samedi 18 mars 2017

Etat de Grasse

samedi 18 mars 2017

            La République expliquée aux neuneus.

Depuis quelques jours, sur nos petits écrans, sont apparus des spots « civiques » sous forme de dessins animés coréalisés par Zep. On y voit des gamins se disputer, ou avoir tel ou tel problème, pour finalement les résoudre grâce à « la République ». La République, qui nous permet de vivre tous ensemble, de bénéficier d’aides sociales, etc…
Ces messages ne laissent pas d’interroger. Les « valeurs de la République » vont-elles si mal qu’il faut recourir à de telles niaiseries pour les défendre ? A quel public s’adresse-t-on, au juste ? S’il s’agit d’enfants ou d’ados, c’est un peu raté…la plupart ne regardent plus la télé, mais chattent diverses âneries sur leurs smartphones. Par ailleurs, ils ne votent pas encore. Les adultes, alors ? Mais quels adultes, exactement ?
Les jeunes et moins jeunes issus de l’immigration, qu’il s’agirait de convaincre qu’ils devraient se féliciter de vivre sous un tel régime ? Si tel est le cas, le ratage est complet. Les « antifrançais », tendance islamo-communautariste, se fichent comme d’une guigne de la République. C’est la civilisation française, et plus largement occidentale, qu’ils vomissent.
Les électeurs du FN ? Ils n’ont rien contre la République en elle-même, mais contre les corrompus qui s’en sont emparés. Et la problématique qu’ils soulèvent rejoint celle que nous venons d’évoquer. Le malaise identitaire est plus profond encore que le malaise politique, et ces spots ne peuvent pas y répondre, parce que leurs auteurs et commanditaires refusent justement de se poser la question.
En conclusion, nous aboutissons à ce  constat : prendre à ce point les gens pour des cons, et se planter complètement sur l’objet comme sur la cible, est certainement la plus belle preuve de connerie qui soit. Ultime interrogation : combien ont coûté ces bêtises ?

            François Fillon mis en examen.

Courageusement, le Baron de Sablé a devancé la date de sa convocation de 24h, histoire de semer la meute journalistique et de lui couper l’herbe sous le pied. Les juges ne l’ont pas loupé : "détournement de fonds publics", "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d'abus de biens sociaux" et "manquement aux obligations déclaratives" …n’en jetez plus !
Son suppléant Marc Joulaud sera bientôt convoqué à son tour, tandis que Fillon multiplie les maladresses dans sa défense. L’histoire des 30 000 euros reversés par sa fille (entretenue par lui sur fonds publics) pour « rembourser son mariage » mérite de figurer en bonne place dans le guinness book des plus mauvaises excuses politico-judiciaires.
L’effet d’accumulation des affaires, les contorsions de l’accusé : c’est le plus formidable vaudeville politique de la Ve république.

            Dr Théodore et Mr Luhaka….une histoire qui ne sent pas bon.

Un silence gêné est retombé sur l’Affaire Théo. L’actu chargée a certes fait son travail de diversion, mais plus on avance dans cette histoire, plus les certitudes s’effondrent.  Une fois de plus, les bonnes âmes ont hurlé au loup trop tôt, et je m’en veux d’avoir, moi aussi, cédé à l’indignation facile entretenue par le tintamarre médiatique. Le gentil jeune homme-ami-du-maire, victime d’une horrible agression raciste de la part de vilains flics, tend à s’effacer derrière un autre personnage moins recommandable. Un « grand frère », mi-caïd, mi-indic, mêlé avec sa famille à une histoire de détournement de fonds publics et de trafic de drogue, le tout en liaison avec des policiers ripoux. Ceci explique l’assurance, voire la brutalité, avec laquelle Théodore Luhaka a tenté de s’interposer entre la patrouille de la BAC et le gars qu’ils interpellaient…ce qui lui a valu la réplique musclée des policiers (qui n’étaient pas dans la combine de M. Luhaka et de ses amis bien placés). Quant à sa plaie anale, elle daterait de bien avant, et pourrait provenir d’un châtiment infligé par d’autres voyous, ou du transport répété de tubes remplis de stupéfiants. Une histoire qui pue…

            Macron mouillé.

Et voilà que l’on commence à s’intéresser aux petites affaires de M. Macron, qui semble avoir lui aussi bénéficié de certaines largesses discutables. Chacun son tour.

            Hamon trahi.

Par une bonne partie des cadres du PS, à commencer par Valls. Voulant justifier par avance le parjure qu’il s’apprête à commettre, en ne respectant pas son engagement de soutenir le vainqueur de la primaire, l’ex-Premier Ministre accuse Benoît Hamon de trahir « ses engagements ». Mais en quoi ? J’ai beau chercher, je ne vois pas…C’est l’hôpital qui se moque de la charité !

            Etat de Grasse.

Alors que l’on s’approchait du terme de l’Etat d’urgence, trois évènements sont venus apporter un prétexte tout trouvé à sa prolongation.
-Un jeune crétin fan d’armes à feu a voulu jouer les killers US dans un lycée de Grasse. Le guignol a été vite neutralisé, au prix de quelques blessés légers.
-Des anarchistes grecs ont déposé un colis piégé au FMI. Dommage qu’un employé ait été blessé au visage, car l’idée était plaisante.
-Des Islamistes bas de plafond ont tiré sur des flics en banlieue parisienne, tandis qu’un autre s’est fait descendre à Orly en tentant de piquer son arme à une sentinelle. Ridicule en soi, mais coûteux par les effets induits : évacuation de l’aéroport, avions bloqués ou déroutés.
L’art de faire perdre des millions à l’ennemi, au prix d’une poignée de neuneus…si tu paies le prix, t’as rien compris !


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