dimanche
10 septembre 2017
Rien ne l’arrêtera…
Qui donc, quoi donc ? Notre Président, bien
sûr. La grogne montante et la baisse de sa cote de popularité l’obligent à
monter au créneau, à quelques jours de la mobilisation lancée par les opposants
à la réforme du Code du Travail. Ceux-ci, et tous ceux qui manifestent quelque
désaccord avec la politique du gouvernement sont taxés de « fainéants, de
cyniques, d’extrêmes »…Que de gentillesses ! On sent chez cet homme
un amour profond pour le peuple français, si rétif aux belles réformes dictées
par Bruxelles, le Medef et autres « think tanks » libéraux. Il l’a bien
montré en invitant les propriétaires immobiliers (ces « fainéants »
que l’on va surtaxer pour compenser la disparition de l’ISF pour les détenteurs
de valeurs mobilières qui, eux, sont des gens éminemment respectables) à
baisser les loyers de 5 euros pour combler la diminution des APL. A vot’bon cœur,
m’sieurs-dames ! C’est du social ou je ne m’y connais pas. Démantèlement
du droit du travail et des aides sociales d’un côté, appel à la charité de l’autre.
M. Macron, l’homme moderne, nous ramène gentiment au XIXe siècle.
Dreamers : sortez vos mouchoirs !
Sacré Trump ! Que ferait donc la gauche
libérale bien-pensante américaine (et occidentale en général) s’il n’était pas
là ? Son dernier forfait, qui fait hurler les chantres de l’immigration
libre, appuyés, comme c’est étrange, par le grand patronat, consiste à
suspendre le programme « DREAM » mis en place par Obama. En clair,
une régularisation des immigrants mineurs illégaux, leur donnant accès aux
mêmes droits que les autres. Comment peut-on être aussi intolérant, méchant,
xénophobe, et briser autant de rêves, hein ? Ah, le salaud !
Trump, en prétendant tailler dans le vif, fait d’autant
plus mal qu’il revient sur des années d’hypocrisie en matière de flux
migratoires. On prétend les filtrer, mais on finit tôt ou tard par régulariser
ceux qui ont réussi à franchir les mailles du filet. D’où un appel d’air qui
alimente d’autres flux, etc…La fronde soulevée par sa décision, comme les
autres auparavant, a de bonnes chances de réussir. Les partisans du suicide de
l’Occident ont encore de beaux jours devant eux, des deux côtés de l’Atlantique.
Aung San Suu Kyi : la disgrâce.
Après avoir été encensée pendant des années pour sa lutte
non-violente contre la junte birmane, la Prix Nobel de la Paix, membre du
gouvernement de son pays depuis 2015, n’est plus bonne qu’à être jetée à la
poubelle médiatique. 400 000 personnes ont déjà signé une pétition en
ligne pour réclamer qu’on lui retire son prix. Son crime ? Non seulement
la vilaine ne dénonce pas les persécutions infligées aux Rohingyas, la minorité
musulmane du Myanmar, mais elle traite ces derniers de terroristes !
Du coup, on finit par moins parler du problème
rohingya lui-même (du reste assez complexe) que de la déchéance de la « Grande
Dame de Rangoon ». Parmi ses rares défenseurs, l’argument le plus
fréquemment avancé est qu’elle serait l’otage des militaires, qui n’auraient
accepté des réformes démocratiques qu’en échange du maintien d’une idéologie
qui fait la part belle au nationalisme et au bouddhisme « radical ».
Qu’en est-il vraiment ? Mystère. Mais la dame constitue une belle
illustration de l’exhortation de Saint Rémy à Clovis : « Brûle ce que
tu as adoré ! »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire