Tour d'horizon d'une rentrée chargée

mercredi 11 septembre 2019

            Les bons et les mauvais Afghans.

Commençons par les mauvais, comme ce migrant en situation irrégulière, perturbé du ciboulot et apprenti djihadiste, qui a semé l’horreur à Villeurbanne. Traitement médiatique « exemplaire » : le gars est présenté avant tout comme un malade mental, sa motivation religieuse pudiquement mise de côté, et on met le paquet sur les braves types qui se sont interposés, et qui avaient le bon goût d’être issu de l’immigration maghrébine.

Finissons par les bons, ces quelques six cents interprètes et guides ayant travaillé pour l’armée française en Afghanistan, et qui, voyant les occidentaux plier bagage et prendre langue avec les Talibans, souhaitent se réfugier chez nous avec leurs familles. L’administration leur fait les pires difficultés, alors même qu’ils sont menacés de mort. Pour eux, silence radio…

            PMA, GPA, même combat.

Pour ne pas être ringard et suivre les réclamations de son électorat bobo, le gouvernement s’est mis dans un beau pétrin. La PMA pour toutes, youpi ! Mais pourquoi pas pour tous ? Et les couples masculins, alors, hein ? Malheureusement, Dame Nature n’ayant pas anticipé les caprices de l’être humain nombriliste du XXIe siècle, il faut encore des femmes pour porter les bébés. Des députés LREM envisagent donc un amendement légalisant la GPA, ou plutôt les mères porteuses, en bon français pas politiquement correct. Ce qui permettrait à la France de rejoindre le club des pays avancés, pour lesquels la marchandisation des corps et de l’enfant ne sont plus des tabous. Macron n’est pas chaud, mais… Ah qu’il est dur d’être moderne, quand on sent bien, au fond de soi-même, que tout cela sent très mauvais !

            Insultes homophobes dans les stades.

Noël Le Graët, président de la FFF, ayant entendu la grogne des supporters, ne veut plus faire suspendre chaque match où l’on entendrait le mot « enculé ! » Tollé général, et recadrage par la Ministre des Sports. J’attends avec impatience le prochain match France-Algérie ou France Maroc, pour voir comment nos modernes censeurs réagiront lorsque, une fois de plus, notre hymne national sera sifflé et injurié. On arrête tout, ou pour ça, c’est pas grave ?

            Italie, retour à la normale ?

Depuis le divorce prévisible entre la Ligue de Salvini et le Mouvement 5 étoiles, les européistes et sans-frontiéristes se frottent les mains. Le MS5 a formé une alliance avec les centristes, la nouvelle coalition permettant de former un nouveau gouvernement accueilli à bras ouverts à Bruxelles. La nouvelle Ministre de l’Intérieur, pro-migrants notoire, fait reprendre espoir aux ONG et à leurs amis trafiquants de chair humaine. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…sans doute jusqu’à ce que les Italiens votent !

           

Buzyn met le bouzin aux urgences.

Il est pourtant chouette, son plan d’urgence pour les hôpitaux : 750 millions de plus (en fait, simple redéploiement budgétaire), créer une plate-forme téléphonique pour inciter les malades à aller voir ailleurs ou se soigner eux-mêmes, autoriser les infirmières à remplacer les toubibs. Pas un lit de plus, évidemment, mais bon, allez, quoi ! Et ça râle, ça râle…

            Les joies de la réforme du Lycée.

Une organisation de l’année qui tient de l’usine à gaz par la joie du contrôle continu, pas de manuels scolaires disponibles avant longtemps pour les élèves, sauf sur des supports numériques foireux. Mais M. Blanquer y croit, lui. Il en faut bien un.

            Tous verts à gauche !

A une époque, on disait (à droite), que les écolos étaient des pastèques : verts dehors, rouges dedans. Aujourd’hui, la gauche française ayant quasiment abandonné ses fondamentaux (la défense du peuple, quelle horreur !), elle se raccroche au dernier truc à la mode, à savoir l’écologie gnangnan. Beaucoup de mes collègues, souvent de gauche, sont tombés là-dedans avec délectation : et que je viens en vélo, et que je fais mes courses au marché bio avec des sacs en tissu, et que je ne mange plus de viande, etc…Après la gauche cassoulet et la gauche caviar, voici la gauche quinoa. Rosâtre dehors, verdâtre dedans, ou l’inverse, en fait peu importe. Sans odeur ni saveur.

            Un mot gentil pour Macron.

Si, si, et sans rire ! Tout comme mon vieux héros Jean-Pierre Chevènement, j’apprécie particulièrement les efforts du Petit Prince en vue d’un rapprochement franco-russe. Enfin un peu de hauteur de vue stratégique ! Il paraît que cela déplaît à la « secte » atlantiste qui sévit au Quai d’Orsay et dans certains couloirs du Ministère de la Défense, sans parler de nos chiens de garde médiatiques qui bouffent du Poutine du matin au soir. Tiens bon, Macron !