mercredi 24 octobre 2018

De Macron à Mélenchon, pas de quoi rêver !


Mardi 24 octobre 2018

            Shadow government.

Quinze jours pour ça. En guise de superproduction destinée à faire rebondir le Prince et son « grand projet », nous avons droit à un film à petit budget politicien. Une brochette de sous-fifres, grattés sur les maigres flancs d’une classe libérale discréditée. Des socialistes en peau de lapin, de la droite molle et du centrisme insipide. Seules figures intéressantes, si l’on peut dire : Castaner et Wargon. Le premier, traître au PS, proche du milieu marseillais dans sa jeunesse, fera une excellente marionnette au Ministère de l’Intérieur. La deuxième secondera efficacement François de Rugy à l’Environnement, dans sa mission première : peindre en vert une politique totalement vendue aux lobbies.

            « On va faire vite ! »

C’est mieux que « Que d’eau ! Que d’eau ! », la fameuse envolée de Mac Mahon lors des grandes inondations du Sud-Ouest dans les années 1870.  Pas de Macronade cette fois-ci, dans la visite traditionnelle du bon Roi auprès du petit peuple éprouvé par les catastrophes naturelles. Les médias n’ont retenu de son bref séjour dans l’Aude inondée que la séquence du papi en larmes et de la mignonne petite fille dans les bras du Petit Prince (c’est plus sympa que deux voyous torses nus faisant des gestes obscènes).
Mais à la place des sinistrés, je me méfierais : le « on va faire vite ! », c’est aussi ce qu’il avait dit aux habitants de Saint Martin peu après le passage du cyclone Irma. Un an plus tard, pas grand-chose n’avait bougé.

            La francophonie assassinée.

En appuyant, aussi lourdement qu’une canonnière de l’époque coloniale, l’élection de Louise Mushikiwabo au secrétariat général de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie), Macron vient de montrer à quel point il aime la langue et la culture de notre pays.
La dame fait partie de l’équipe de Paul Kagame, dictateur Tutsi du Rwanda depuis 1994. Ce triste sire a fait de l’anglais la première langue européenne de son pays, et demande à adhérer au Commonwealth. Il ne cesse de vomir la France, l’accusant de complicité de génocide, jouant de tous ses relais, notamment américains, pour accabler notre pays et étouffer toutes les enquêtes indépendantes sur la mort suspecte du Président Habyarimana, son prédécesseur hutu, ainsi que sur les crimes commis par le FPR, mouvement actuellement au pouvoir à Kigali. Mais quand on aime tellement la culture anglophone, au point de causer globish entre Français à l’occasion du salon de la « french tech », il est bien naturel d’aller jusqu’au bout de la démarche de démolition. Qui, déjà, avait déclaré lors de sa campagne, que la culture française « n’existait pas » ?

           


Crédit d’impôt du cœur.

Des députés LREM ont fait fi de l’opposition du gouvernement en déposant et faisant voter des amendements dits « sociaux » à la loi Pacte. Désormais, tout ménage qui hébergera des « réfugiés » pourra bénéficier d’un crédit d’impôt. Je me suis pincé en apprenant la chose. Et venir en aide aux SDF français, alors ? Il paraît qu’un autre amendement, non commenté par les grands médias télévisuels, a prévu le coup. D’un côté, les députés libéraux-bobos détruisent les acquis sociaux, de l’autre ils se donnent bonne conscience en défiscalisant des bonnes œuvres de dames patronnesses…tout en faisant le jeu des marchands de sommeil, mais ça, faut pas le dire. Bienvenue dans le Nouveau Monde du XIXe siècle.

            Violence à l’école.

Quand un élève braque une prof avec un pistolet à billes, repousse en force le marronnier de la « violence à l’école », dont on nous rebat les oreilles depuis trente ans. Notre Ministre, Blanquer la Grosse tête, a la solution : interdire le portable au lycée. Car le coupable, c’est évidemment le moyen par lequel cette scène incroyable a été diffusée partout. Pas du tout le laxisme généralisé d’une institution de moins en moins crédible, de plus en plus dépourvue de moyens humains et réglementaires pour faire régner l’ordre. Coupez l’image et le son…et hop, tout ira mieux. Merci Jean-Michel !

            Red is dead.

Quelques temps après la présidentielle de 2012, j’avais pris mes distances avec celui qui avait eu ma voix au 1er tour des présidentielles. Jean-Luc Mélenchon s’en était pris à des journalistes de Canal Plus avec un mépris et une agressivité qui m’avait inspiré le titre (emprunté au défunt Gainsbourg) « Requiem pour un con ».
Le numéro pitoyable auquel vient de se livrer le leader maximo de la France Insoumise confirme que le gaillard n’est pas plus crédible en homme d’Etat que Marine le Pen, avec laquelle il partage certains ennuis judiciaires, ainsi, il faut reconnaître, que l’acharnement de certains magistrats (nettement moins féroces avec l’entourage du Petit Prince, lequel reprend la bonne tradition du verrouillage de ses prédécesseurs).
Mélenchon éructant, méprisant, parano, reniant ses propres principes républicains, vient foutre en l’air une cause par ailleurs juste. C’est pitoyable. Il va être temps qu’Alexis Corbières et Adrien Quattenens fomentent un putsch et nettoient les écuries d’Augias. A moins que le Timonier de Marseille ne lâche sur eux ses gardes rouges ?

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