dimanche 25 août 2019

G7 mains dans ma culotte.


Dimanche 25 août 2019

            G7 mains dans ma culotte.

La formule n’est pas de moi, mais d’un des nombreux internautes de la côte basque, indignés par ce sommet inutile et coûteux. Des milliers de policiers, de militaires, français et espagnols, mobilisés au détriment de la protection de leurs concitoyens, pour assurer celle de ces sept mercenaires du capitalisme occidental. Une station balnéaire renommée, n’ayant donc aucun besoin qu’on lui fasse de la pub, presque totalement paralysée alors que la saison estivale n’était pas finie. Toute l’agglomération Biarritz-Anglet-Bayonne a été frappée par des mesures de quasi-couvre-feu, au point que le maire de Bayonne lui-même n’a pas pu renter dans sa ville !  Le choix du site avait été formellement déconseillé à nos bons dirigeants par les services de renseignement, qui prévoyaient à juste titre que toutes les oppositions allaient pouvoir s’y coaguler dans un périmètre difficile à sécuriser : qu’importe ! Notre Petit Prince voulait son grand sommet dans le lieu de villégiature de Napoléon III, le tout aux frais des contribuables, pour la modique somme de 37 millions d’euros.
La justification de l’importance de ce cirque, donnée par Macron en personne, est parfaitement risible :
-la protection de l’environnement et l’urgence climatique : cela fait des lustres que l’on en parle, rien ne change dans les faits, sommets après conférences, sinon qu’une sorte de religion médiatique et politiquement correcte a fini par s’imposer dans les médias, comme un nouveau sanglot de l’homme blanc. Par quel miracle le G7 biarrot modifierait-il la donne ?
-la lutte contre les inégalités : mais uniquement entre les hommes et les femmes ! Pour les inégalités économiques et sociales, on repassera !
-faire découvrir les trésors du Pays Basque au Monde entier : en paralysant toute une région que nos illustres invités ne verront pas au-delà des vitres fumées de leurs limousines, c’est assez original comme moyen de « découverte ». Par ailleurs, le Pays Basque est suffisamment envahi de touristes en temps normal. On aurait pu choisir Tulle ou Romorantin.
Et que dire de cette invitation incongrue de Narendra Modi, Premier Ministre indien et fanatique hindouiste, dont le pays est l’un des plus gros pollueurs et bourreaux de femmes au Monde…une farce sinistre, à moins que notre magique Petit Prince arrive à transformer son hôte en bobo suédois.
Il conviendrait, si l’on veut vraiment prendre de front les problèmes planétaires, ne plus organiser de G7, mais uniquement des G20 (les vingt plus grandes puissances mondiales, qui réunissent plus de 80% de la population terrestre). Et en limiter les coûts en s’en tenant à de lieux de rencontre prévus pour cela (l’ONU) ou à des méthodes modernes (visioconférences).
Mais cela ôterait aux grands de ce monde l’immense plaisir de parader sous nos yeux ébahis.

            Bolsonaro l’incendiaire, ou l’art du contre-feu.

Vivement critiqué pour son G7 et la ratification d’accords de libre-échange (avec le Canada et le Mercosur) aux effets désastreux pour nos agriculteurs et le climat mondial, Macron a trouvé une habile diversion avec la médiatisation des terribles feux de forêt, d’origine humaine, qui ravagent l’Amazonie. Même si d’autres feux du même type sont en train de détruire ce qui reste des forêts tropicales africaines et asiatiques, voilà une occasion en or de se la jouer « écologiquement correct ». Hou, le vilain Bolsonaro, copain de Trump, ennemi de la nature et des petits oiseaux ! Puisque c’est comme ça, on ne signera pas les accords de libre-échange, na ! Effectivement, c’est le moins que l’on puisse faire…surtout après les attaques dont été victimes des députés et permanences LREM cet été de part de paysans en colère. C’est vieux comme le Monde : je lâche d’un côté en utilisant le premier prétexte venu, mais je garde de l’autre ce à quoi je tiens vraiment : le Ceta, cheval de Troie de notre arrimage à l’économie américaine.

            La stratégie américaine.

Excellent article de Jean-Michel Quatrepoint, dans le dernier Marianne (n°1171), sur la stratégie énergétique américaine, étroitement corrélée à la volonté de Washington de maintenir à tout prix son leadership mondial. Cela remonte au moins à Obama, Trump n’étant que le continuateur brutal et bouffon de la même politique. En redevenant les premiers producteurs de pétrole (grâce aux gisements schisteux), et ambitionnant de contrôler le marché du gaz, les Etats-Unis entendent contrer la montée en puissance de la Chine. Pour cela, il leur faut gêner ou paralyser leurs concurrents potentiels (Russie, Iran, Vénézuéla) avec la complicité d’autres producteurs « amis » (Pétromonarchies du Golfe, Norvège, Royaume-Uni). Au milieu de ce bras de fer, les Européens apparaissent une fois de plus divisés, impuissants, et assujettis plus que jamais aux oukazes de Washington. Toutes les gesticulations de notre Petit Prince, contremaître en chef des marchés mondiaux, n’y changeront rien. L’honneur et l’intérêt national commanderaient une autre diplomatie que celle d’un curaillon donneur de leçons.

            Hong Kong fou-fou.

Cela fait des semaines que cela dure, comme une forte réplique du mouvement des parapluies de 2014. A priori, les insurgés libéraux de Hong Kong n’ont aucune chance face au colosse chinois, et on peut s’interroger sur leur étonnante capacité de résistance, qui se développe et se médiatise en un curieux parallélisme avec le conflit commercial sino-américain. N’y aurait-il pas du George Soros là-dessous ?

            Greta en bateau.

La gnome suédoise, idole des écolos en peaux de lapin, a donc embarqué sur un voilier pour se rendre à New York, un beau bateau et une belle expédition écolo sponsorisés par BMW et la famille Casiraghi. Avec un peu de chance, une bonne tempête enverra la créature rejoindre ses ancêtres varègues. Sinon, il faudra lui proposer d’atteindre la lune à l’            aide d’une catapulte.

            Le Pape n’aime pas les mots en « isme ».

Nouveau héraut de la mauvaise conscience chrétienne, le Pape François s’est dit inquiet de la montée du populisme. Les mots en « isme », a-t-il déclaré, rappellent une sombre époque.
Le catholicisme, par exemple ?

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