vendredi 23 avril 2021
« Union de la gauche », qu’ils
disent…
La
rencontre organisée il y a quelques jours par Yannick Jadot (à l’hôtel Holiday
Inn, s’il vous plaît !) avait paraît-il pour but de définir une stratégie
commune, sinon un programme commun, pour les forces dites « de
gauche », à savoir : les débris du PS (les « historiques »
et « Génération.s »), le résidu du PCF, les Verts et les Insoumis. Il
est vrai qu’ils auraient a priori tout intérêt à faire front commun, les
sondages leur donnant à tous, tout mouillé, environ 20% des voix (quand
Mitterrand réunissait sur son seul nom plus de 30% en 1981 ou 1988). Mélenchon,
n’y était pas, bien décidé de toute façon à se présenter tout seul, et trop
occupé à se faire mousser en Bolivie. Il n’est évidemment pas ressorti
grand-chose de ce cirque, sinon une fusion prévisible des socialistes et des
verts, et de vagues promesses de soutien face à la droite et l’extrême-droite
dans le but, avant tout, de sauver les meubles aux élections locales de 2021 et
aux législatives de 2022. En termes d’idéologie, c’est le naufrage absolu, à
savoir un alignement pitoyable sur les démocrates américains, avec quelques
divergences convenue sur la laïcité.
Fabien Roussel, le « moi,
je » du PCF.
L’interview
du leader de ce qui reste du PCF –par ailleurs candidat plus ou moins convaincu
à la présidentielle de 2022- dans le Marianne
du 16 au 22 avril 2021 m’a bien fait rigoler. J’avais plutôt une image
positive de ce gars, qui semblait rompre avec certaines lubies politiquement
correctes qui ont fait perdre les voix populaires à la gauche.
Au lieu de quoi,
le « pas de vague » était de rigueur dans les propos de Fabien
Roussel. Après avoir nié que le RN avait aspiré les voix communistes, il
reconnaît quelques lignes plus loin qu’il est obligé d’expliquer aux ouvriers
pourquoi voter Le Pen est une impasse. Puis, il déclare ne pas vouloir aborder
les sujets qui fâchent à gauche (réunions non mixtes, islamo-gauchisme, etc…),
au nom de l’unité des luttes. Et que l’on ne vienne pas accuser Roussel de
fermer les yeux sur les nouvelles formes de racisme ! « Moi, j’ai
libéré Nelson Mandela, avec des millions de gens sur toute la
planète ! » (si, si, De Klerk, les Etats-Unis et la fin de la guerre
froide ne sont pour rien dans cette libération…), avant de se contredire à
nouveau dans le même paragraphe : « Dans les années 1980, on n’était
pas nombreux à combattre l’apartheid. » Désolé, Fabien, les années 1980,
j’y étais aussi, et la lutte contre l’apartheid était la tarte à la crème des
organisations de gauche. On s’y bousculait comme le jour des soldes, et même
les stars américaines y allaient de leur clip de soutien à « Madiba » :
free, free, Nelson Mandela !
Plus dévastateur encore, la grande
photo d’illustration de l’article (p.31), montrant Fabien Roussel en trois
exemplaires, prenant des poses différentes, tout en feinte décontraction, dans
l’immense salle vide du bunker du PCF. Un parti qui n’est plus qu’une coquille
vide, au mieux une secte de notables vivant de ses rentes et de vieux militants
désabusés, dont le chef égocentrique n’a que le prénom en commun avec l’une des
grandes figures de ce qui fut la première force politique française en 1945.
Pauvre Colonel Fabien !
« Déconstruire notre
histoire ».
Quand
il s’agit de faire plaisir à ses interlocuteurs étrangers tout en salissant
notre pays, Macron ne déçoit jamais. Le « en même temps » a encore
frappé lors de l’entretien accordé par le Petit Prince à un journal américain.
La France n’est pas les Etats-Unis, déclare-t-il à la suite d’une question sur
les problèmes raciaux, mais nous devons faire faire face à certains problèmes
et donc, nous aussi, « déconstruire notre Histoire ».
Traduisez : la détruire et la trafiquer, pour faire plaisir à des
agitateurs communautaristes qui vivent à nos crochets tout en semant la zizanie
et la haine antifrançaise. Macron n’a cessé de donner des gages aux pays qui
nous crachent dessus : le rapport Stora sur l’Algérie, un autre sur le
Rwanda et l’opération « Turquoise » de 1994…en pure perte, si l’on en
croit les réactions d’Alger et Kigali. Les deux régimes ont pour seule
légitimité la prise du pouvoir par la force, et tentent de fédérer leur opinion
publique à l’aide d’un bouc émissaire étranger : la France. Ils ne nous
« pardonneront » rien, quoique nous ayons fait et quoique nous
fassions.
Il
en sera de même à l’intérieur de notre pays, avec ces pseudos
« indigènes », vrais envahisseurs, qui ne seront satisfaits que
lorsque les vrais indigènes, les Français de souche européenne, leur auront
laissé le pouvoir avant d’être « remplacés ».
