mercredi 11 décembre 2019

Le combat des retraites


mercredi 11 décembre 2019

                Le combat des retraites.

Cela ne m’était pas arrivé depuis des lustres : faire grève deux fois en moins d’une semaine !
Hier, j’ai même manifesté, avec un sentiment mitigé de satisfaction du devoir accompli et un détachement bizarre envers la foule d’environ 5000 personnes battant le pavé palois.
J’étais là sans y être, à la fois déterminé et sans aucune envie de brailler inutilement, comme d’ailleurs la majorité des personnes présentes, dont les habituels gauchistes par ailleurs inoffensifs. Je n’ai vu que quatre motards de la police encadrant la manif.
La révélation de l’activité « bénévole » du Sieur Delevoye auprès d’une société d’assurance privée, et la grande proximité en notre Petit Prince et le patron d’un des plus gros fonds de pension américain, ne peuvent que me conforter dans l’idée que ce n’est certainement pas l’appétit de justice sociale, ou la passion de l’équilibre des comptes publics, qui étouffent ce gouvernement.
A midi, l’allocution d’Edouard Philippe était conforme à ce que les rumeurs laissaient entendre : on lâche du lest sans lâcher tout. Progressivité de l’application de la réforme par points (je devrais en principe y échapper, étant né avant 1975), mais maintien de l’âge pivot à 64 ans (ce qui ne me concerne pas, puisque je serai obligé de travailler jusqu’à 66 ans pour avoir tous mes trimestre). Donc, après moi le déluge ? On verra bien…

                Ladj Ly, un vrai « misérable ».

La critique était unanime à encenser le film de Ladj Ly intitulé Les Misérables, énième histoire d’émeute dans les banlieues. Même le sulfureux Valeurs Actuelles l’a trouvé relativement objectif ! Mais patatras ! Voilà que Marianne  révèle les propos orduriers du réalisateur sur ceux qui osent critiquer l’Islam, souhaitant ainsi à une ancienne journaliste de Charlie Hebdo d’aller se faire enc…Enfin, quand je dis « patatras », c’est façon de parler. Personne, du côté de la presse bien-pensante, n’a relevé ce dérapage, ni exigé le bannissement du cinéaste ou le boycott de son film, comme un vulgaire Zemmour ou Polanski.

                G5 Sahel à Pau.

Le Petit Prince n’est pas content : l’action de nos soldats au Sahel faisant l’objet de critiques de la part de politiciens locaux, relayées par une partie de la diaspora malienne en France, il a convoqué les dirigeants des cinq pays lourdement assistés par la France (aide au développement, présence militaire) pour leur faire la morale, dans la ville qui abritant le 5e RHC, qui pleure ses derniers morts tués au Mali.
Cela a un petit côté colonial assez déplaisant et maladroit. Le proviseur convoque les délégués de classe dans son bureau pour leur passer un savon. Il suffisait je pense, comme le suggère Bernard Lugan dans Breizh Info, de leur faire passer le message suivant : « Sans nous, vous êtes morts :
-nous dépensons des milliards en aides diverses, que vous gaspillez généreusement.
-notre présence militaire seule empêche vos régimes de s’effondrer, et cela nous coûte un million par jour.
-vos ressources n’ont guère d’intérêt pour nous. Même le fameux uranium est exploité par d’autres pays. Tout ce que vous avez, on le trouve ailleurs pour moins cher.
-nous ne sommes là que pour empêcher la région de tomber aux mains des barbus, qui ne pourront être éradiqués à long terme que par de profondes réformes politiques et sociales que vous seuls pouvez et devez entreprendre.
 Bref : arrêtez de nous faire braire, sinon on se tire et tant pis pour vous…et tant qu’on y est, on vous renvoie tous ceux de vos compatriotes planqués chez nous, qui nous crachent à la gueule à longueur de journée. »
Pour cela, un simple mail suffirait.

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