dimanche 7 octobre 2018

Macron, réincarnation de Super Vieux Con


samedi 6 octobre 2018

                Macron, ou le retour de Super Vieux Con.

Ceux qui, comme moi, ont connu les Guignols de l’Info dès la fin des années 1980, ou au début des années 1990, se souviennent peut-être de « Super Vieux Con ». Il s’agissait de la marionnette d’Yves Montand, dont la dernière décennie d’existence fut marquée par un virage idéologique franchement libéral, voire libéral-conservateur. Papy Montand squattait abondamment les plateaux télé pour distribuer des leçons de morale à ces fainéants de Français, présentant même des émissions à la gloire du libéralisme décomplexé (« Vive la Crise ») ou appelant au réarmement de l’Occident face au péril soviétique (« La guerre en face »). Sa marionnette des Guignols, sous la forme de Super Vieux Con, débarquait dans des familles de chômeurs, ou d’enfants délinquants (en précurseur de « Pascal le Grand Frère ») pour leur délivrer des sermons dignes du café du commerce. C’était drôle, car la situation paraissait franchement absurde.
Aujourd’hui, nous y avons droit, le plus sérieusement du monde, avec notre jeune Président si brillant. Dès ses débuts en « politique de terrain », il s’était fait remarquer par son accrochage avec un ouvrier (« pour se payer un costard, il faut travailler »). Le premier acte d’une longue série :
-Le petit jeune trop familier ? Passe ton bac d’abord !
-Le chercheur d’emploi en horticulture ? Traverse la rue et va bosser dans le bâtiment ou la restauration !
-Le jeune délinquant de Saint Martin ? Finies les conneries, va aider à reconstruction, tu feras plaisir à ta mère !
-La retraitée qui s’inquiète de son pouvoir d’achat ? Allons, mamie, faut pas se plaindre…il y a plus malheureux dans la vie !
                Tonton Manu a réponse à tout…Et il ose tout. Il paraît que c’est à ça qu’on les reconnaît, comme dirait Audiard.

                Aznavour

Comme pour Johnny, un Grand nous quitte. Et les « grands » de ce monde le récupèrent dans des cérémonies officielles à guichet fermé aux Invalides. Les « petits » qui l’aimaient sont priés de pleurer à bonne distance, merci…

                Valls le catalan.

C’est fou comme on se replonge dans ses origines, lorsque les portes du pays d’accueil se referment. Manuel Valls, pauvre immigré, retourne à ses racines, avec le modeste soutien d’une fille de milliardaire espagnol pour le financement de sa campagne municipale à Barcelone. Ce pari un peu dingue repose sur un calcul audacieux : passer pour un « homme neuf », dans un climat politique local empoisonné par la crise identitaire. Si Valls se plante, là aussi, ce sera la grosse rigolade. Je ne verserai pas une larme sur un arriviste pareil, qui avait osé nous faire croire que Clemenceau était son modèle !
               
Collomb le lyonnais.

J’ai plus d’estime pour papy Collomb, dont je ne doute pas un instant de la sincérité. Il aime sa ville, à laquelle il a beaucoup apporté, et veut y finir sa carrière. Quoi de plus légitime ? Quitter le navire du prétentieux Petit Prince n’est en rien blâmable, surtout après avoir bien servi ce dernier.


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