifférence pure et simple. J'ai préféré me regarder la fin d'un film d'épouvante, c'était plus intéressant. 

Cesse donc de baratiner, Manu, si tu en es encore capable. Tu as fait le boulot que les marchés financiers et Tante Ursula attendaient de toi. Il ne te reste plus qu'à tenir le plus longtemps possible, en évitant de faciliter la tâche aux vilains populistes qui risqueraient de remporter les prochaines élections. En seras-tu capable, usé comme tu l'es ?

samedi 15 avril 2023

Crise politique, crise totale.

 

Samedi 15 avril 2023


Crise politique, crise totale


Que pouvait-on attendre du Conseil Constitutionnel ? La vénérable institution apparaissait comme le dernier espoir légal des opposants à la réforme des retraites, qui escomptaient un retoquage partiel, total, ou tout au moins l’acceptation de la mise en œuvre d’un référendum d’initiative partagée (RIP).

La réponse est tombée hier soir, dans une ambiance de tension sans précédent depuis 1968, avec barrières anti-émeutes et manifs sauvages aux alentours de la rue de Montpensier : la réforme passe, et tout particulièrement le fameux totem des 64 ans qui a tant enflammé les esprits. Les seules mesures intelligentes contenues dans le texte gouvernemental, surnommées les « cavaliers sociaux », notamment concernant l’emploi des seniors, sont par contre retoquées. Parmi les cavaliers qui ont mordu la poussière, la retraite anticipée pour les policiers...pas bien malin pour des « sages », que de taper sur le museau des chiens de garde chargés de vous protéger !

Quant au fameux RIP si bien nommé, qu’il repose en paix, puisqu’il est lui aussi envoyé ad patres. C’était pourtant le meilleur moyen de vérifier l’état réel de l’opinion sur ce sujet.

Le Conseil Constitutionnel a donc été encore plus antisocial que ce gouvernement pourtant aux ordres des marchés financiers, des fonds de pension américains et de la commission de Bruxelles. Personnellement, je n’attendais rien de cette institution vérolée, composée de gens nommés par le pouvoir et plus ou moins gangrenée par les conflits d’intérêt. Le CC a donné toute la mesure de sa partialité et de sa soumission au moment de la crise covidienne, en acceptant sans sourciller de s’asseoir sur la devise de la République pour valider des mesures liberticides et discriminatoires.

Il faudrait sans doute réformer en profondeur cette « cour suprême » à la française, sur la base d’un tirage au sort, tous les cinq ans (en même temps qu’une mandature présidentielle et législative), au sein d’un corps de professeurs émérites de droit constitutionnel. Une telle procédure serait infiniment préférable au système actuel, ou à une élection de plus qui donnerait à la chose une dimension trop politicienne.

Mais Elizabeth Borne a beau faire semblant de croire que « personne n’est humilié », Emmanuel Macron a beau prétendre que d’autres chantiers urgents nous attendent et qu’il convient de tourner la page, la rage dans ce pays est telle que nous ne sommes pas sortis de l’auberge malgré la promulgation immédiate de la loi. La crise de nos institutions est désormais évidente aux yeux de tous, sauf de ceux qui préfèrent s’aveugler parce qu’ils en bénéficient encore.

Crise de souveraineté (symbolisé par cette visite grotesque du Petit Prince en Chine, en compagnie de sa patronne germano-bruxelloise), crise de légitimité, crise d’autorité, crise politique, crise économique, crise sociale, crise de civilisation : jamais la France, malgré sa richesse relative (qui repose en grande partie sur le surendettement : le char de l’État navigue sur un volcan de 3000 milliards d’euros de dettes) n’a été aussi mal en point. Car si la défaite de 1940 fut un cataclysme, notre pays et son peuple avaient les ressources morales pour remonter la pente et repartir sur des bases plus saines qu’auparavant. Même la situation du royaume de France en 1788 était moins dramatique.

Ce qui fait encore illusion est le confort dans lequel la plupart des Français vivent au quotidien, le pain, les jeux et la Sécu. Nous voulons en profiter le plus longtemps possible, quitte à laisser les choses se déglinguer autour de nous, ou laisser les plus radicaux s’enflammer à notre place en espérant un hypothétique redressement, incarné par un « homme providentiel », un « sauveur » que l’on imagine bien évidemment proche de ses propres idées. Bonaparte ? Clemenceau ? De Gaulle ? Mais la France est-elle encore capable de produire des hommes de cette trempe ? Et plus encore de les suivre ?


jeudi 23 mars 2023

Macron ou Mac-Mahon ?

 


Mercredi 22 mars 2023


Macron ou Mac-Mahon ?


Cela fait bientôt six mois que je n’ai plus tenu mon journal politique. L’actualité me déprimait tellement, j’avais tellement envie, parfois, de hurler ma rage et mon dégoût sur quasiment tous les sujets, que j’ai jugé préférable de prendre du recul et de me consacrer à autre chose. Les derniers rebondissement de ce que l’on pourrait appeler « la crise de retraites » m’incitent toutefois à remonter -provisoirement ?- au front. L’usage du 49.3 pour passer en force, éminemment prévisible, a achevé de mettre le feu aux poudres. Le rejet de la motion de censure déposé par le groupe LIOT, à 9 voix près, enclenche un processus quasi-insurrectionnel. Terrible conflit entre le « légal » et le « légitime » !

Allons d’abord au sujet qui fâche, mais qui n’est pour moi comme pour d’autres que la goutte d’eau qui fait déborder le vase : la réforme des retraites. Disons-le tout de suite, je ne suis pas de ceux qui font de l’âge un totem, qu’il s’agisse de l’avancer ou de le reculer. Dans l’état actuel du système (réforme Touraine), si je veux partir avec une retraite à taux plein, je vais devoir attendre les 67 piges. Dans quel état serai-je à ce moment-là, sachant que l’espérance de vie en bonne santé (en recul depuis quelques années) est actuellement de 64 ans pour les hommes, 65 pour les femmes ?

Notre système par répartition, conçu en plein baby-boom en 1945, est une sorte de « pyramide de Ponzi » (je cite David Lisnard), qui ne peut fonctionner que si une masse d’actifs employés cotisent pour une minorité de retraités. C’était jouable à l’époque, mais la structure de la population active aujourd’hui ne le permet plus. Trop peu d’actifs employés avec des salaires suffisamment élevés, ponctionnés à tout va pour alimenter une masse grandissante d’inactifs ou d’assistés (étudiants, chômeurs, retraités). Les gauchistes ont évidemment la solution miracle : taxer le capital ! Oui, mais le capital peut fuir, ou se trouver plein de moyens d’éviter le fisc. Les mêmes, et leurs copains libéraux, nous suggèrent alors une autre remède : l’immigration massive. Idée stupide, voire suicidaire : la plupart des immigrés qui débarquent chez nous ne sont pas employables en l’état (sauf dans des branches très peu qualifiées), et font très vite venir femmes et enfants, qu’il va falloir entretenir. Vu l’état lamentable de l’intégration dans notre pays de plus en plus communautarisé, s’imaginer que des jeunes maghrébins et africains vont se faire une joie de payer les retraites des vieux « Blancs » relève du délire.

Seules pistes raisonnables à mon avis : la robotisation de certaines tâches pénibles dont personne ne veut (cf le Japon), l’amélioration des conditions de travail permettant de travailler plus longtemps, avec un compte de cotisation tenant compte de la pénibilité, et une capitalisation des retraites encadrée par l’État. Et bien sûr, le retour d’une politique nataliste sérieuse pour les ménages français... à condition toutefois de créer assez d’emplois en France pour nos enfants. Quant au totem de l’âge, abattons-le une fois pour toutes. Seule la durée de cotisation compte, et à chacun de partir quand il le juge bon, avec ce qu’il aura cotisé (moyennant un minimum décent à négocier sérieusement avec les partenaires sociaux).

