dimanche 2 février 2020

Brexit, Conseil d'Etat, Mila, etc...


dimanche 2 février 2020

            Brexit, enfin…

Et oui, ça y est, les amarres sont larguées ! Si l’on observe la tendance dominante dans les médias « mainstream », c’est évidemment un moment très triste. Pleurons sur le sort de nos frères britanniques égarés par le démon populiste, et prions pour qu’un jour, ils reviennent au bercail de la Saint Eglise Européenne !

            A quoi sert le Conseil d’Etat ?

Une fois de plus, la vénérable institution créée par Bonaparte vient de prouver son utilité : après avoir sévèrement taclé le projet de loi sur les retraites, c’est maintenant la circulaire Castaner, projet scélérat d’effacement de l’identité politique des petites communes qui vient d’être retoqué. Merci !

            Coronaconnerie.

Le coronavirus a jusqu’ici fait peu de morts, mais ses effets secondaires sont redoutables : ruée sur des masques chirurgicaux totalement inutiles, agressions et méchancetés diverses à l’égard des Asiatiques…si le virus ne tuait que les cons, on vivrait plus au large.

            Solidarité avec Mila.

Pour avoir osé dire ce qu’elle pensait de l’Islam en termes crus, une jeune fille de 16 ans est menacée de mort. Très courageuses, nos autorités judiciaires, la Ministre Belloubet en tête, ont presque donné raison aux enragés qui veulent introduire le délit de blasphème dans notre droit. Une mobilisation quelque peu tardive est venue contrer cette veulerie. Mais Mila a eu la chance de ne pas être un vieil homme hétéro : il aurait été lâché par tout le monde.

            E3C, épreuves triplement connes.

Ce machin inutile et lourdingue a donc bien eu lieu dans mon bahut, malgré les tentatives de le faire reporter. Je me suis associé au mouvement, mais sans cautionner les débordements qui s’en sont suivis : collègues non grévistes houspillés, élèves « lâchés dans la lutte » et commettant des actes de vandalisme. Ce machin ne vaut pas la peine que l’on s’écharpe et que l’on endommage notre outil de travail.

            Abandon de la taxe GAFAM : quelle surprise !

Les moulinets du Petit Prince et de son clown Le Maire n’ont donc pas impressionné Trump, dont les menaces de surtaxe de nos produits vendus aux States ont par contre bien porté. L’OCDE a sifflé la fin de la récré, le caniche français s’est couché, une fois de plus.

            1917, ou quand la 1ere Guerre mondiale devient politiquement correcte.

Le film de Sam Mendes, inspiré paraît-il des souvenirs de son grand-père, est effectivement remarquable en termes de réalisation et de jeu d’acteurs. Mais l’amateur éclairé en Histoire militaire tique souvent :
-l’intrigue elle-même : envoyer de toute urgence deux messagers à travers le no man’s land pour prévenir un régiment britannique trop avancé de ne pas attaquer les positions allemandes, qui sont bien mieux retranchées que prévu. « Les lignes sont coupées », nous dit-on. Soit. Mais comment diable, compte tenu de la pesante doctrine stratégique de l’armée britannique de l’époque, un seul régiment aurait-il pu prendre l’initiative d’attaquer seul, surtout en se sachant isolé, et sans appui-feu de l’arrière ?
-certaines péripéties laissent perplexe :
- les deux héros extirpent un aviateur ennemi, blessé, de son avion en flammes. Il réclame de l’eau. Pendant que l’un des deux part en chercher, le salaud de boche poignarde l’autre soldat, alors qu’il ignore tout de son environnement immédiat et de ses chances de s’en tirer seul. Absurde, et digne des pires films de propagande de l’époque faisant des Allemands des « Huns » sanguinaires.
- arrivé dans une ville en ruines digne de l’enfer de Dante, le héros survivant se fait canarder sans cesse, sous tous les angles et parfois de très près. Jamais touché, bien sûr !
- dans une cave de la même ville, la rencontre d’une femme et d’un bébé, a priori émouvante, est totalement artificielle. Le scénariste a du penser que cela manquait de civils et de jeune fille éplorée. Par ailleurs, même en 1917, donnait-on du lait de vache croupi aux nourrissons ?
-le politiquement correct anglo-saxon a également frappé le tournage : de loin en loin, dans les unités britanniques apparaissent des soldats de couleur éparpillés au milieu de la masse. Un Noir par-ci, un Sikh par là…Rendre hommage aux troupes coloniales n’empêche pas la rigueur historique. Primo : il n’y avait pas d’unité mixte dans l’armée britannique de l’époque.
Secundo : Les troupes noires de sa gracieuse majesté n’ont pas été envoyées en Europe, contrairement à leurs homologues français. Tertio : les régiments indiens ont été affectés prioritairement au Moyen-Orient (seuls 12,5% des soldats indiens ont servi sur le front européen, et dans des unités non-mixtes).
            J’attends avec impatience les films « historiques » des prochaines années, où l’on verra des régiments multi-genrés et multiraciaux patauger dans la bouillasse, sous les ordres d’une femme officier handicapée et portant le voile islamique…mais pas homosexuelle, cela pourrait choquer, quand même !

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