vendredi
17 juillet 2020
Le nouveau chemin
du Petit Prince.
Renouant avec la tradition de l’interview
présidentielle du 14 juillet qu’il considérait naguère comme une vieillerie, le
Petit Prince a donc enfin donné son « nouveau cap ». Le but reste le
même, a-t-il affirmé, mais il faut prendre un autre chemin. En clair : « je
vais continuer à vous entuber, mais autrement. » Ou plus vulgaire : « si
je veux être réélu dans 600 jours, je vais devoir mettre de la vaseline pour
mieux vous enc… ».
Je n’ai pas regardé l’interview, étant occupé à
crapahuter dans les montagnes embrumées, mais il paraît que c’était long et que
l’on peut retenir les points suivants (pompés sur le Figaro) :
- Emmanuel Macron a défendu Gérald Darmanin accusé de viol,
invoquant la présomption d’innocence; (voir plus loin pour le
commentaire)
- Les masques seront obligatoires dans les lieux publics clos «par exemple à partir du 1er août»; (en fait ce serait dès lundi 20 juillet, car l’épidémie redémarre, comme la chenille).
- Des exonérations de charges sont prévues pour les jeunes diplômés et 300.000 «contrats d'insertion» en apprentissage seront mis en place; (encore un usine à gaz budgétaire).
- Une réforme des retraites maintenue, mais révisée, car elle est «juste» et favorise les «métiers modestes»; (en fait, il n’y aurait plus d’âge pivot).
- Un référendum «le plus vite possible» sur l'inscription de l'écologie dans la Constitution (dont on aura retiré tous les sujets qui fâchent, évidemment).
- Les masques seront obligatoires dans les lieux publics clos «par exemple à partir du 1er août»; (en fait ce serait dès lundi 20 juillet, car l’épidémie redémarre, comme la chenille).
- Des exonérations de charges sont prévues pour les jeunes diplômés et 300.000 «contrats d'insertion» en apprentissage seront mis en place; (encore un usine à gaz budgétaire).
- Une réforme des retraites maintenue, mais révisée, car elle est «juste» et favorise les «métiers modestes»; (en fait, il n’y aurait plus d’âge pivot).
- Un référendum «le plus vite possible» sur l'inscription de l'écologie dans la Constitution (dont on aura retiré tous les sujets qui fâchent, évidemment).
Passionnant, non ?
Révolutionnaire, pas vrai ?
Le plus intéressant dans ce
blabla est la solidarité affichée avec Darmanin, sur lequel s’acharnent
maintenant les harpies néo-féministes, qui sont au féminisme ce que les néo-antiracistes
sont à l’antiracisme, à savoir des hystériques haineux qui n’auront de cesse de
faire régner en Occident une dictature de la pensée et des mœurs. Et ils sont
bien partis pour y arriver, quand on voit la mollesse ou la complaisance de la
classe politico-médiatique envers ces fanatiques.
Pour le reste, Macron a laissé
son nouveau sous-fifre Jean Castex faire son numéro devant l’Assemblée
nationale. Un projet de loi surprise contre des « séparatismes » que
l’on se garde bien de qualifier nommément, une annonce de énième
décentralisation, présentée comme solution à tous nos maux, le tout enveloppé
dans un accent méridional censé donner au nouveau Premier Ministre une teinte « provinciale ».
Pendant ce temps, Frédérique
Vidal a sorti sa plus belle langue de bois pour rassurer les bacheliers en
surnombre et que parcoursup n’a pas pu « placer ». Si, si, on va vous
accompagner personnellement, vous allez voir, on arrivera bien à vous caser
quelque part, surtout ne vous inscrivez pas à Pôle Emploi !
Par ailleurs, l’Union européenne
se déchire sur son plan de relance défendu par les franco-allemands et que
rejettent les Etats « frugaux », comme les Pays-Bas et l’Autriche. Et
le Petit Prince de nous parler de « patriotisme républicain » et « européen »…parfaites
foutaises. On ne peut éprouver de vrai patriotisme que pour une patrie qui a du
sens pour nous : une terre, une culture, et le peuple qui va avec. C’est un attachement charnel, familial, pas
une abstraction d’intello libéral formaté dans les grandes écoles mondialisées.
Je ne suis pas prêt à mourir pour
un régime politique décadent et soumis (la Ve République agonisante), et encore
moins pour une machinerie libérale et sans âme, broyeuse des peuples et de l’identité
de l’Europe. Votre nouveau chemin, M. Macron, ne peut mener qu’à l’impasse, et
je ne m’y engage que sous la contrainte.
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