La réforme que le gouvernement tente de faire passer en force ne me satisfait donc pas. Si elle est plus lisible que la précédente, l’usine à gaz inventée par la CFDT, elle est inspirée par les recommandations de l’OCDE, du FMI et de la Commission de Bruxelles, dont Macron n’est que l’exécutant. Après avoir fichu par la fenêtre des centaines de milliards pendant la crise covidienne, et encore d’autres pour se faire bien voir de ses amis de l’OTAN dans l’affaire ukrainienne, voilà qu’il serait urgentissime de faire une réforme dont personne ne veut, qui ne produira pas d’effets avant des années, et qui déclenche d’ores et déjà des mouvements sociaux violents aux effets économiques potentiellement dévastateurs. D’après certaines estimations, la réforme gouvernementale ferait gagner dans les 18 milliards d’euros par an à la sécu, soit à peu près le montant de ce que nous coûte l’immigration actuelle. Quel intérêt, sinon celui de donner des gages à nos vrais maîtres ?

Macron a encore démontré dans sa dernière prestation télévisée à quel point il méprise la France et son peuple, et ne comprend strictement rien à l’exaspération que lui et ses pareils suscitent depuis des années. Rien que le choix du journal de treize heures, censé être vu dans « les territoires » (affreux terme parisien pour désigner la province et les ploucs qui y habitent), est une aberration. Passons sur le contenu de l’allocution, totalement surréaliste, avec un « programme » visant l’éducation et la santé qui ne peut que faire vomir les intéressés. Pour Macron, la page est tournée, circulez y a rien à voir, et les opposants seront traités en délinquants. Le Petit Prince mal élu veut nous faire croire qu’il incarne l’État de droit ! « J’y suis, j’y reste » pourrait être sa devise : Macron, c’est Mac-Mahon. Sauf que Mac-Mahon, lui, a eu le courage de dissoudre la Chambre des députés en 1877. Et de démissionner deux ans plus tard quand le Sénat a cessé de lui être acquis. Mais notre Petit Prince, lui, n’entend ni « se soumettre », « ni se démettre », selon la formule de Gambetta.

Alors que faire ? Depuis le début de ce qui ressemble bien à une crise de régime, avec une rupture très nette entre le « pays légal » (les institutions vérolées de la Ve république) et « le pays réel » (les citoyens français désabusés), j’avoue être resté dans l’expectative. Faire grève, c’est offrir une journée de salaire à l’État. Manifester avec les syndicats ? J’ai déjà donné de mon temps à maintes reprises, et l’on voit tout le mépris que suscitent ces formes légales de protestation de la part d’un gouvernement qui les ignore. Par ailleurs, j’avoue avoir gardé une dent contre ces mêmes syndicats, que j’aurais aimé voir se bouger un peu pendant la dictature sanitaire pour défendre les libertés fondamentales, et notamment les droits des soignants non-vaccinés foutus à la porte. Enfin, les partis de gauche qui pleurent et tempêtent aujourd’hui ont quand même appelé à voter Macron en 2022, alors même que celui-ci avait annoncé cette foutue réforme ! Moi, je ne me suis pas trompé d’ennemi.

Le seul langage que comprennent nos dirigeants est la force. Et c’est à une épreuve de force qu’ils nous invitent, espérant cyniquement que le pourrissement de la situation jouera en leur faveur, comme au temps des Gilets Jaunes. Mais si ce gouvernement tombe ou recule, qui en profitera ensuite ? Qui pour prendre la relève ?

Les députés LR, qui ont sauvé la mise à Borne et Macron en refusant de voter la motion de censure, ne savent plus où ils habitent. Certains d’entre eux, plus nombreux que prévu, ont refusé de suivre la consigne de Ciotti, ce qui laisse prévoir une explosion de ce qui reste de la droite classique. La Nupes, avec ses excès et ses délires, est le pire des épouvantails. Le RN tire son épingle du jeu, mais pourra-t-il arriver au pouvoir sans se renier ? Quant aux autres factions politiques, je n’y crois guère non plus, tant la rupture est grande entre la classe politique et les citoyens de base. Les « Gaulois réfractaires » vont-ils une fois de plus rentrer dans le rang, et « sortir de l’Histoire » quand on leur jettera un peu de pain et des jeux olympiques ? Ou bien se montrer dignes de leurs ancêtres et casser enfin la baraque vermoulue dans laquelle ils se sont laissés enfermer depuis des lustres ?

À suivre...


dimanche 9 octobre 2022

De l'eau dans la gaz russe, réforme des retraites et les exploits de Robespierrette.

 

Dimanche 9 octobre 2022.


De l’eau dans le gaz (russe).


Qui fait des bulles dans l’eau ? Telle est la question depuis la destruction du gazoduc NordStream 2, suite à de mystérieuses explosions sous-marines. Evidemment, nos bons médias ont immédiatement embrayé sur la thèse d’un coup tordu de Vlad le Cruel, dont les revers militaires finiraient par le pousser à une montée aux extrêmes, sorte de politique de la terre brûlée « off shore ».

Que les choses n’aillent pas fort pour lui, c’est une évidence. La contre-offensive ukrainienne l’a contraint à organiser en urgence des référendums d’annexion des quatre « oblasts » occupés dans l’Est du pays, ce qui pourrait justifier l’emploi d’armes nucléaires tactiques si les Ukrainiens poursuivent leur avance. De même, le manque criant d’effectifs sur le front oblige le Kremlin à mobiliser une partie des réservistes, ce qui entraîne d’inévitables contestations internes. Le piège concocté par les stratèges américains semble ainsi se refermer sur l’ours russe, contraint de sortir de sa tanière à ses risques et périls. Mais justement, à qui profite le « crime » (au moins contre l’environnement et l’économie européenne) évoqué plus haut ? La destruction du gazoduc ne fait en rien l’affaire de la Russie, qui aurait pu tout aussi bien fermer le robinet sans endommager de coûteuses installations. La dernière attaque contre le pont reliant la Crimée à la péninsule de Kertch, franchement revendiquée par Kiev, tend à prouver qu’il s’agit là d’un véritable sabotage orchestré par les Ricains et leurs valets, dans le but de couper totalement les liens reliant la Russie au reste de l’Europe, qui sera ainsi entièrement entre les mains de Washington et des pays arabo-musulmans pour ses livraisons de gaz. Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’Azerbaïdjan, qui ne cesse d’agresser son voisin arménien et ne cache même pas ses intentions génocidaires, est un partenaire moralement plus fréquentable que la Russie !


Opération Col Roulé.


Face aux risques de pénurie énergétique et à la flambée des coûts dues aux folles décisions de nos dirigeants, voilà que ceux-ci nous inondent de recommandations infantilisantes sur les « bons gestes » à avoir, comme au bon vieux temps de la « chasse au gaspi » des années 1974-1980. Col roulé pour Lemaire, doudoune moche pour Borne, étendoir à linge pour Legendre, et enfin l’inénarrable « je baisse, j’éteins, je décale » de Pannier-Runacher, qui fait la joie des humoristes. Il semblerait que cette fois les Français aient moins envie d’être pris pour des cons que lors de la dictature sanitaire. Le froid, la faim et le chômage, c’est parfois bon pour les neurones.


Réforme des retraites, le retour.


