dimanche 2 février 2025

Le déni des réalités

 

Dimanche 02 février 2025


Déni du réel


François Bayrou est un peu remonté dans mon estime depuis qu’il fait l’objet d’une de ces polémiques grotesques dont la gauche raffole. « « Comment ? Il a osé prononcer le mot « submersion », en lien avec l’immigration ? Mais c’est le vocabulaire de l’extrême-droite ! »

Outre le fait que le propos entier du Premier Ministre était somme toute fort mesuré, et frappé au coin du bon sens, j’ai également apprécié qu’il refuse de s’excuser, ou de retirer le mot incriminé, même si sa défense a été un peu molle à mon goût. A sa place, j’aurais tenu le langage suivant :

« Je vous rappelle que le terme de submersion fait partie de la langue française, et ne relève pas d’un monopole de l’extrême-droite. Quant au lien avec l’immigration, vous êtes-vous rendus, chers censeurs, dans certains quartiers et portions de notre territoire pour en constater l’évolution démographique ? Avez-vous consulté des enquêtes sérieuses (hors des travaux de démographes idéologiquement orientés comme Hervé Le Bras) confirmant que tout cela n’est pas qu’un sentiment ?

« De deux choses l’une : soit vous êtes sourds et aveugles, et cela ne donne pas envie de vous confier le pouvoir ; soit vous n’êtes que de beaux hypocrites, soucieux avant tout de vos alliances et petites combines communautaristes, méprisant ce pays et son peuple. »

Ce déni du réel, je l’ai par ailleurs observé sur un site d’échanges appelé « The Conversation », où était publié un article de sociologues s’efforçant de prouver que l’on ne pouvait pas comparer l’extrême-gauche et l’extrême-droite, la première étant mue par l’amour et la tolérance, la seconde par la haine et le rejet de l’autre. Des dizaines de réactions, souvent bien argumentées, sont venues contrer cette thèse que l’actualité, comme l’histoire plus ancienne, ne peuvent que démentir.

La réaction des auteurs fut emblématique des élites de gauche bien-pensantes, que je résume ainsi : « Vous n’avez rien compris, bande de rustres ! Nous, on sait, et on vous renvoie à plein de supers auteurs anglo-saxons inconnus de débiles comme vous, dont les recherches sont des plus scien-ti-fiques ! » C’est beau comme du Lyssenko, qui coupait les queues des souris pour prouver que l’acquis l’emporte sur l’inné. Les sociologues de gauche procèdent de la même façon, en trafiquant leurs recherches ou en utilisant, plus vicieusement encore, des outils biaisés venant confirmer leurs préjugés idéologiques.

Dans le cas qui nous occupe, la méthode des chercheurs a été de présenter à des échantillons déjà classés politiquement par leurs soins des listes de mots, que les sondés devaient juger positifs ou pas. Par exemple : immigration, LGBT, féminisme, etc. Si vous déclarez vous pâmer de bonheur, vous êtes ouvert et tolérant. Dans le cas contraire, vous êtes haineux et replié sur vous-même.

La première chose que l’on m’a apprise en sociologie politique, au temps ou Sciences Po était encore une grande école, est de nous méfier des représentations et des propos d’acteurs. Et qu’il y a souvent loin, de la coupe des beaux sentiments, aux lèvres de leur mise en pratique. Les faits sont têtus, disait Lénine, et ces chercheurs en peau de lapin auraient pu se pencher sur les actes violents et intolérants commis par les groupes extrémistes en France depuis vingt ans : voilà du concret ! Mais c’eût été pour constater l’écrasante prépondérance de leurs amis gauchistes et alliés barbus, face à une ultra-droite bien affaiblie et très marginalisée.

La question ne sera donc pas posée. Circulez, y a rien à voir !


Un Trump français est-il possible ?


Le peuple de droite en frémit de joie : Trump II fait le ménage ! Même si, pour l’instant, nous n’en sommes qu’à quelques gestes forts, quel bonheur de le voir rétablir le bon sens scientifique (il n’y aura plus que deux sexes reconnus aux States, le million et quelques de femmes à barbe ou d’hommes à faux seins étant priés d’aller se rhabiller, ou tout au moins de choisir une bonne fois de quel côté ils penchent), et surtout de forcer la main à la Colombie, afin qu’elle accepte de récupérer ses criminels expulsés.

Cela serait-il possible chez nous ? En fait, nous avons eu notre Trump, en beaucoup plus policé et cultivé : il s’appelle Eric Zemmour, et a subi une exécution en règle de la part de nos « élites ». Est-il arrivé trop tôt ?

En fait, le problème n’est pas tant la possibilité de voir un leader national sérieux gagner les élections, que de lui donner la possibilité d’exercer réellement le pouvoir. L’emprise du gauchisme intellectuel est chez nous tellement fort, l’anesthésie sociale par la dépense publique tellement élevée, qu’il nous faudra hélas plonger dans l’abîme pour connaître le sursaut.


Aucun commentaire: