jeudi 10 mai 2018
ETA : clap de fin ?
Enfin une bonne
nouvelle : l’ETA a donc renoncé à la lutte armée, se dissout et demande
pardon à ses victimes. Les agités du bocal catalan devraient en prendre de la
graine…
La
fête à Macron.
Après les
violences du 1er mai, on craignait le pire pour le grand
rassemblement anti-Macron lancé par Jean-François Ruffin, électron libre et homme-à-idées de la France Insoumise.
Eh bien non, les choses se sont déroulées à peu près dans le calme, à part un
fumigène balancé dans une voiture de France Info. Principale victime du raout,
Ruffin lui-même (dont j’ai bien apprécié le discours à l’Assemblée nationale
sur le sort des femmes de ménage employées par notre Temple Républicain) :
il s’est fait piquer la vedette par Méluche, champion toute catégorie de l’opportunisme.
La
« bonne censure » veille sur nos âmes.
Génération
identitaire privé de page Facebook, Robert Ménard agressé par des gauchos, en
toute impunité, lors d’une réunion en Gironde. Pour nos « bons médias »,
rien à signaler. Gageons que si le géant de la collecte de données personnelles
s’était avisé de rayer de ses listes tel ou tel groupuscule gauchiste, ou si
des nervis fachos étaient venus troubler violemment un meeting du NPA ou de LFI,
nous aurions assisté à un immense tollé. Là, évidemment, rien…on a beau avoir l’habitude,
même pour un ancien militant antiraciste et antifasciste comme moi, cela finit
par énerver.
SNCF :
quand France 2 roule pour Macron.
J’en suis resté « de
cul », comme on dit dans certains coins, à la vue de ce reportage de France
2, l’autre soir, dans la rubrique « l’œil du 20h ». Avec des mines de
conspirateurs et des déguisements grotesques de cheminots, les journalistes
nous ont gravement révélé ce scandale : des retraités de la SNCF sont
embauchés par des entreprises privées de convoyage de véhicules, et bénéficient
d’une priorité sur les autres candidats du fait de cet abominable privilège du
billet de train gratuit que le monde entier leur envie. Ah, les salauds !
C’est parfaitement légal, braves gens, mais voyez qu’il reste bien des Bastille
à prendre ! Et pendant ce temps-là, le Napoléon des Riches fait
disparaître l’ « exit tax » qui frappait les exilés fiscaux,
afin de ne pas effrayer les futurs investisseurs. La réforme de l’ISF n’était
sans doute pas suffisante pour les plus fortunés, ces petits être si sensibles.
Vite, une grande
enquête de l’œil du 20 heures ! A moins que cet œil ne brille que pour
Macron ?
Accord déchiré.
En retirant son
pays des accords sur le nucléaire iranien, et en menaçant les Européens de représailles
économiques s’ils n’en faisaient pas autant, Donald Trump nous démontre le bien
peu d’emprise que notre Prince-président est censé avoir sur lui. C’était bien
la peine de se faire papouiller, à la limite de l’humiliation, par le « mâle
dominant » de la Maison Blanche.
Plutôt que de
pleurnicher et de supplier l’Oncle Donald de nous accorder des dérogations
commerciales pour faire du business avec
Téhéran, comme semblent vouloir le faire Macron, May et Merkel, un Chef d’Etat
européen doté de couilles pourrait tenir les propos suivants :
« Cher M.
Trump, depuis votre arrivée au pouvoir, les Etats-Unis semblent mener une
politique hostile aux intérêts du Monde, en particulier de l’Europe et de
la France :
-retrait des
accords de Paris sur le climat.
-barrières
douanières relevées pour certains de nos produits.
-politique
agressive envers la Russie et les forces en lutte contre l’intégrisme sunnite
au Moyen-Orient.
-remise en cause
d’un accord historique avec l’Iran, favorisant une montée des prix du pétrole
qui, comme par hasard, fait le jeu de votre pays et de votre alliée l’Arabie
saoudite…mais pas du tout nos affaires à nous, Français et Européens.
-propose indignes,
voire insultants, sur les victimes des attentats de 2015 à Paris.
« Sans
doute, nous direz-vous, ne faites-vous qu’appliquer votre programme électoral. Celui-ci
ayant, si je ne m’abuse, comportait également la possibilité pour les
Etats-Unis de retirer leurs forces
stationnées en Europe dans le cadre de l’OTAN. Nous pouvons logiquement nous
attendre à ce que vous laissiez l’Europe à son destin, dont vous vous moquez
éperdument.
Dont acte. Vous
comprendrez donc aisément, M. Trump, que la France et les pays d’Europe qui l’approuvent
prennent les mesures suivantes :
-taxation immédiate
renforcée des profits de toutes les entreprises américaines agissant sur notre
sol, y compris dans le secteur du Net.
-annulation de
tous les accords de libre-échange en cours avec les pays américains ayant des
relations commerciales avec les Etats-Unis (Canada, Amérique latine)
-annulation des
sanctions envers la Russie, et signature avec Moscou d’accords économiques et
militaires, dans un pacte de sécurité eurasiatique incluant la Chine, destiné à
remplacer l’OTAN.
-asile politique
accordé à tous les « dissidents » fuyant la justice américaine
(Julian Assange, Edward Snowden…)
Vous en voulez d’autres
comme ça, on souhaitez-vous que l’on se remette à parler sérieusement, M. le
Maître du Monde ? »
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