N’oublions pas que notre Petit Prince a d’abord été élu pour cela, et qu’il est grand temps qu’il s’attaque enfin, puisqu’il n’a plus rien à perdre en ce début de deuxième mandat, au chantier commandité par ses vrais maîtres. Le voilà donc prêt à foncer, en dépit d’un contexte des plus défavorables, pour augmenter l’âge de la retraite et/ou la durée de cotisation. Malgré la bouderie de Bayrou, qui a valu à ce dernier une séance de câlinothérapie en sa bonne ville de Pau, Macron veut passer en force en dégainant le 49.3. Une motion de censure suivie d’effet entraînerait une dissolution qui serait catastrophique pour LR, et sans doute peu profitable à LFI. Et pourquoi les députés LR s’opposeraient-ils à un projet qu’ils ont toujours prétendu soutenir ? Bref, c’est jouable. A moins que la rue, une fois de plus, lui fasse entendre raison. Et cette fois, rien ne dit que les flics seront d’aussi fidèles serviteurs d’un pouvoir à la dérive, contraint de couvrir jusqu’au bout ses membres éminents poursuivis par la justice (Dupont-Moretti, Kohler…) au mépris de ses vertueuses intentions d’origine, qui avaient valu au même Bayrou d’être débarqué du gouvernement pour moins que ça.


Sandrine Robespierre.


Madame Folledingue, encouragée par des grands médias tombés sous le charme, ou ravis d’avoir une bonne cliente pour faire le « buzz », s’est transformée depuis quelques semaines en grande inquisitrice, avec ses amies les « louves alpha » chargées de traquer les vilains mâles au sein même de la Nupes. Après Adrien Quattenens, c’est Julien Bayou qui a fait les frais du jeu de massacre sur la base de faits des plus discutables. Après avoir avalé moult couleuvres, le mâle presque déconstruit a toutefois exprimé son désarroi devant de tels procédés. La vertueuse épuratrice commence de fait à inquiéter dans ses propres rangs, et s’est fait copieusement huer lors d’une manif de soutien aux femmes iraniennes en révolte. Sa pitoyable réponse, mensongère de surcroît, devant les micros d’une radio publique, achève de ternir l’image de cette islamo-gauchiste, Fouquier-Tinville en jupons d’une gauche écolo devenue folle. Si nous n’étions pas en automne, je dirais que Thermidor n’est pas loin pour Robespierrette.




dimanche 18 septembre 2022

God Save the King, Godard, Izioum et la Suède

 

Dimanche 18 septembre 2022


God Save the King


Demain, le Royaume-Uni enterrera l’un de ses monuments nationaux, Elizabeth II, sur laquelle tout a été dit et redit dans nos médias après qu’elle eût cassé sa royale pipe. J’avoue que même si on s’y attendait depuis longtemps, cet épisode m’a quand même touché, car j’avais de l’estime pour la reine et la monarchie britannique en général. Mais une fois de plus, la logorrhée médiatique est venue me dégoûter, et disons-le, gâcher le deuil. La reine est morte, vive le roi Charles III !


Godard ? Goddam !


Après la reine, c’est Jean-Luc Godard qui passe l’arme à gauche par suicide assisté dans sa Suisse natale, pile au moment où l’on se prépare à faciliter l’euthanasie chez nous. Passons sur ce dernier sujet, et revenons au cinéaste. Je dois confesser ma relative inculture dans le domaine de la « nouvelle vague », dont il fut l’une des grandes figures. Une figure verbeuse, prétentieuse, faussement iconoclaste, à l’image de toute une génération d’intellos casse-couilles qui ont réussi l’exploit d’être vénérés de leur vivant pour une production somme toute contestable et qui a généralement fort mal vieilli. J’ai essayé plus ou moins de me farcir Pierrot le Fou et Le Mépris, en passant par A bout de souffle. Je me suis vite essoufflé devant des œuvres qui n’en avaient guère non plus. Pas tenté La Chinoise, que nos intellos gauchistes considèrent encore avec attendrissement malgré ce que l’on sait des horreurs du maoïsme.

J’ai essayé dans ma jeunesse folle, sous l’influence d’une bonne amie charmante, théâtreuse et bien plus intello que moi, de regarder Prénom Carmen. Les bras et les paupières m’en sont tombés, tant c’était mauvais. Je te souhaite d’être moins chiant dans l’autre monde, Jean-Luc !


Izioum.


