samedi 21 décembre 2024

Papa Corsica, Mercosur et nouste Francis

 

Dimanche 15 décembre 2024


Papa Corsica


Ce fut un sujet de petite polémique ces derniers jours. Pourquoi le Saint-Père a-t-il décliné l’invitation du Petit Prince à assister à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris, lui préférant une visite pastorale en Corse ?

D’aucuns y ont vu une attitude caractéristique du Pape François, préférant l’humain aux vieilles pierres : la Corse est une terre foi de catholique, bien davantage que la France continentale, dont le titre de « fille aînée de l’Église » est aujourd’hui totalement usurpé. Par ailleurs, cette île méditerranéenne peu connue pour sa volonté de se laisser envahir par n’importe qui est une terre de mission pour le Souverain Pontife, migrantophile convaincu -du moins tant qu’on ne lui impose pas d’héberger sa part de damnés de la Terre au Vatican, qui ne manque pourtant pas de pièces vides.

Pour d’autres, mais ceci n’exclut pas ce qui précède, il s’agirait d’un pied de nez à Emmanuel Macron, dont les positions en matière d’avortement (sanctuarisé par la Constitution en 2024) et d’euthanasie (que le Président ne désespère pas de légaliser avant de plier bagage) ne sont pas en odeur de Sainteté. François n’aurait pas voulu faire cadeau de sa présence à Emmanuel, qui a dû se rabattre sur Trump...que le pape n’avait peut-être pas très envie de côtoyer non plus.

Peut-être aussi le pape avait-il en tête la présence plus ou moins forcée de son lointain prédécesseur Pie VII au sacre de Napoléon 1er il y a 220 ans, et ne tenait-il pas à participer à tout ce tralala. « Comediante ! Tragediante ! »


Mercosur


Une fois de plus, nos commissaires européens, la Führerin Ursula en tête, ont craché à la figure de notre pays et de ses agriculteurs en acceptant de signer l’accord de libre-échange UE/Mercosur. Certes, l’affaire n’est pas encore dans le sac, car il faudra ensuite ratifier l’accord au Parlement européen et au niveau des pays membres à la majorité qualifiée (15 Etats pesant au moins 65 % de la population de l’Union). La France peut compter pour l’instant sur le soutien de l’Italie et de la Pologne, mais aura-t-elle le courage de résister vraiment à l’Allemagne, qui veut forcer les choses avec l’appui de l’Espagne et du Portugal ? Chacun sait que depuis 1969, le pays du Général de Gaulle (ou plutôt ses élites dirigeantes) a une fâcheuse tendance à redevenir celui de Pétain pour ce qui relève de sa politique étrangère. Entre Washington et Berlin, son coeur balance.


Nouste Francis !


Matignon valait bien une messe, et surtout un gros coup de gueule de François Bayrou, qui a réussi à faire plier le Petit Prince, lequel a finalement renoncé à Sébastien Lecornu pour nommer le Béarnais. À Pau, il ne manquera pas beaucoup à la mairie, tant il passait déjà une bonne partie de son temps à Paris, sûrement à cogiter le fameux « Grand Plan » qu’on lui avait confié pour sauver la France.

Alleluia ! Nouste Francis est maintenant en mesure de se lancer dans l’oeuvre de sa vie, en digne héritier d’Henry IV , dont il fut l’un des nombreux biographes : réconcilier les Français, relever notre pays de ses ruines, et permettre à tous les Français de manger de la poule au pot le dimanche. Allez François, on y croit !




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