Coupable, forcément coupable.
Douze ans de taule, c’est finalement ce dont a
écopé Derek Chauvin pour la mort de Georges Floyd. Comme je l’avais déjà
expliqué dans un autre article, il était évident que ce procès n’avait pas
grand-chose de judiciaire, mais tout de politique. Robinette Biden s’est
aussitôt fendu d’une déclaration satisfaite, mais annonçant la couleur, si
j’ose dire, car il resterait « beaucoup à faire pour lutter contre
le racisme systémique », dans la police et ailleurs. C’est vrai, Oncle
Joe. Et si on retirait leurs armes aux flics blancs ? Ou si on ne leur
donnait le droit que de tirer sur des voyous blancs ? Ne riez pas, là-bas
au fond, je suis sûr que ça va venir !
Cannabis, toujours la même folie.
Alors
que le bon sens et l’intérêt économique auraient dû depuis longtemps inciter
nos dirigeants (surtout un libéral comme Macron) à modifier la législation sur
les stupéfiants en s’inspirant du système néerlandais, nous revoilà partis pour
la même stratégie perdante de prohibition débile, qui remplit les prisons,
nourrit les caïds de banlieue et épuise nos forces de police. A moins que tout
cela ne fasse partie d’un pervers jeu de rôle ?
Cyril Hanouna, journaliste
politique ?
C’est la
brillante idée de Marlène Schiappa, qui semble avoir flashé sur le pape de la
trash-télé des familles depuis une émission présentée ensemble. Et si ce brave
Cyril, si « proche des gens », animait le débat des candidats à la
présidentielle ? Il paraît que le fait qu’il ait invité Thaïs d’Escufon,
la charmante porte-parole de Génération Identitaire, aurait aidé le
gouvernement à prendre conscience du « danger » représenté par ce
mouvement. Hanouna, un politologue et un éveilleur des consciences…on aura tout
vu.
Bouffées
délirantes.
Ainsi
donc, le bourreau de Sarah Halimi n’ira pas en prison. Son crime atroce
était-il antisémite ? Oui, nous dit la justice. Le sieur Traoré est-il
dingue ? Non. Mais alors ??? Tenez-vous bien : il était sous l’emprise
de stupéfiants et en proie à une bouffée délirante.
Voilà une
merveille qui fera jurisprudence, et la joie de toutes ces racailles qui mènent
depuis des jours une véritable guérilla urbaine, allant même jusqu’à attaquer
un policier à son domicile. Ah, si ces pauvres « jeunes » qui ont
fait brûler vifs des flics dans leur bagnole avaient été jugé après ce brave
Traoré, ils auraient pu eux aussi faire valoir cette splendide excuse : « Bouffée
délirante, M’sieur l’juge ! » Acquittement général garanti…
Et tous ces
terroristes du dimanche, comme ce sympathique Tunisien entré en France illégalement,
finalement régularisé, et qui a jugé bon de remercier notre pays en poignardant
à mort une policière désarmée à Rambouillet avant de se faire descendre
(violence policière !) : « Tirez pas, j’suis en bouffée
délirante ! ».
Si vos roulez trop vite ou causez un
accident en ayant bu ou fumé du hasch, ce sont des circonstances aggravantes.
Si vous tuez par haine des flics ou des Juifs, c’est pas de votre faute. J’aime
la justice de mon pays (je dis ça sous l’emprise d’une bouffée délirante).
Le
retour de l’Oncle Sam.
Robinette (ou la
grosse machine qui est derrière lui) entend refermer la parenthèse de l’isolationnisme
américain de l’ère trumpiste. Trop tard pour nous, Européens naïfs, qui avons
pu croire qu’il était temps de nous prendre enfin en main. Le maître a repris les commandes, et ça ne
rigole pas :
-plan massif de
relance digne des plus belles heures du New Deal, qui remet brusquement à la
mode les idées keynésiennes. Et nos « experts » libéraux d’avaler
leur chapeau, et de préconiser d’en faire autant, déplorant même la faiblesse
et la lenteur de celui de l’Union Européenne.
-évacuation de l’Afghanistan
(prévue le 11 septembre, choix symbolique des plus douteux soit dit en
passant), et redéploiement des troupes US face aux « vrais vilains »,
les Russes et les Chinois, tout en se rabibochant avec la Turquie qui continue
son trouble jeu. Et la plupart de nos dirigeants de se coucher, quand ils n’applaudissent
pas.
Ainsi se dessine la nouvelle « guerre
froide » du XXI e siècle, entre un Occident encore riche, mais gangrené
par le politiquement correct made in USA, face à un bloc russo-chinois droit
dans ses bottes, mais qui n’a pas encore la puissance technologique et le soft
power suffisant pour l’emporter. Et au milieu, un monde arabo-musulman qui
attend son heure, implantant ses tentacules et injectant son venin dans la
partie la plus développée matériellement, mais la plus faible moralement.
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