Les médias dominants en frétillent d’aise : ça y est, les héroïques forces ukrainiennes sont bel et bien passées à la contre-offensive, et reconquis près de 6000 km² de territoire, sur les 120 000 contrôlés par les Russes. Visiblement mal commandées et renseignées, inférieures en nombre à leurs adversaires, les forces russes ont de toute évidence essuyé un grave revers. Est-ce pour autant le début de la fin, comme certains l’espèrent ? Cela reste à voir.

Ce qui ne change pas, par contre, c’est la  rengaine propagandiste accusant les Russes des pires atrocités. On trouve un cimetière récent à Izioum, peu après sa reprise par les Ukrainiens ? Evidemment, il ne peut s’agir que des traces d’un affreux massacre ! Avant même que des observateurs neutres aient pu enquêter (et d’ailleurs, cela n’aura pas lieu avant longtemps), les médias occidentaux ont repris en choeur, comme des perroquets, les propos de Zélensky et de sa clique. Toujours la même grosse ficelle tirée sans vergogne depuis Boucha et Marioupol.


Victoire de la droite nationaliste en Suède et en Italie.


Si les vicissitudes de la vie politique italienne n’incitent pas à s’attarder sur la relative victoire de Georgia Meloni, le cas suédois est des plus intéressants. La Suède était une sorte de modèle pour les bien-pensants progressistes, tant au niveau de la gestion des inégalités sociales que du féminisme, et bien sûr son accueil généreux de nombreux migrants non-européens. C’est ce dernier point qui a fini par faire cafouiller le modèle suédois : des migrants qui bouffent une bonne partie des aides sociales, qui refusent de s’adapter à la société scandinave, qui font exploser le taux de délinquance et de criminalité, avec des émeutes comme chez nous au moindre prétexte, face à une police longtemps sommée de faire profil bas. Une journaliste de LCI d’origine maghrébine l’a fort bien analysé l’autre jour, devant un Jean-Michel Apathie contraint de la boucler, pour une fois. Le vote « extrême-droite » est parfaitement logique et il est irresponsable de se lamenter sur les effets d’un malheur dont on chérit les causes.

jeudi 1 septembre 2022

Piteuse rentrée...

 

Jeudi 1er septembre 2022


Piteuse rentrée scolaire.


Malgré les pitoyables tentatives du Ministère de l’Education Nationale visant à rassurer les parents d’élèves, cette rentrée sera marquée par une pénurie grandissante de profs. Si ces derniers ont tendance à devenir aussi difficiles à trouver que des pots de moutarde dans les rayons de nos magasins, eh bien, qu’à cela ne tienne, recrutons à la va-vite ! Un reportage accablant de BFM montre ainsi comment n’importe qui justifiant d’une licence peut devenir prof des écoles, moyennant une formation express de cinq jours. Moins de temps qu’il n’en faut pour faire pousser des radis. Mais n’ayez crainte, bonne gens, un concours spécial sera ouvert pour les contractuels d’ici à la fin de l’année ! S’il est aussi sélectif que le bac, attendons-nous à un grand cru…


Petites ou grosses coupures ?


C’est la question que l’on se pose en matière de fourniture de courant pour cet hiver. Economies de bouts de chandelle (les petits ruisseaux font les grandes rivières), délestages temporaires et coupures ciblées, toutes les options sont sur la table du gouvernement, qui prétend par ailleurs que tout est sous contrôle. Les prix de l’électricité sont au plus haut, et notre parc nucléaire au plus bas de ses capacités du fait des décisions stupides accumulées depuis plus de dix ans. La moitié des réacteurs en maintenance ou en réparation...mais pas question de rouvrir Fessenheim, qui était en parfait état de marche. Pensez-donc : l’honneur de notre Tout Petit Prince vaut bien que le bas peuple se caille les miches cet hiver !


Adieu Gorbatchev…


Tout l’Occident libéral pleure celui qui était devenu peu à peu l’un des leurs. Gorby, le réformateur-fossoyeur du communisme soviétique, ne fait pas l’objet du même culte dans son pays d’origine. L’Anti-Poutine, nous dit-on : un homme de paix, un libéral, à l’écoute des autres, etc...La réalité est un peu moins jolie sans doute, mais peut-on reprocher aux libéraux de tout poil de commémorer, à travers Gorbatchev, ce qui fut le dernier vrai succès stratégique de leur camp ?


