Mercredi 25 décembre 2024
Le dernier carré du macronisme ?
Le Père François nous avait promis un gouvernement avant Noël. C’est chose faite depuis deux jours, et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne suscite pas l’enthousiasme des commentateurs.
Des laborieuses tractations du Béarnais, je ne retiendrai qu’un élément positif : le maintien de Bruno Retailleau à l’Intérieur. Que Gérald Darmanin, plus musclé (du moins en paroles) que Didier Migaud, succède à ce dernier devrait permettre, en théorie, une meilleure coopération police/justice dans le sens de la fermeté. Je dis bien « en théorie », car dans les faits, le gouvernement des juges fera tout pour empêcher les mesures indispensables pour rétablir l’ordre et lutter contre l’immigration sauvage. Ces deux-là pourront toujours jouer les bravaches, rien de bougera sans un grand coup de balai constitutionnel et juridique que personne n’est en mesure de mettre en œuvre pour l’instant.
Pour le reste, c’est le bal des zombies politiques et des arrivistes minables, qu’il s’agisse de Valls (chargé de l’Outre-Mer, bon courage!) ou de Dati, maintenue à la culture (grâce à son merveilleux bilan, sans doute). La plus grande énigme reste la nomination d’Elisabeth Borne à l’Education nationale : comment, lorsque l’on a été Première Ministre, peut-on accepter un poste aussi foireux, qui a vu passer autant de titulaires en si peu de temps ? Les fins de mois sont si difficiles, Mme Borne ? Ou bien les oripeaux du pouvoir sont-ils tellement addictifs ? Ne nous faites pas le coup du sens du devoir, on y croit plus ! Pour les profs dont je suis, en tout cas, c’est pas un cadeau…
S’il n’y avait pas la menace d’une dégradation financière, j’en serais à souhaiter une prochaine censure rien que pour ne plus voir sa tronche de carême !
Les valeurs républicaines selon M. Bayrou.
Accusé de pactiser avec le RN, le Père François a tenu à donner des gages au petit monde intello-médiatique gaucho-bobo, il y a peu sur BFM. À la manière embrouillée qui est sa marque de fabrique, le nouveau locataire de Matignon a tenté d’expliquer qu’il ne suffisait pas de respecter les institutions républicaines, comme le fait le RN, pour mériter le titre de vrai « républicain ».
Selon lui, les valeurs qui constituent notre devise doivent être au coeur des discours et des actes de tous ceux qui se réclament de la République. En voulant foutre dehors les délinquants étrangers, en se posant en adversaire de la subversion islamiste, le parti de Marine Le Pen manquerait à la « fraternité ».
Tiens donc ? Et si, avant de regarder la paille dans l’oeil de Marine, on considérait la poutre dans celui de François ?
Liberté, valeur sacrée pour un maire qui coupe le micro, en pleine séance de son conseil municipal, aux opposants qui le gênent ?
Égalité, valeur sacrée pour un homme qui faisait en sorte que l’avion faisant la liaison Paris-Pau poireaute pendant une heure pour que Monsieur puisse le prendre, au détriment de tous les autres passagers, et fasse sanctionner une hôtesse de l’air ayant eu l’audace d’expliquer aux simples mortels la cause de ce retard ?
Fraternité, valeur sacrée pour un Premier Ministre, qui sèche une cellule de crise consacrée à Mayotte pour aller présider un conseil municipal à Pau ?
Quel guignol ! Et quel culot...
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