jeudi 22 mars 2018

Solidarité avec les cheminots



jeudi 22 mars 2018

            Le bras de fer a commencé.

Même si je ne crois guère à un soulèvement général contre la politique de plus en plus antisociale du gouvernement, je me suis mis en grève aujourd’hui. Bientôt, si on laisse faire la bande à Macron, bras armé du patronal mondial, le droit de grève dans la fonction publique ne sera plus qu’un souvenir. La mobilisation semble forte, sans pour autant être exceptionnelle. Mais il est impératif que le front syndical ne se fissure pas, et que les protestataires restent unis.
Pas évident, si l’on en croit certains syndicats de fonctionnaires, partis en guerre pour la défense du pouvoir d’achat et des conditions de travail, et qui reprochent aux cheminots d’avoir lancé leur bras de fer avec le gouvernement le même jour. « Vous brouillez le message ! » Sous-entendu, avec les nombreux mécontentements que vous allez susciter chez les usagers du transport ferroviaire, les gens vont détester tous les fonctionnaires…bonjour la solidarité ! J’ai la chance, il est vrai, de ne pas dépendre des transports en commun pour me rendre au boulot. Et je suis certainement « partisan », du fait d’appartenir à une famille qui comporte ou comportait des cheminots (mon grand-père maternel, un oncle, un cousin…).
Mais de ce fait, je sais aussi que le fameux statut des cheminots n’a rien de faramineux. Les présenter comme des « nantis » ou des « privilégiés » est une aberration, à l’heure où la dernière réforme fiscale dore plus que jamais la pilule aux plus grosses fortunes du pays, tandis que les avantages de nos élus nationaux restent exorbitants en matière d’indemnités ou de retraites, pour un service rendu des plus discutables.
Alain Juppé, qui s’y est cassé les dents en 1995, a apporté son soutien à Emmanuel Macron et Edouard Philippe, rappelant que la réforme de la SNCF est « la mère des batailles ». Que le gouvernement l’emporte, et les dernières défenses auront sauté : ce sera la mort programmée, pas à pas, du service public en France. La SNCF, tout comme l’Education nationale que je connais bien, sont de parfaits modèles en matière de démolition des services publics, suivant une stratégie venue de Grande-Bretagne : une succession de mauvaises décisions stratégiques et un mauvais usage des moyens affaiblit le système, le rend détestable aux usagers. Puis, quand on sent le fruit prêt à tomber, on agite l’arbre de l’ouverture à la concurrence. Les grèves de résistance sont présentées comme archaïques et impopulaires, et il n’y a plus qu’à attendre l’épuisement des rebelles pour tout foutre en l’air, et vendre la boutique aux copains du privé.
Le combat des cheminots est donc celui de tous ceux qui croient encore que l’Etat peut être autre chose, en France, que le simple vigile des intérêts privés.
Réforme du bac.
Plus je découvre ce qui se concocte rue de Grenelle, plus je commence à m’inquiéter sur le contenu du futur bac et de la réforme du lycée. J’espérais plus de simplicité et de bon sens ; je vois surtout une nouvelle usine à gaz, et aucune amélioration des conditions de travail, qu’il s’agisse des élèves ou des personnels. Là encore, le travail de sape qui s’effectue semble vraiment faire le lit du privé.




Chute d’Afrin : que fait Madame Hidalgo ?

Quand Alep-Est, foyer de résistance islamo-rebelle à l’armée de Bachar El-Assad, a fini par tomber, Madame Hidalgo a fait éteindre la Tour Eiffel en signe de deuil. Paris rendait ainsi hommage aux complices de ceux qui ont ensanglanté ses rues en 2015. Depuis quelques jours, l’armée turque de l’Islamiste Erdogan, s’est emparée d’Afrin, l’un des bastions kurdes du YPG-JPG, commettant bien des dégâts et tuant bon nombre de civils. Des prisonniers djihadistes détenus par les Kurdes ont été libérés. Pendant que l’on écrase ainsi ceux qui furent nos meilleurs alliés dans la lutte contre les fanatiques, la Tour Eiffel reste allumée. Et l’on dépêche des escadrons de CRS pour disperser les quelques dizaines de manifestants venus soutenir les Kurdes. Il y a gros à parier qu’il en serait de même si d’autres farfelus venaient à manifester contre les atrocités commises par les forces saoudiennes et émiraties au Yémen. Quelle retenue, quel sang-froid ! Je suis sûre que nos belles âmes dirigeantes, qui n’ont rien à refuser aux Emirs et au Grand Turc, gardent toute leur émotion et leur indignation pour le jour où l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, près de Damas, retombera entre les mains du vilain Bachar, allié de l’horrible Vladimir. Là, pour le coup, on éteindra les Champs-Elysées.

