mardi 26 juin 2018

Constitution verte, la passion de la guerre civile, le naufrage de l'UE


mardi 26 juin 2018

            Green washing constitutionnel.

Désespéré à l’idée de rester dans l’Histoire comme le plus décevant des Ministres de l’Environnement, Nicolas Hulot tient son grand œuvre : faire entrer la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution. Nos tables de la Loi politiques sont tout ce qui reste  de pouvoir aux marionnettes qui nous gouvernent. En y gravant de beaux principes, on se donne à peu de frais l’illusion de défier le temps et de faire avancer le pays sur la voie du Progrès. Avec un peu de chance, les amendements qu’on y a apportés porteront notre nom, témoignant ainsi, pour les générations futures, du génie de notre modeste personne.
Les retouches cosmétiques de la Constitution sont aussi un beau miroir des obsessions idéologiques du moment. Le mot « race » va donc disparaître, car c’est paraît-il le meilleur moyen de combattre le racisme. En attendant celui de « sexe », je suppose, pour terrasser le sexisme. Il est évident qu’en inscrivant dans notre règle du jeu politique que le combat contre le réchauffement climatique est une « priorité », un vent de fraîcheur soufflera sur la France, l’Europe et le Monde. Nous nous mettrons tous au vélo, les Chinois fermeront leurs centrales à charbon, la Terre se couvrira d’éoliennes dans la joie et la bonne humeur.
De la même façon que les principes fondateurs de la Ve République, qui se veut « démocratique, sociale, laïque, et indivisible » sont parfaitement respectés de nos jours.
Après cette grande avancée écologique, Nicolas Hulot pourra prendre une retraite bien méritée, laissant son fauteuil, je l’espère, à sa sous-fifre infiniment plus décorative que lui, la jolie Brune Poirson. Car quoi de mieux qu’une belle plante pour servir de potiche ?

            Saint Emmanuel.

« Dieu est parmi nous », c’est ainsi que peut être traduit de l’hébreu le prénom de notre Prince-Président. Cela se confirme de jour en jour, tandis qu’il réaffirme son rapprochement avec les religions, l’Eglise catholique en tête. Sa visite au Vatican restera dans les annales, paraît-il, avec 55 minutes d’entrevue papale, bisous et papouilles compris. Enfoncé, le Sarko, qui avait joué au même jeu, aussitôt lynché par les médias de l’époque pour entorse à la laïcité. Mais on ne cherche pas des poux dans la tonsure de Saint-Macron, Saint Père des Riches.

            La passion de la guerre civile.

Aux Etats-Unis comme en Espagne souffle un vent mauvais, attisé par une gauche irresponsable, celui de la guerre civile. Aux States, au nom de la lutte antiraciste, on a entrepris de déboulonner les statues sudistes de la Guerre de Sécession. En Espagne, le nouveau gouvernement Sanchez veut déterrer Franco de son mausolée, désacraliser le site de la Vallée de Los Caidos, tandis que la justice fait comparaître des vieillards gâteux censés rendre compte des crimes du franquisme (l’affaire des enfants volés à leurs parents « républicains »). Dans les deux cas, on ravive inutilement des blessures, on instrumentalise l’Histoire, on dresse les citoyens les uns contre les autres. Au nom de la repentance, la gauche règle ses comptes avec la droite : aux Etats-Unis parce qu’elle s’estime volée de sa victoire en 2016, en Espagne parce qu’elle veut profiter d’une fenêtre de tir exceptionnelle à la suite de la démission du gouvernement Rajoy. Mais elle oublie, là encore, qu’elle n’incarne pas « le peuple » à elle seule, à peine la moitié des suffrages exprimés, avec des électeurs dont la grande majorité a d’autres soucis que de s’envoyer les cadavres du passé en pleine figure.
Le passionné d’Histoire que je suis ne peut qu’être horrifié de voir sa matière favorite manipulée par des imbéciles, incultes ou malhonnêtes, en tout cas dangereux. On ne joue pas avec des explosifs.

            Erdogan réélu.

Alors que ses adversaires se berçaient encore d’illusion la veille du scrutin, le tyran du Bosphore a donc remporté les élections anticipées dès le 1er tour. Il y aurait eu, paraît-il, des fraudes électorales. Sans blague ? Il va falloir s’y faire, amis démocrates : le Sultan ne sera pas déboulonné de sitôt.

            L’Union Européenne à l’agonie.

Macron prêche la bonne parole, dénonce la lèpre populiste (Au fait, bon baiser du lépreux, Monsieur Le Président…et pas « Manu », comme dirait ce gamin mal élevé qui a fait la pub présidentielle sur tous les réseaux sociaux !). Il veut « faire avancer l’Europe », avec son fumeux projet d’un gouvernement de la zone euro, et définir une nouvelle politique commune en matière d’immigration. Mais tout cela avec qui, comment, quel budget ? On verra plus tard, comme pour la politique sociale qu’il nous a promise en France, je suppose.
Mais il parle dans le vide. Sa copine Merkel ne commande même plus chez elle, désavouée par son Ministre de l’Intérieur qui est en train de reconstruire une Triple Alliance avec l’Autriche et l’Italie, sur une ligne plus ferme envers les migrants. Le groupe de Visegrad, club des pays de l’Est, envoie bouler Bruxelles sur quasiment tous les sujets. Qu’il s’agisse de politique économique ou de diplomatie, l’UE est à la ramasse. Le bateau tangue, prend l’eau de partout, sans personne pour tenir la barre. L’équipage se déchire, une partie des passagers s’est enfuie. Mais l’orchestre européiste joue « Plus près de toi mon Dieu » sur le pont de Première Classe, tandis que se profile à l’horizon l’iceberg fatal.

            Nouvelle OAS ?

C’est avec la mine sombre que nos bons journalistes nous ont appris le démantèlement d’un groupuscule d’ « ultradroite », qui préparait semble-t-il une série d’attentats contre des musulmans. Mon Dieu, la bête immonde est de retour ! Rien de surprenant, au vu du contexte dans lequel nous sommes. Le plus étonnant est que des attentats de ce type n’ait pas encore eu lieu. Signe de « sang-froid » citoyen, ou d’amollissement général d’un peuple français qui ne sait plus où il habite, ni même peut-être qui il est ? Sauf bien sûr lorsqu’il s’agit d’acclamer des milliardaires courant derrière un ballon, comme dirait Anne-Sophie Lapix.

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