mercredi 31 octobre 2018

Fatigue présidentielle; La Grande Peur des bien-pensants, De quoi virer complotiste...


mercredi 31 octobre 2018

            Coup de fatigue.

Quelqu’un a-t-il introduit de la kryptonite à l’Elysée ? Il n’y a pas d’autre explication possible au soudain coup de fatigue de notre inépuisable Petit Prince, aux capacités dépeintes il y a peu comme dignes de Superman. Nos chroniqueurs politiques ne parlent plus que de cela depuis hier. Les communicants présidentiels rétorquent que ce long week-end imprévu ne signifie en rien l’usure de l’enfant chéri des « réformateurs » libéraux. « Comme tous les Français, Emmanuel Macron s’accorde quelques jours de repos ». Manu le Sentencieux rejoint ainsi la cohorte de ces feignassses qu’il a le malheur de gouverner.

            La Grande Peur des bien-pensants.

« Il faut se réveiller ! » s’est exclamé Pierre Moscovici, commissaire européen, après la nette victoire de Jair Bolsonaro au Brésil (55% des voix face à son adversaire de gauche, avec 78% de participation). Tremblez, braves gens, la bête immonde progresse partout ! Et Mosco de faire la longue liste des « rogue leaders » qu’il est de bon ton de brocarder dans les médias qui pensent bien : Bolsonaro l’affreux facho rejoint ainsi Trump (Etats-Unis), Salvini (Italie), Poutine (Russie), Modi (Inde), Xi Jinping (Chine)…sans oublier les dirigeants hongrois, polonais, tchèque. Que les différences soient aussi nombreuses que les points communs entre ces messieurs, produits d’histoires et de cultures différentes ne semble guère avoir effleuré Moscovici et ses pareils. Eux, par contre, peuvent facilement être mis dans le même sac, qu’ils soient estampillés « gauche » ou « droite » : le camp qu’ils incarnent, et qui bat de l’aile dans le monde entier est celui du libéralisme mondialisé. Un libéralisme qui méprise profondément les peuples et leur identité, qui a cru naïvement à l’avènement d’un monde où les flux commerciaux et humains allaient abolir les frontières. Mais ce monde-là ne profite réellement qu’à une petite coterie, ces fameuses élites mondialisées, qui s’aperçoivent avec horreur que la populace commence à ruer dans les brancards.
Certes, Bolsonaro n’est pas ma tasse de thé, surtout en matière économique. Mais comment un type présenté partout dans nos médias « mainstream » comme un facho raciste, homophobe, sexiste, ultralibéral, fainéant par ailleurs, a-t-il pu gagner les présidentielles de la sixième puissance économique du Monde, en étant le candidat favori des femmes, des Noirs, et même de la population des favelas de Rio et Sao Paulo ?
Oui, réveillez-vous, M. Moscovici, et redécouvrez cette évidence : le besoin de sécurité (physique, économique, culturelle) est bien plus fondamental que l’aspiration à la liberté. Il est temps que nos vieilles démocraties en tirent les conséquences si elles ne veulent pas mourir.

            Je ne suis pas complotiste, mais…

Mais quand même, ça fait beaucoup. Alors que les élections cruciales des « mid-term » approchent aux Etats-Unis, trois évènements concomitants viennent tous fragiliser Donald Trump :
-une marche de migrants honduriens de plusieurs milliers de personnes, soutenue par des ONG, s’est mise en route vers la frontière Sud pour défier le Président.
-un illuminé « bien connu des services de police », vivant dans un fourgon bardé d’affiches et de slogan pro-trump et antidémocrates, envoie des colis piégés à de grands leaders démocrates et diverses personnalités hostiles à Trump (comme le milliardaire « humaniste » George Soros). Aucun colis n’a explosé, bien sûr, et tous ont été interceptés par le FBI avant d’atteindre leurs destinataires.
-un fou furieux flingue une dizaine de Juifs dans une synagogue. Pas un islamiste, mais un « suprémaciste » blanc aussitôt désigné comme trumpiste, accusant les Juifs américains d’être trop favorables aux migrants.
Soit Donald est le chef d’Etat le plus malchanceux du Monde, soit la CIA a mis le paquet pour le faire tomber !

            Environnement : on est foutu on mange trop.

Une fois de plus, un rapport du WWF tire la sonnette d’alarme : les animaux sauvages ont vu leurs effectifs chuter de 60% en 40 ans, ce qui nous ramène à la fameuse « sixième extinction » déjà évoquée par les spécialistes il y a quelques années. La Nature n’est pas en cause cette fois, mais les hommes, qui se multiplient et ravagent tout tels des rats. Et même pire que des rats, puisque c’est tout l’écosystème que nous perturbons. La sagesse commanderait d’agir avec vigueur, par un directoire mondial autoritaire qui imposerait partout une limitation drastique des naissances, ainsi qu’une politique économique dirigiste tournée vers l’intérêt à long terme de l’humanité et de la planète.
En prend-on le chemin ? Pas du tout. Nous allons donc tout droit vers la catastrophe, que n’empêcheront en rien les adeptes du véganisme et du cyclisme à tout crin. Tout au plus ces rigolos se donnent-ils bonne conscience en se faisant plus chier qu’avant, et en cassant les pieds de leur entourage « non-pratiquant ». Pour ma part, je n’ai aucune intention de devancer l’appel. Profitons du monde moderne avant qu’il ne s’écroule !

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