jeudi 13 juin 2019
Assez, les Bleues !
Bon sang, quel
matraquage insupportable ! Pour quiconque n’aime pas le foot et les
jérémiades politiquement correctes, les temps sont durs. Cette équipée des
filles en maillot que l’on nous survend du matin au soir bénéficie d’une triple
impulsion :
-D’abord
économique : la FIFA, voyant ses revenus plafonner, veut étendre le marché
footballistique aux femmes, elles-mêmes prescriptrices, du moins l’espère-t-on,
des joies mercantiles du ballon rond. Il y avait sans doute trop peu de matches
retransmis sur nos écrans. Rajoutons-en !
-Ensuite
idéologique : l’air du temps est au féminisme agressif, et passablement
contradictoire au passage. D’un côté, les théoricien.n.e.s du genre, au mépris
des découvertes scientifiques les plus récentes et des observations les plus
élémentaires de la nature, nous affirment qu’il n’y a aucune différence entre
les hommes et les femmes, sinon par le fait d’un abominable conditionnement
culturel. Rien de neuf depuis 1949, et le Deuxième
sexe de Simone de Beauvoir. De l’autre, on nous affirme que les femmes
joueraient en fait « mieux que les hommes », avec un jeu plus
collectif, une meilleure maîtrise du terrain, etc…Faudrait savoir !
Vous l’aurez
compris, la science ou la raison n’ont rien à voir là-dedans. Pour ces
néo-féministes, comme pour leurs collègues néo-antiracistes, il ne s’agit pas
de promouvoir une vraie égalité, mais de s’imposer de manière revancharde en
rabaissant « l’ennemi ». Le sexisme est à combattre, sauf s’il vient
des femmes et vise les hommes ; de même que le racisme est une horreur,
sauf s’il vient des « minorités visibles » et s’en prend aux
« Blancs ».
D’où cette
réclamation, pour les footballeuses et autres sportives, de gagner autant que
les mecs, même si elles font moins d’audience et rapportent moins de fric.
-Et bien
évidemment récupération politique, le gouvernement ne pouvant négliger ce bon
vieil opium du peuple, qui rejoint ici ses orientations sociétales dites
« progressistes ».
Tant pis si je
me fais rabrouer comme ce pauvre Finkielkraut sur LCI, par une Sonia Mabrouk
transformée en harpie (quel gâchis !), mais non, je ne marcherai pas dans
la combine.
Pas de mariage, mais pas d’enterrement non plus.
Finalement, la
grande alliance Fiat-Chrysler/Renault-Nissan ne se fera pas, au grand dam des
boursicoteurs et des adeptes du « Big is Beautiful ». Les seuls à
s’en réjouir sont les salariés de Renault, qui craignaient d’être les dindons
servis au repas de noces, futurs sacrifiés des « nécessaires économies
d’échelle » et des délocalisations, sans parler du pillage de
savoir-faire. Ces imbéciles ne comprennent rien à l’économie moderne !
« Edouard, la suite s’il vous plaît… »
-Mais oui
Monsieur. Je propose à Monsieur la Politique suivante : en entrée,
quelques petites mignardises fiscales. En plat de résistance, une bonne réforme
des retraites et de l’assurance chômage. Et en dessert, une PMA bien légère.
Toute la salle sera bien sûr décorée en vert, c’est la couleur tendance en ce
moment.
-Et pour les
clients qui râleraient ?
-Vous voulez
parler des profs, du personnel hospitalier ?
-Je vous parle
des clients, pas du petit personnel !
-Pardon
Monsieur. Mille excuses Monsieur. Si les clients râlent encore, je crains que
nous n’ayons guère de menu de substitution. Nos fournisseurs ont aussi leurs
contraintes.
-Alors nous
ferons avec, Edouard. Vous pouvez disposer. »
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