            Mayotte : que faire ?

Mayotte, comme d’autres de nos territoires d’Outre-Mer, illustre à l’extrême l’impasse dans laquelle se trouvent nos « confettis » d’Empire. Une population trop nombreuse pour un espace et des ressources dramatiquement limités, un niveau de vie moins élevé qu’en métropole, mais des prestations sociales qui font saliver les voisins pauvres de ces enclaves françaises dans des régions sous-développées. Délinquance, chômage, vie chère, misère… L’afflux de migrants clandestins venus des Comores fait exploser la cocotte-minute. Est-ce qu’un, deux ou trois milliards d’euros, ou un statut d’extra-territorialité de la maternité de Mamoudzou y changeront quelque chose ?
Je ne vois que trois solutions radicales, mais impossibles dans notre bel Etat de droit :
-Larguer Mayotte et la rendre aux Comores. Le plus simple, mais inenvisageable alors que l’on vient à peine d’intégrer l’île en tant que département français. Ce qui était une erreur grave, tout comme accepter pour elle, en 1975, un référendum séparé qui lui a permis de rester française.
-Envoyer l’armée, ratisser l’île et virer par bateaux entiers les clandestins, y compris les familles comportant des enfants nés à Mayotte. Entourer l’île par des vedettes de la Marine Nationale, avec pour consignes d’ouvrir le feu sur tout navire entrant dans les eaux territoriales sans autorisation. Tollé garanti.
-Replacer l’archipel tout entier sous protectorat français. En clair, faire de tout l’archipel le bénéficiaire des aides de l’Etat. Cela coûtera certes des milliards, mais peut-être pas plus que tout ce qu’il faudrait pour faire vivre Mayotte sous perfusion. En échange, bien entendu, le gouvernement comorien se soumettrait à nos directives. Bonjour les hurlements de l’Union Africaine : ah, le retour du colonialisme !

Sarkozy en garde à vue.
Cette fois, c’est la ténébreuse affaire du financement libyen de la campagne de 2007 qui remonte à la surface. Rien n’est clair là-dedans, tout est louche, mais aucun élément tangible ne permet pour l’instant d’inculper Nicolas Sarkozy. A moins d’une révélation fracassante, d’une preuve inattendue, notre « cher » ex-président va probablement s’en tirer. Mais en attendant, les médias et la justice auront fait assez de mousse pour remplir les gazettes.
            Mark Zuckerberg, nouveau salaud.
Facebook, ce machin planétaire dont je ne me sers pas et dont je n’ai jamais bien compris l’intérêt, aurait été complice d’une officine travaillant pour Trump pendant la campagne présidentielle de 2016. Horreur, malheur, nos précieuses données vendues au plus offrant !
Certains découvrent la lune, et n’en auraient pas fait tout un fromage si Hillary avait gagné, en utilisant le même procédé…dont rien ne dit qu’il a été efficace.

            Pas de polémique !

Je viens de lire dans le dernier Canard Enchaîné (21/03/2018) que des éditeurs américains recrutaient des « démineurs de polémiques », pour relever dans les pages des livres à tirer tout ce qui pourrait déplaire aux minorités et aux groupes de pression de tout poil : noirs, asiatiques, amérindiens, musulmans, femmes, homosexuels…
Mais rassurons-nous : le mâle blanc hétéro reste une cible autorisée. Aucun lobby ne le défend !

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