samedi
19 décembre 2020
La maladie du Petit
Prince.
On peut bien sûr en rire, et se
gausser de l’arroseur arrosé. Notre grand donneur de leçon en gestes barrières,
le Premier Toubib de France est malade du Covid, et contraint à l’isolement
dans son modeste pavillon de la Lanterne, avec ses têtes de cerfs à l’entrée,
sa piscine et son tennis côté jardin –ou plutôt côté parc. Et policiers
vigilants tout autour (ils ont le droit de contrôler au faciès, ceux-là ?)
On a connu réclusion plus
misérable.
Mais non : pleurons, mes chers concitoyens, sur
les malheurs qui frappent notre Petit Prince, à qui décidément rien n’est épargné !
Car il souffre, sur la vidéo, avec sa voix basse et ses yeux cernés, tellement
méconnaissable que certains complotistes y voient une substitution digne de mon
roman Fantômarx. Les communicants
élyséens s’empressent d’ailleurs de récupérer la tuile pour nous faire le
numéro classique : « Vous voyez qu’il est comme tout le monde, hein !
Et vous voyez comme il convient d’être prudent à l’approche des fêtes, tas de
salauds inconscients que vous êtes ! »
Rappelons
d’ailleurs ces recommandations, afin de les graver dans les mémoires des
générations futures qui auront peine à nous croire : pas plus de six à
table, papi et mamie isolés dans leur coin, masques en permanence entre deux
bouchées de foie gras, ne pas parler trop fort, ne pas chanter, ne pas s’embrasser,
bien sûr, et garder plus d’un mètre de distance. C’est la fête, on vous dit !
Mais comme le rappelle Marianne, ce
sera pain bénit pour tous ceux qui haïssent ces réjouissances obligatoires de
fin d’année. Et pour ceux qui, de toute façon, se seraient retrouvés seuls à
déprimer comme des rats morts, covid ou pas. Au moins, ils auront la
satisfaction d’être de bons citoyens confinés comme il faut !
Avant
d’être frappé par cet impitoyable fléau, qui, aux dernières nouvelles, a tué
moins de 0,1% de la population française, dont une écrasante majorité de
vieillards souffrant de diverses pathologies qui les auraient abattus tôt ou
tard, notre Petit Prince devait déjà être rongé par la fièvre, si l’on recense
ses dernières initiatives qui agitent le Landernau politico-médiatique :
-organiser un grand concours pour donner des noms de
rues à des grandes figures issues de l’immigration (il n’y en avait aucune ?),
de préférence de couleur, et avec une bonne dose de victimisation (on y mettra
donc Dreyfus, histoire quand même de ne pas oublier les Blancs et les Juifs).
-faire de même pour faire émerger des « prodiges
de la République », sorte de légion d’honneur pour le commun des mortels,
désignés comme il se doit par les « citoyens » qui auront su détecter
dans leur entourage un héros du quotidien. J’espère que la finale se fera façon
« nouvelle star », avec défilé, confidences larmoyantes, jury ému et
fauteuils qui tournent.
-faire entrer la lutte contre le réchauffement
climatique dans la Constitution (elle y était déjà un peu, et personne ne s’en
était aperçu tellement c’est important), et faire approuver le machin par
référendum. Manœuvre grossière d’un cerveau enfiévré et mal conseillé, qui ne s’explique
que par les faits suivants : en bisbille avec son « comité citoyen »
bidon, lequel est fâché de ne pas voir le Président réaliser sa promesse
absurde et anticonstitutionnelle de faire appliquer « sans filtre » ses
propositions, Macron veut se racheter une virginité écolo avant les élections.
Qui osera, en effet, voter contre ces belles idées vertes qui seront inscrites
dans l’article 1 de nos tables de la loi ?
Ben, moi, mon capitaine. D’abord parce que j’en ai
assez de n’être consulté par référendum que sur des questions à la con (le
quinquennat en 2000, et maintenant ce gadget idiot). Ensuite parce que lorsqu’il
y a un vrai enjeu (le Traité européen de 2005), un résultat dérangeant est
annulé par quelque entourloupe. Et enfin parce que ce serait une formidable
occasion de vous claquer le beignet juste avant la présidentielle. Les plus
intelligents de votre entourage voient venir le coup foireux.
-organiser un « Beauvau » de la Sécurité
(encore un machin de plus) pour calmer les forces de l’ordre que vous avez
lâchées verbalement devant une poignée de journaleux bobo-gauchistes.
Nos flics ont assez avalé de couleuvres pour ne pas
se faire avoir encore une fois !
Il
était temps, en effet de placer notre Petit Prince sous surveillance médicale.
Une pensée pour les
Arméniens…et les Chrétiens d’Orient ou d’ailleurs.
Dans nos grands médias gangrenés par le covidisme
intellectuel, l’agression dont ont été victimes les Arméniens du Haut-Karabakh –mais
aussi, sur notre propre sol, par des nervis du Grand Turc qui sont chez nous
comme chez eux- a été passée par pertes et profits. Ecrasés par des Azéris
surarmés par le « grand frère turc »,
les Arméniens n’ont sauvé l’essentiel que grâce à l’intervention mesurée de
Poutine.
Les autres chrétiens d’Orient n’auront sans doute
droit, comme il est d’usage à Noël, qu’au service minimum de nos médias
indifférents ou hostiles, avec quelques images de la messe en l’église de la
Nativité. On rappellera peut-être à cette occasion que les Chrétiens
constituent le gros bataillon des minorités religieuses les plus persécutées au
Monde, aussi bien en chiffres bruts qu’en proportion de leur population. Mais
il faut pour cela tirer l’oreille de notre service public d’information, France
Inter ayant rechigné à laisser diffuser des spots en faveur des chrétiens d’Orient.
Mais toujours au 1er rang pour défendre les Musulmans et autres minorités
opprimées…chez nous, bien sûr !
Significatif à cet égard, la diffusion de la chanson
de Frédéric Fromet, « Jésus est pédé », aussi bête que grossière, et
dont le but évident était de choquer les chrétiens et les « fachos »,
afin de démontrer qu’ils étaient aussi intolérants que ces pauvres musulmans
tant décriés. Raté ! Car si
évidemment les critiques n’ont pas manqué du côté de la cible visée, aucune
menace de mort n’a été proférée contre ce grand humoriste. Par contre, les
homos se sont sentis insultés et ont déposé plainte contre France Inter, qui a
dû se confondre en excuses ! Le gag est savoureux.
Un grand merci à
Marianne.
Pour son numéro double du 18/12. J’ai
particulièrement apprécié les articles sur les « imposteurs » des
bons sentiments, notamment le papier d’Alain Léauthier sur la mascarade
antiraciste de nos stars surpayées du foot à l’occasion du match PSG/Istanbul
Basaksehir (le 8 décembre dernier). J’ai
savouré les éditoriaux de Natacha Polony (sur la posture écolo de Macron) et de
Jacques Juillard (sur l’immigration). Le début de ce dernier article rejoint d’ailleurs
de façon troublante les analyses d’Eric Zemmour. Attention au lynchage, M.
Julliard !
Un grand merci à
Eric Zemmour et Michel Onfray.
Pour leur dernier débat, hier soir, sur le « génie
français » (thème du dernier numéro de l’excellente revue Front Populaire). La discussion sur l’art
était d’une hauteur de vue et d’une profondeur d’analyse auxquelles le service
public télévisuel a largement renoncé à une heure de grande écoute. C’est donc
sur la « vilaine chaîne qui monte », CNews, qu’il faut aller entre
19h et 20h, pour avoir l’impression de ne pas être pris pour un con.
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