samedi 19 janvier 2019
Super Macron.
« Il jaillit du fond d’l’Elysée,
Pour reconquérir les Français,
Qui est-il, d’où vient-il ?
Ce fameux Président,
Qui parle autant ? »
Quel homme !
C’est un avion ? Une fusée ? Non, Super-Macron !
Avoir choisi un
bled de Normandie au nom loufoque (Bourgtheroulde, à prononcer « Bourtroulde »
paraît-il) pour commencer son périple de débatteur avec les maires relevait
déjà du fantastique. Mais le plus incroyable est la capacité de notre Prince
Président à tenir le crachoir pendant des heures sans aller pisser ou se
restaurer. Plus de six heures en Normandie, quatre heures dans le Lot. Un
surhomme vous dis-je. Ou un robot ?
Pendant qu’il
nous rejoue ainsi sa campagne électorale, Macron s’est empressé d’envoyer Bruno
Le Maire et Edouard Philippe rassurer les « investisseurs » et nos « partenaires
européens » (traduisez : les milieux financiers et l’Allemagne). Il
ne sortira de tout cela rien qui puisse remettre en cause les fondamentaux de
la politique macronienne. Dans le référendum à choix multiple qu’on nous
annonce pour les élections européennes (bon moyen de faire revenir aux urnes
des citoyens désabusés), il ne sera pas question de mettre en péril les orientations
libéralo-européistes en vigueur, qui sont pourtant à l’origine de bien des maux
et de la colère des Gilets Jaunes.
Bourgtheroulde,
j’écris ton nom.
Etonnante coïncidence,
un collègue stagiaire en Histoire nous a présentés cette semaine des documents
d’archives familiales. Dans un cahier d’écolier, son grand-oncle a tenu le
journal de son exode de juin 1940, au cours de laquelle lui et sa famille ont
fait étape à Bourgtheroulde ! Le plus surprenant était aussi dans l’écriture
impeccable, sur la forme comme sur le fond, d’un jeune homme de 16 ans, ouvrier
en usine. Une autre époque…Il tomberait de haut, ce Monsieur, s’il pouvait lire
les copies que je corrige 79 ans plus tard.
Laurent
Gbagbo acquitté !
Gbagbo humilié !
Gbagbo incarcéré ! Gbagbo jugé ! Mais Gbagbo acquitté ! Acquitté
mais pas libéré, car les juges craignent qu’il ne se présente pas au procès en
appel demandé par la partie civile. Laurent Gbagbo et son fidèle Charles
Blé-Goudé resteront donc à l’ombre en attendant, au grand dam de ses partisans
en Côte d’Ivoire. Et à la grande satisfaction d’Alassane Ouattara, l’homme stipendié
par les firmes multinationales que nous avons bien aidé à prendre le pouvoir il
y a quelques années. Au fait, combien de criminels de guerre ayant servi ce
brave homme ont été jugés à la Haye ?
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