samedi 24 avril 2021

Bouffées délirantes

 

vendredi 23 avril 2021

 

            « Union de la gauche », qu’ils disent…

 

La rencontre organisée il y a quelques jours par Yannick Jadot (à l’hôtel Holiday Inn, s’il vous plaît !) avait paraît-il pour but de définir une stratégie commune, sinon un programme commun, pour les forces dites « de gauche », à savoir : les débris du PS (les « historiques » et « Génération.s »), le résidu du PCF, les Verts et les Insoumis. Il est vrai qu’ils auraient a priori tout intérêt à faire front commun, les sondages leur donnant à tous, tout mouillé, environ 20% des voix (quand Mitterrand réunissait sur son seul nom plus de 30% en 1981 ou 1988). Mélenchon, n’y était pas, bien décidé de toute façon à se présenter tout seul, et trop occupé à se faire mousser en Bolivie. Il n’est évidemment pas ressorti grand-chose de ce cirque, sinon une fusion prévisible des socialistes et des verts, et de vagues promesses de soutien face à la droite et l’extrême-droite dans le but, avant tout, de sauver les meubles aux élections locales de 2021 et aux législatives de 2022. En termes d’idéologie, c’est le naufrage absolu, à savoir un alignement pitoyable sur les démocrates américains, avec quelques divergences convenue sur la laïcité.

 

Fabien Roussel, le « moi, je » du PCF.

 

L’interview du leader de ce qui reste du PCF –par ailleurs candidat plus ou moins convaincu à la présidentielle de 2022- dans le Marianne du 16 au 22 avril 2021 m’a bien fait rigoler. J’avais plutôt une image positive de ce gars, qui semblait rompre avec certaines lubies politiquement correctes qui ont fait perdre les voix populaires à la gauche.

Au lieu de quoi, le « pas de vague » était de rigueur dans les propos de Fabien Roussel. Après avoir nié que le RN avait aspiré les voix communistes, il reconnaît quelques lignes plus loin qu’il est obligé d’expliquer aux ouvriers pourquoi voter Le Pen est une impasse. Puis, il déclare ne pas vouloir aborder les sujets qui fâchent à gauche (réunions non mixtes, islamo-gauchisme, etc…), au nom de l’unité des luttes. Et que l’on ne vienne pas accuser Roussel de fermer les yeux sur les nouvelles formes de racisme ! « Moi, j’ai libéré Nelson Mandela, avec des millions de gens sur toute la planète ! » (si, si, De Klerk, les Etats-Unis et la fin de la guerre froide ne sont pour rien dans cette libération…), avant de se contredire à nouveau dans le même paragraphe : « Dans les années 1980, on n’était pas nombreux à combattre l’apartheid. » Désolé, Fabien, les années 1980, j’y étais aussi, et la lutte contre l’apartheid était la tarte à la crème des organisations de gauche. On s’y bousculait comme le jour des soldes, et même les stars américaines y allaient de leur clip de soutien à « Madiba » : free, free, Nelson Mandela !

            Plus dévastateur encore, la grande photo d’illustration de l’article (p.31), montrant Fabien Roussel en trois exemplaires, prenant des poses différentes, tout en feinte décontraction, dans l’immense salle vide du bunker du PCF. Un parti qui n’est plus qu’une coquille vide, au mieux une secte de notables vivant de ses rentes et de vieux militants désabusés, dont le chef égocentrique n’a que le prénom en commun avec l’une des grandes figures de ce qui fut la première force politique française en 1945. Pauvre Colonel Fabien !

 

           

 

« Déconstruire notre histoire ».

 

Quand il s’agit de faire plaisir à ses interlocuteurs étrangers tout en salissant notre pays, Macron ne déçoit jamais. Le « en même temps » a encore frappé lors de l’entretien accordé par le Petit Prince à un journal américain. La France n’est pas les Etats-Unis, déclare-t-il à la suite d’une question sur les problèmes raciaux, mais nous devons faire faire face à certains problèmes et donc, nous aussi, « déconstruire notre Histoire ». Traduisez : la détruire et la trafiquer, pour faire plaisir à des agitateurs communautaristes qui vivent à nos crochets tout en semant la zizanie et la haine antifrançaise. Macron n’a cessé de donner des gages aux pays qui nous crachent dessus : le rapport Stora sur l’Algérie, un autre sur le Rwanda et l’opération « Turquoise » de 1994…en pure perte, si l’on en croit les réactions d’Alger et Kigali. Les deux régimes ont pour seule légitimité la prise du pouvoir par la force, et tentent de fédérer leur opinion publique à l’aide d’un bouc émissaire étranger : la France. Ils ne nous « pardonneront » rien, quoique nous ayons fait et quoique nous fassions.

Il en sera de même à l’intérieur de notre pays, avec ces pseudos « indigènes », vrais envahisseurs, qui ne seront satisfaits que lorsque les vrais indigènes, les Français de souche européenne, leur auront laissé le pouvoir avant d’être « remplacés ».

 

Coupable, forcément coupable.

 

Douze  ans de taule, c’est finalement ce dont a écopé Derek Chauvin pour la mort de Georges Floyd. Comme je l’avais déjà expliqué dans un autre article, il était évident que ce procès n’avait pas grand-chose de judiciaire, mais tout de politique. Robinette Biden s’est aussitôt fendu d’une déclaration satisfaite, mais annonçant la couleur, si j’ose dire, car il resterait « beaucoup à faire  pour lutter contre le racisme systémique », dans la police et ailleurs. C’est vrai, Oncle Joe. Et si on retirait leurs armes aux flics blancs ? Ou si on ne leur donnait le droit que de tirer sur des voyous blancs ? Ne riez pas, là-bas au fond, je suis sûr que ça va venir !

 

Cannabis, toujours la même folie.

 

Alors que le bon sens et l’intérêt économique auraient dû depuis longtemps inciter nos dirigeants (surtout un libéral comme Macron) à modifier la législation sur les stupéfiants en s’inspirant du système néerlandais, nous revoilà partis pour la même stratégie perdante de prohibition débile, qui remplit les prisons, nourrit les caïds de banlieue et épuise nos forces de police. A moins que tout cela ne fasse partie d’un pervers jeu de rôle ?

 

Cyril Hanouna, journaliste politique ?

 

C’est la brillante idée de Marlène Schiappa, qui semble avoir flashé sur le pape de la trash-télé des familles depuis une émission présentée ensemble. Et si ce brave Cyril, si « proche des gens », animait le débat des candidats à la présidentielle ? Il paraît que le fait qu’il ait invité Thaïs d’Escufon, la charmante porte-parole de Génération Identitaire, aurait aidé le gouvernement à prendre conscience du « danger » représenté par ce mouvement. Hanouna, un politologue et un éveilleur des consciences…on aura tout vu.

 

            Bouffées délirantes.

 

Ainsi donc, le bourreau de Sarah Halimi n’ira pas en prison. Son crime atroce était-il antisémite ? Oui, nous dit la justice. Le sieur Traoré est-il dingue ? Non. Mais alors ??? Tenez-vous bien : il était sous l’emprise de stupéfiants et en proie à une bouffée délirante.

Voilà une merveille qui fera jurisprudence, et la joie de toutes ces racailles qui mènent depuis des jours une véritable guérilla urbaine, allant même jusqu’à attaquer un policier à son domicile. Ah, si ces pauvres « jeunes » qui ont fait brûler vifs des flics dans leur bagnole avaient été jugé après ce brave Traoré, ils auraient pu eux aussi faire valoir cette splendide excuse : « Bouffée délirante, M’sieur l’juge ! » Acquittement général garanti…

Et tous ces terroristes du dimanche, comme ce sympathique Tunisien entré en France illégalement, finalement régularisé, et qui a jugé bon de remercier notre pays en poignardant à mort une policière désarmée à Rambouillet avant de se faire descendre (violence policière !) : « Tirez pas, j’suis en bouffée délirante ! ».

            Si vos roulez trop vite ou causez un accident en ayant bu ou fumé du hasch, ce sont des circonstances aggravantes. Si vous tuez par haine des flics ou des Juifs, c’est pas de votre faute. J’aime la justice de mon pays (je dis ça sous l’emprise d’une bouffée délirante).

 

            Le retour de l’Oncle Sam.

 

Robinette (ou la grosse machine qui est derrière lui) entend refermer la parenthèse de l’isolationnisme américain de l’ère trumpiste. Trop tard pour nous, Européens naïfs, qui avons pu croire qu’il était temps de nous prendre enfin en main.   Le maître a repris les commandes, et ça ne rigole pas :

-plan massif de relance digne des plus belles heures du New Deal, qui remet brusquement à la mode les idées keynésiennes. Et nos « experts » libéraux d’avaler leur chapeau, et de préconiser d’en faire autant, déplorant même la faiblesse et la lenteur de celui de l’Union Européenne.

-évacuation de l’Afghanistan (prévue le 11 septembre, choix symbolique des plus douteux soit dit en passant), et redéploiement des troupes US face aux « vrais vilains », les Russes et les Chinois, tout en se rabibochant avec la Turquie qui continue son trouble jeu. Et la plupart de nos dirigeants de se coucher, quand ils n’applaudissent pas.

            Ainsi se dessine la nouvelle « guerre froide » du XXI e siècle, entre un Occident encore riche, mais gangrené par le politiquement correct made in USA, face à un bloc russo-chinois droit dans ses bottes, mais qui n’a pas encore la puissance technologique et le soft power suffisant pour l’emporter. Et au milieu, un monde arabo-musulman qui attend son heure, implantant ses tentacules et injectant son venin dans la partie la plus développée matériellement, mais  la plus faible moralement.

           

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