Jeudi 1er mai 2025
Cela fait un moment que je n’ai pas commenté l’actualité, pourtant fort riche. Mais il est parfois nécessaire de prendre un peu de recul et de laisser les autres s’égosiller avant de s’exprimer. Revenons sur certains faits marquants des deux derniers mois :
Marine Le Pen mise en joue.
Jusqu’en juillet 2026, soit la veille des présidentielles, la candidate du RN devra retenir son souffle (politiquement parlant), à la merci du gouvernement des juges, qui prononcera, ou non, la confirmation de sa peine d’inéligibilité de cinq ans, prononcée le 31 mars dernier dans l’affaire des assistants parlementaires du RN au Parlement européen. Il paraît que c’est un cadeau qu’on lui fait d’examiner aussi tôt en appel une telle décision !
Parfaite illustration de la justice française actuelle : orientée idéologiquement, discutable dans ses décisions, et d’une lenteur exaspérante. Il paraît que c’est parce qu’elle manque de moyens…
Trump.
Il était, pour beaucoup, le grand espoir des peuples occidentaux, l’homme qui allait « renverser la table » et régler son compte à l’État profond. Pour l’heure, entre ses tergiversations sur l’Ukraine (peu aidé en cela par Poutine, qui pousse au maximum ses pions sur le terrain), ses menaces et ses reculades sur les droits douane qui font trembler les marchés, et sa guerre contre les contre-pouvoirs judiciaires américains, Donald incarne surtout le chaos. L’anti-wokisme aurait mérité un meilleur champion.
Urbi estourbi.
Le pape François nous a quitté lors du week-end pascal, après un ultime tour de piste. Je l’aimais bien lors de son élection, en 2013. Mais il faut dire que j’étais encore de gauche. Si lui-même n’a pas bougé depuis, incarnation d’un christianisme progressiste et migrantophile, il n’en est pas de même pour moi. Je suis même désormais convaincu que le Saint Père a incarné la décadence même de l’Occident par une volonté de revenir aux sources évangéliques, qui inspirent aussi nos wokistes actuels. C’est d’ailleurs le drame qui se noue actuellement : face un Islam redevenu conquérant et arrogant, renouant avec le Jihad originel, peut-on opposer un christianisme gentillet et bien-pensant, voire complaisant avec l’ennemi ?
Les larmes de Mélenchon.
Enfin, la France Islamique (LFI, pour les intimes) tient son martyr ! Un fidèle (d’origine malienne) poignardé à mort dans une mosquée par un gars ayant grommelé « ton Allah de merde ». Depuis le temps qu’ils hurlaient à l’islamophobie sans arriver à s’appuyer sur grand-chose, sauf la complaisance de leurs amis journaleux et intellectuels de gauche !
Certes, le coupable, Olivier Hadzovic, n’a pas le profil idéal du parfait Dupont-Lajoie, que Mélenchon entend grand-remplacer au plus vite : c’est un déséquilibré d’origine bosno-tzigane à la belle gueule de métèque, comme dirait Moustaki. De la même engeance, ou presque, que Ritchy Thibaut, l’ex-assistant parlementaire de la députée LFI Ersilia Soudais, qui appelle à former des brigades d’auto-défense musulmanes.
Mais on ne va pas faire la fine bouche : on en était quand même, dans notre pays depuis 2012, à 300 morts contre zéro en faveur des barbus . Il était temps d’engranger une vraie première victime pour mieux jouer les martyrs. Avec les larmes de Jean-Luc et la minute de silence à l’Assemblée Nationale en prime, voilà qui est chose faite !
Le PS agressé par l’extrême-gauche.
Après Jérôme Guedj, viré de la dernière manif contre l’islamophobie organisée par La France Islamique, et traité de « sale sioniste », voilà des militants et députés agressés par des Blacks Blocs en marge du défilé du 1er mai à Paris. En faudra-t-il plus pour convaincre les socialos que le danger pour la démocratie et la liberté d’expression ne vient pas -ou plus- de l’extrême-droite ? Quand des militants nationalistes ou des journalistes considérés comme d’extrême-droite ont été attaqués, le PS n’a jamais pris leur défense, et a toujours fait plus ou moins alliance avec la mouvance de leurs agresseurs, face à un hypothétique « péril brun ». Alors, qu’est-ce que ça fait de découvrir les réalités, camarades ? Vous comprenez pourquoi je vous ai quittés ?
Vous me faites vraiment penser à cet texte bien connu du pasteur allemand Martin Niemöller (1892-1984), faisant allusion à la lâcheté ou l’aveuglement des intellectuels de son pays face à la montée du nazisme, et repris comme un mantra par les antifascistes de salon qui tiennent le haut du pavé depuis 1945 :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
Aujourd’hui, dans notre beau pays, remplacez « communistes » par « militants nationalistes », « sociaux-démocrates » par « souverainistes », « syndicalistes » par « libéraux ». Mais gardez la fin, elle sera la même.