samedi 20 janvier 2018
NDDL…MDR !
L’affaire de
Notre-Dame des Landes a donc été enfin tranchée, avec l’abandon de ce projet
éminemment contestable. Lorsque l’on fait le bilan de dossier sensible, on ne
peut qu’être écoeuré (ou mort de rire) par ce qui ressemble à l’un des plus
beaux ratages de l’histoire de l’aménagement du territoire français : 53
ans de palinodies, d’agitation, de pognon claqué en vain. Les partisans du
projet hurlent au scandale et agitent le spectre d’un désastre financier à la
sauce Ecomouv’(enterrement de l’écotaxe en 2013), en attendant les nouvelles
péripéties environnementalo-politiques que ne manquera pas de susciter un
éventuel agrandissement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Les adversaires,
zadistes ou autres, se réjouissent.
De nombreux
commentateurs soulignent dans cet épisode le 1er vrai reniement
programmatique d’Emmanuel Macron, qui s’était déclaré en 2016 pour l’achèvement
d’un projet approuvé par référendum local. Hou, le lâche, qui capitule devant
des gauchistes et traque les pauvres migrants !
Personnellement,
je suis d’autant plus à l’aide pour juger ce gouvernement que je n’ai rien fait
pour qu’il arrive au pouvoir. Et en ce qui me concerne, j’approuve plutôt ses
dernières décisions. Je ne veux pas voir mon pays bétonné à outrance, ni envahi
par des gens que l’on y a pas invités.
Le
compromis historique.
Dans son dernier
éditorial paru dans Marianne, Jacques
Julliard s’est livré à une remarquable analyse du débat suscité par la chasse
aux « porcs ». A ces deux pages d’une haute tenue intellectuelle, je
ne retrancherai pas un mot. Et je retiendrai surtout le constat final quant à
ce que Julliard appelle le « nouveau compromis historique » entre
Macronistes et Bobo-gaucho-bien-pensants.
Aux premiers, le pouvoir politique. Aux seconds le pouvoir « moral »,
pour une nouvelle police de la pensée qui ne mange pas de pain tant qu’elle ne
s’attaque pas aux vrais problèmes, les inégalités socio-économiques et le
triomphe de l’argent-roi.
Enfants
martyrs aux Etats-Unis.
Dans la « maison
de l’horreur » d’une commune de banlieue de Los Angeles, un couple d’Américains
bien comme il faut (papa directeur d’une école privée) soumettait sa palanquée
d’enfants aux pires sévices. Cris d’effroi, indignation. Comment n’a-t-on rien
vu, rien su, rien dénoncé, avant que l’une des gamines ne s’échappe pour
appeler la police ?
Il est pourtant
d’autres formes de maltraitance que certains médias tolèrent, voire applaudissent.
Il y a quelques années, la vogue des « mini-miss », ces pauvres
gamines déguisées en pouffiasses avait suscité une levée de bouclier. Et bien avant
cela, l’affaire Jordy, enfant-star, avait également défrayé la chronique.
Patrick Sébastien s’était dit choqué par l’instrumentalisation d’un pauvre
môme, transformé en poupée chantante par des parents peu scrupuleux.
Hier soir, dans « Quotidien »
émission-phare de la bien-pensance ironique, on a fait l’apologie de la
nouvelle icône gay transgenre venue des States, Desmond Napoles, alias « Desmond
is Amazing ». Ce nouvel avatar de « Priscilla folle du désert »
est la coqueluche de la galaxie LGBT, et tient un site internet. Il est de
toutes les manifs anti-Trump. Il a dix ans, soit à peu de choses près l’âge de
mon fils cadet.
Il paraît que ce
qui lui arrive, il l’a voulu, et que ses parents n’ont fait que respecter ses
désirs, sans chercher à brimer sa sensibilité. Etait-il pour autant responsable
d’exhiber ainsi son fils comme une bête de foire ? Et puis ce gosse est d’une
maigreur à faire peur, avec des yeux brillants de drogué. Personne, sur le
plateau de Yann Barthès n’a jugé bon d’émettre la moindre réserve. Toutes ces
belles gueules ironiques prêtes à mordre quiconque n’est pas de leur avis sont
restées coites, avec parfois quelques petits sourires gênés qui en disaient
long.
Pour les
intellos branchés parisiens, le milieu gay est intouchable, et les militants
anti-Trump ont toujours raison, même lorsqu’ils manipulent un enfant, courant
le risque de le détruire en le jetant dans un milieu glauque et carnassier.
N’ont-ils pas
réfléchi au côté contre-productif pour leur propre cause de ce genre d’exhibitions ?
Comment défendre les homosexuels, et notamment leur revendication à la
parentalité, lorsque l’on voit ces choses ? Je reste plus que jamais
convaincu que le « droit à l’enfant » est une imposture consumériste
abjecte. L’enfant est un être humain qui a droit au respect de sa personne, il
n’est pas le jouet de ses parents. Comme disait un spécialiste que j’ai eu le
plaisir d’écouter lors d’une passionnante conférence sur les violences
familiales :
-Ne dites pas « j’ai
des enfants », mais plutôt « je suis parent ».
Les « parents »
de Desmond sont au mieux des irresponsables, au pire des salauds.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire