samedi 16 juillet 2022

14 juillet : le Petit Prince des huées.

 


Le Prince des Huées


Cruel mois de juillet pour notre Petit Prince

Que l’infortune saisit en ses méchantes pinces.

Son gouvernement bousculé à l’Assemblée

Ses projets sanitaires fortement amputés.

Entre LFI et RN le voilà qui balance,

malmené par des LR qui eux aussi le tancent.

A l’horizon grondent les orages,

inflation, énergie, hôpitaux en surcharge,

tandis qu’à l’étranger on ne voit plus en lui,

qu’un tout petit garçon au prestige riquiqui.

Mais qu’importent les revers pour notre souverain : 

Il était Jupiter, il deviendra Vulcain !

Un Vulcain qui s’envole à bord d’un Alphajet :

survoler Paris, voilà qui est très chouette.

Mais il faut atterrir, ouvrir le défilé,

et une fois de plus, subir bien des huées.

Mais le pire vint quand, toute honte bue,

il dut se farcir une chanson cucul.

Final pathétique, désastre national,

numéro grotesque, Marianne de carnaval,

sur des paroles dignes de Bernard Minet,

le régime acheva de se ridiculiser.


De Jupiter à Vulcain, une mutation révélatrice.


C’est donc à ce dieu de la mythlogie gréco-romaine que notre Petit Prince entend désormais ressembler, comme il en a fait part aux deux dames chargées de le questionner dans les jardins du Palais. On peut s’interroger sur la pertinence de ce choix. Car tout de même, nous passons de Jupiter-Zeus,  roi des dieux et maître de la foudre, à Vulcain-Héphaïstos, être difforme et complexé, enfermé dans sa forge souterraine et méprisé par les Olympiens.

Bien entendu, c’est à la noble image du modeste forgeron dur à la tâche et utile à la société que notre Prince-Président veut être associé : « moi je bosse sérieusement tandis que les autres s’agitent en vain », tel est le message subliminal. On peut cependant y voir tout autre chose.

Privé de la majorité absolue qui lui donnait les coudées franches à l’intérieur, complètement soumis aux diktats des Etats-Unis, Bruxelles et Berlin à l’extérieur, le tout petit Prince est cruellement rappelé à la réalité de sa fonction, celle d’un contre-maître de l’Empire, un tâcheron chargé des sales boulots, que ses collègues regarderont avec condescendance s’épuiser à la tâche, avant de lui accorder une retraite de luxe bien méritée financée par les divers lobbies qu’il aura eu l’heur de servir au détriment de l’intérêt national. 


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