Il court, il court, l’Imam…


Quel cirque que cette affaire Iquioussen ! Après avoir péniblement obtenu l’autorisation du Conseil d’État d’expulser cet imam vindicatif, Darma le Nain voit le gaillard lui échapper et filer (peut-être) en Belgique. Car ce type, comme bien d’autres de ses pareils, a beau cracher sur la France et l’Occident du matin au soir, il n’a aucune envie de retourner dans son pays d’origine ! C’est si bon en effet de bénéficier du confort social et matériel de ses salauds de Roumis, que l’on peut par ailleurs défier, insulter, agresser sans grand risque, sinon un petit séjour en prison où vous serez protégé par vos frères qui en ont pris le contrôle souterrain. Au Maroc, ce serait une autre paire de manches !

D’ailleurs, ce pays n’a aucune envie de le voir débarquer et lui a suspendu son laissez-passer consulaire, histoire d’emmerder Paris qui entendait limiter un peu la distribution des visas. « Nous ne sommes pas la poubelle de la France », disent certains Marocains. Ils ont bien raison, mais nous sommes aussi très largement la leur. Accepteraient-ils toutefois que nous traitions nos « déchets » comme ils le font ?


samedi 16 juillet 2022

14 juillet : le Petit Prince des huées.

 


Le Prince des Huées


Cruel mois de juillet pour notre Petit Prince

Que l’infortune saisit en ses méchantes pinces.

Son gouvernement bousculé à l’Assemblée

Ses projets sanitaires fortement amputés.

Entre LFI et RN le voilà qui balance,

malmené par des LR qui eux aussi le tancent.

A l’horizon grondent les orages,

inflation, énergie, hôpitaux en surcharge,

tandis qu’à l’étranger on ne voit plus en lui,

qu’un tout petit garçon au prestige riquiqui.

Mais qu’importent les revers pour notre souverain : 

Il était Jupiter, il deviendra Vulcain !

Un Vulcain qui s’envole à bord d’un Alphajet :

survoler Paris, voilà qui est très chouette.

Mais il faut atterrir, ouvrir le défilé,

et une fois de plus, subir bien des huées.

Mais le pire vint quand, toute honte bue,

il dut se farcir une chanson cucul.

Final pathétique, désastre national,

numéro grotesque, Marianne de carnaval,

sur des paroles dignes de Bernard Minet,

le régime acheva de se ridiculiser.


De Jupiter à Vulcain, une mutation révélatrice.


C’est donc à ce dieu de la mythlogie gréco-romaine que notre Petit Prince entend désormais ressembler, comme il en a fait part aux deux dames chargées de le questionner dans les jardins du Palais. On peut s’interroger sur la pertinence de ce choix. Car tout de même, nous passons de Jupiter-Zeus,  roi des dieux et maître de la foudre, à Vulcain-Héphaïstos, être difforme et complexé, enfermé dans sa forge souterraine et méprisé par les Olympiens.

Bien entendu, c’est à la noble image du modeste forgeron dur à la tâche et utile à la société que notre Prince-Président veut être associé : « moi je bosse sérieusement tandis que les autres s’agitent en vain », tel est le message subliminal. On peut cependant y voir tout autre chose.

Privé de la majorité absolue qui lui donnait les coudées franches à l’intérieur, complètement soumis aux diktats des Etats-Unis, Bruxelles et Berlin à l’extérieur, le tout petit Prince est cruellement rappelé à la réalité de sa fonction, celle d’un contre-maître de l’Empire, un tâcheron chargé des sales boulots, que ses collègues regarderont avec condescendance s’épuiser à la tâche, avant de lui accorder une retraite de luxe bien méritée financée par les divers lobbies qu’il aura eu l’heur de servir au détriment de l’intérêt national.