dimanche 31 janvier 2021
On ne change pas une méthode qui
foire.
C’est
la devise de notre brillante équipe dirigeante. Les Français, ces 66 « millions
de procureurs » dont se plaint Macron –mais qui restent remarquablement
tranquilles malgré les sévices économiques et sociaux qu’on leur inflige depuis
presqu’un an au nom de leur « santé »- se voient généreusement offrir
une « dernière chance » avant un reconfinement brutal. On aura
compris que si ça foire, ce sera de notre faute. Donc, on continue ce ridicule
couvre-feu qui pousse les gens à se ruer en masse dans les magasins avant 18h,
mais on garde les petits commerces ouverts, histoire de bien les remplir. Ceux
qui vont payer cette fois seront les grandes surfaces spécialisées de plus de
20 000 m2, priées de fermer leurs portes.
Ceux qui ont compris la logique du machin gagneront un autographe en
distanciel de M. Castex.
Bravo
aussi pour cette grande leçon de démocratie : on convoque enfin le
Parlement pour lui demander son avis, on le fait voter, mais sans effet
contraignant en vertu de l’Etat d’urgence. Ah, les valeurs de la République !
La diversion identitaire.
La
dernière opération de « surveillance des frontières » menée par
Génération identitaire dans les Pyrénées (reprise de celle des Alpes qui lui
avait valu les foudres d’une justice bien-pensante, finalement renvoyée dans
ses 22 en appel) n’avait rien d’illégal. Mais dire franchement que l’on ne veut
plus d’immigrés illégaux en France est semble-t-il un acte de « haine ».
Darmanin veut donc dissoudre GI. Il s’agit évidemment d’une diversion
grossière, alors que le gouvernement veut faire passer sa loi sur « les
principes républicains ». Tout le monde sait que le problème est la
question de l’Islam en France, mais il ne faut pas passer pour « islamophobe ».
Solution : paf, je tape sur les vilains « fachos » ! Le « en
même temps » faux cul dans toute sa splendeur.
L’impossible Islam de France.
Une
fois de plus, le gouvernement français va tenter de normaliser l’Islam
français, vieux serpent de mer qui ne cesse d’enfler au fur et à mesure des
effectifs de cette religion, dont on mesure régulièrement le niveau de tolérance
et de compatibilité avec notre civilisation occidentale. Deux ou trois
organisations musulmanes, les plus radicales, refusent de signer un texte bien
gentil. On accepte même que les petites filles soient voilées ! Mais s’il
vous plaît, messieurs les imams, serait-il possible de condamner l’excision et
d’autoriser quelqu’un à quitter sa religion ? Mais c’est pas vous qu’on
vise, hein, surtout le prenez pas mal…
Certes,
l’idée de former des imams dans des écoles contrôlées par l’Etat, ou de vouloir
empêcher le financement étranger du culte relève de la bonne idée. Mais c’est
trop peu et trop tard. Il aurait fallu que l’islam soit présent en France au
temps du Concordat Napoléonien, pour mettre en place un encadrement rigoureux
dans un contexte où cela aurait été encore possible, quitte à créer carrément
un clergé musulman. Le bricolage actuel, assez peu compatible d’ailleurs avec l’esprit
de la loi de 1905, ne sera pas efficace et s’enlisera très vite. Jusqu’au
prochain grand projet !
Ceci
renvoie d’ailleurs au fameux débat assimilation/intégration.
Nos autorités politiques et nos intellocrates privilégient la deuxième option
sur la première depuis les années 1980, suivant ainsi sans le dire le modèle multiculturel
anglo-saxon, dont on mesure aujourd’hui le naufrage, au Royaume-Uni comme aux
Etats-Unis, aux Pays-Bas ou en Allemagne. Ah, le « vivre ensemble »,
comme c’est chouette quand on vit bien à l’abri des fâcheux ! Sauf que la
meilleure intégration est celle qui vise l’assimilation. Et que l’une comme l’autre
ne peut fonctionner que si la société d’accueil est fière d’elle-même, et ne
passe pas son temps à s’excuser d’exister ou, pire encore, à nier elle-même sa
propre identité.
L’impossible réconciliation franco-algérienne.
Je
ne parle pas ici des relations entre les individus, qui ont beaucoup progressé
depuis 1962, mais des rapports entre Etats. Le rapport Stora, demandé par
Macron au fameux historien de la Guerre d’Algérie, est censé préparer la grande
réconciliation que l’Elysée aimerait afficher à son palmarès pour les 60 ans de
la fin du conflit armé (en mars 2022, juste avant les élections
présidentielles). Mais c’est un effort à sens unique, comme tout ce que fait la
France envers l’Algérie indépendante depuis les accords d’Evian, qui n’ont d’ailleurs
jamais été vraiment respectés par le FLN.
Il
faut comprendre que celui-ci fait de la culpabilisation de notre pays une arme
permanente servant à faire oublier son bilan catastrophique. Même si nos
dirigeants commettaient l’abjection de « demander pardon » à l’Algérie
et se roulaient par terre en pleurant, cela ne suffirait pas. Rien de
comparable ici avec la réconciliation franco-allemande, qui n’a été possible
que dans des circonstances bien différentes, entre gouvernements partageant la
même civilisation et les mêmes valeurs démocratiques.
Les
relations franco-algériennes n’évolueront vraiment que lorsque le FLN aura
quitté le pouvoir, remplacé par une équipe dirigeante plus honnête et plus
lucide.
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