samedi 23 mai 2020

Karlsruhe contre Francfort, Obamagate, Front Populaire et fin du feuilleton municipal


samedi 23 mai 2020

            Union européenne : le moment de vérité.

Conscient que ses beaux rêves européistes sont en train de se fracasser sur les récifs de la réalité, Macron a donc réussi à convaincre Angela Merkel de soutenir son plan d’intervention massive de la BCE visant à soutenir les pays membres les plus en difficulté, quitte à flinguer définitivement les critères de Maastricht. Mais c’était sans compter sur l’impitoyable Cour constitutionnelle de Karlsruhe, gardienne des tables de la loi allemande. Ladite Cour a déclaré s’opposer à cette décision, entrant ainsi en conflit avec son propre gouvernement. Qui cédera ? Si Merkel se couche face à la Cour –ce qui normalement devrait arriver selon les traditions allemandes- c’en sera fini du fantasme pseudo-fédéral, et preuve sera faite, même pour les plus naïfs, que l’UE n’est que le masque du IVe Reich ordo-libéral.

            Obama Gate.

Décidément, cette épidémie a bien des vertus politiquement correctes. Alors que l’on découvre de plus en plus de preuves accablantes quant à un complot démocrate visant à abattre Trump dans le cadre de cette fumeuse intrusion russe dans la campagne électorale de 2016, une affaire si grave que l’on peut qualifier celle-ci d’ « Obama gate », la seule chose qui a dominé l’actu de nos grands médias français de la semaine écoulée aux Etats-Unis est la consommation de chloroquine par Donald Trump ! Une chloroquine dont les ennemis déclarés sont ravis d’apprendre, via une étude de la revue Lancet, qu’elle serait néfaste pour les patients. C’est sans doute pour cela qu’elle a été prescrite aux militaires et à aux dirigeants du monde entier…Vivement que l’on apprenne les conflits d’intérêts des auteurs de l’article !

            Le nouveau Front Populaire de Michel Onfray.

Que l’on aime ou que l’on n’aime pas Michel Onfray, c’est un homme de conviction. Et son idée de lancer un « Front Populaire » réunissant les souverainistes des deux rives me convient parfaitement. C’était d’ailleurs le projet de Jean-Pierre Chevènement en 2002, que j’avais soutenu dans les urnes au premier tour.
L’initiative, par contre, soulève le cœur de la camarilla des bien-pensants, de l’Express au Nouvel Obs, en passant par Le Monde  et la clique de moins en moins drôle de l’émission Quotidien. Car quelles personnalités ont rejoint l’initiative du philosophe ? Alain Finkielkraut, Eric Zemmour, Elizabeth Lévy, Robert Ménard…quelle horreur ! Et Onfray se refuse à faire le tri, sur la base de critères idéologico-sanitaires définis par les meilleurs esprits de Saint Germain des Prés. Je me souviens qu’en 2002, les Guignols de l’info avaient ainsi fait le procès de l’initiative chevènementiste dans un sketch assez infâme où l’on voyait leur cible mener une bande de monstres célèbres censés incarner le Mal en politique.
Dès sa naissance, le nouveau Front Populaire subit le tir de barrage de ses ennemis. Comme en 1936, finalement.

           
Retour aux urnes municipales.

Ce sera donc le 28 juin, avec, comme il se doit, « toutes les précautions sanitaires ». Il est temps en effet de conclure cette histoire. Ce qui est drôle, c’est que cela réveille une fois de plus les mêmes débats qu’en mars : faut-il le faire ? Pas le faire ?  Cette élection a-t-elle encore un sens au vu du contexte ?  Peut-on faire campagne avec toutes les restrictions actuelle ?  Et les risques de deuxième vague, hein ? Reporter tout cela à l’automne aurait eu trop d’effets néfastes :
-le délai trop long aurait invalidé le premier tour dans les communes n’ayant pas vu de liste l’emporter dès le 1er round.
-le processus ayant été interrompu, les communes ayant élu un nouveau maire se retrouvent dans une situation loufoque de passation de pouvoir qui ne se fait pas, sorte d’entre-deux interminable et qui pose un problème de responsabilité politique.
-et enfin, les candidats LREM n’ayant pas été trop ridicules au premier tour, il serait dommage de ne pas exploiter les gains de mars dernier…même si l’opinion n’a pas été convaincue par la gestion de crise et que le parti majoritaire se fissure en ce moment, les dégâts seront moins grave pour la majorité si on ne tarde pas à en finir.
Car la vraie deuxième vague, le tsunami social et économique causé par le petit séisme viral, ne pourra pas ne pas arriver.


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