samedi 3 avril 2021
Merci Macron !
Non, non ce n’est pas
de l’ironie ! A titre individuel, et de façon très égoïste, je me dois de
remercier le Président de sa décision de fermer les établissements scolaires.
Ce n’est pas que j’approuve globalement cette politique prétendument sanitaire,
qui cause d’immenses dégâts collatéraux, comme je l’ai déjà évoqué dans ce
blog. Ce n’est pas non plus la peur de choper le covid au lycée où j’ai l’honneur
de servir l’Education Nationale.
Ben alors, me direz-vous ?
Explication : mon lycée faisait partie des derniers établissements des
Pyrénées Atlantiques à avoir maintenu le système des demi-classes depuis la
rentrée de novembre. Malgré les inconvénients d’une progression ralentie et
parfois décalée, le sentiment de radoter un peu, quel bonheur ce fut de
travailler enfin dans de bonnes conditions, avec des groupes de 15 à 17 élèves !
Mes classes étaient déjà fort sympathiques sans ce découpage (très rare en
effet de n’avoir que des classes
sympas : cela ne m’est arrivé que deux fois en 28 ans de carrière), mais
là c’était Byzance…
Jusqu’à ce que, sous la
pression de ces chers parents d’élèves, et sous prétexte que les autres bahuts
du département étaient tous revenus au système « normal », notre
proviseur décide d’en faire autant à partir de lundi dernier. Au pire moment,
avec l’arrivée des beaux jours, et le désengagement de plus en plus net que l’on
observe en fin d’année lorsque les élèves pensent avoir gagné les points suffisants
pour leur orientation (effets redoublés par la dernière réforme). Donc, comme
il fallait s’y attendre, agitation redoublée et sentiment de travailler pour
que dalle, sinon faire garderie, de fait notre mission première si l’on en
croit le Medef.
Disposer d’un répit en « distanciel »
de près d’un mois est donc une pause bienvenue, en attendant de retrouver le
beau bordel de la fin d’année. Merci Macron !
France/Allemagne :
un cocufiage de trente ans.
Marianne consacre cette
semaine un dossier fort intéressant confirmant ce que de nombreux analystes reconnaissent,
ces derniers temps. Depuis la réunification allemande, le couple
franco-allemand, de plus en plus déséquilibré, fonctionne de plus en plus à
sens unique. Avec la France dans le rôle du conjoint cocu, dépouillé de ses
biens les plus précieux (aéronautique, défense, agriculture, monnaie,
souveraineté) et sous emprise, ayant toujours honte de lui-même et terrifié à l’idée
de demander des comptes à une partenaire méprisante. Divorcer ? Mais pour
aller où, ma brave dame ? Vous avez pensé aux enfants ?
Candidatures à droite.
Après la grande poilade
suscitée par les candidatures de gauche, le festival du rire politique
continue, mais à droite cette fois.
-Le moins grotesque :
Xavier Bertrand, de loin le plus rassembleur en théorie, même si on y croit
pas. Fozzy président !
-Le plus fantasmatique :
Edouard Philippe. Son principal titre de gloire aura été de rester modeste et
de fuir à temps un navire gouvernemental en perdition. De là à le voir à l’Elysée…
-Le plus faux-cul
carriériste : Michel Barnier. Revenu de Bruxelles après des années de bons
et loyaux services auprès du Saint Empire de l’Impuissance, le bonhomme prétend
maintenant servir son pays en y rallumant la flamme européenne. D’un fauteuil
rembourré à l’autre !
-Le plus bouffon :
Laurent Wauquiez. « Bullshit », comme il disait !
Le retour de
Valls.
Notre Clemenceau de
pacotille, voyant la gauche ravagée par un politiquement correct mortel, nous
revient donc en clamant son amour de la France. « Moi, enfant d’immigré,
etc… » Sur le fond, je souscris pleinement à ses derniers propos sur la question
des minorités et du patriotisme. Mais il serait infiniment plus crédible s’il n’avait
pas tenté de se faire élire en Catalogne en tenant quasiment le même discours, adapté
Outre-Pyrénées.
Par ailleurs, Zemmour l’a
parfaitement taclé hier soir sur sa stratégie absurde de lutte « contre
tous les extrêmes », mettant sur le même plan une menace d’extrême-droite
largement fantasmatique et celle des fanatiques antifrançais qui veulent
détruire notre nation. Rappelons que dans la Résistance se côtoyaient ceux qui
croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas (Aragon : La rose et le réséda). S’il avait fallu,
par « moralité » ou idéal républicain, rejeter le monarchiste Leclerc
ou le communiste Rol-Tanguy tout en combattant les Allemands, que ce serait-il
passé ? Pouvait-on se payer le luxe d’une guerre civile entre résistants,
sous l’occupation ?
Deux poids deux
mesures, encore et toujours.
Il y a quelques
semaines, une fusillade éclate dans un supermarché aux Etats-Unis. Les médias
pro-démocrates montent aussitôt au créneau, persuadé que le tireur fou ne peut
être qu’un trumpiste au front bas équipé par la NRA. Horreur : le
meurtrier était en fait un « réfugié » syrien passablement islamiste.
Machine arrière, affaire étouffée.
Ailleurs et plus tard,
un Noir massacre un Asiatique dans le métro avant de lui voler son sac. Pas
question d’évoquer un quelconque racisme : le mouvement « Stop Asian
Hate » ne fustige que les Blancs. On va même propager le bobard selon
lequel la victime aurait traité son bourreau de « nègre ». Cela ne
fut donc que justice ! Idem lorsque deux jeunes filles noires tuent un
chauffeur Uber d’origine pakistanaise en tenant de lui voler sa voiture. Que de
hurlements aurait-on entendu si les tueuses noires avaient été des tueurs
blancs ? Ici, silence radio.
Enfin, ce matin, même
topo sur France Info concernant l’homme ayant poignardé deux policiers en
faction devant le Capitole. Il s’agirait d’un jeune homme de 25 ans résidant
dans l’Indiana, ayant tenu des propos un peu cinglés sur la FBI et la CIA, mais
pas d’un acte terroriste.
Tiens, tiens, me
dis-je. Pas de nom, mais assez d’infos sur ses mobiles ? Et pas de motif
terroriste ? Je vérifie en rentrant sur le net : bingo ! Le type
était un Noir sympathisant du mouvement raciste et antisémite Nation Of Islam.
Robinette Biden s’est dit « dévasté ». On le comprend sans peine :
avoir donné autant de gages à tous ces « opprimés » et être ainsi
remercié ! Tirez vite le rideau, y a rien à voir, braves gens…
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