vendredi 2 août 2024

Décadence

 

Vendredi 02 août 2024


Décadence


C’est le seul mot qui me vient à l’esprit au spectacle des Jeux Olympiques voulus par le Petit Prince, et qui se sont révélés à l’image de ce qu’est devenu notre malheureux pays.

La cérémonie d’ouverture, qui a causé tant de polémiques entre conservateurs et wokistes, ceux-ci ayant été gâtés par le trio infernal Jolly-Boucheron-Bürki, fut à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer, ou craindre.

Passons sur l’arnaque dont ont été victimes les heureux bénéficiaires de places coûteuses « aux premières loges », sur les ponts et les quais bas, ou d’accès gratuit aux quais hauts. Ces gogos ont été bien moins placés que le téléspectateur lambda devant sa télé, pour un spectacle conçu avant tout pour les petites et grandes lucarnes, avec moult scènes conçues en studio et autres faux directs. On a fait encore mieux, dans le genre bidon, que les Chinois en 2008. Mais eux, au moins, n’ont pas couvert leur pays de honte avec une Lady Gaga vulgaire, une sinistre parodie de la Cène, un boudin noir emballé de papier doré marmonnant des borborygmes devant des musiciens de la Garde républicaine sommés de se tortiller avec elle, et un défilé de femmes à barbe. Le défilé des athlètes sur la Seine, du coup, en fut largement éclipsé. Vive le sport ! Tu parles...

Certes, il y eut aussi des beaux moments, assez grandioses, au début et à la fin de cette cérémonie interminable, qui finalement ne s’est pas transformée en massacre, au grand soulagement de Darmanin, ministre démissionnaire qui ne démissionne pas vraiment. Mais Byzance, peu avant de tomber entre les mains des Turcs, était encore capable de donner des fêtes somptueuses, tout en se chamaillant sur le sexe des anges.

Et puis, il y a les jeux eux-mêmes, qui sont l’occasion d’un bombardement médiatique de joie factice et de patriotisme artificiel. Les vrais amoureux de leur pays, eux, ne peuvent que déplorer cette gabegie, alors que tous les voyants sont au rouge. Il n’y a en effet aucune retombée positive à attendre, ni économique, ni politique, de cette ruineuse parenthèse. Son seul bénéficiaire étant notre Petit prince, qui y voit un sursis très provisoire -avec un bref rebond dans les sondages- avant de replonger dans la triste réalité de septembre. Il faudra alors voter le budget, sous l’oeil sourcilleux d’une commission européenne, dirigée par la Reichskomissar Von der Leyen, reconduite dans ses fonctions par un Parlement aussi foireux que le nôtre, mais qui connaît, lui, l’art du compromis à la Macron.

On peut compter sur la gauche française, quintessence de la décadence intellectuelle de notre pays, pour revenir à la charge et réclamer un pouvoir qu’elle ne mérite en aucun cas. Le NFP, après moult crépages de chignon, maintient pour l’heure la candidature à Matignon de Lucie Castets. Cette inconnue du grand public est une pure techno-bobo socialiste, prétendument adepte de la défense des services publics (et plus sûrement de la dépense publique, quand on sait qu’elle fut nommée directrice des finances et des achats de la Ville de Paris par Anne Hidalgo), et surtout d’une « inclusivité » maladive, marque de fabrique d’un système en perdition.

Sic transit gloria Franciae...

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