dimanche 24 avril 2016
Nuisibles nuits debout.
Comme il fallait
s’y attendre, ce magnifique mouvement d’abord encensé par quelques médias
nostalgiques de mai 68 est en train de partir en sucette. Dégradations
diverses, saccages de commerces (le 17 avril dernier), insultes et exclusion
des mal-pensants, comme ce pauvre Finkielkraut traité de « fasciste ».
Pour couronner le tout, infiltration et récupération tous azimuts par des
organisations parfois nauséabondes, tels les racistes « Indigènes de la
République » (voir plus loin). Il est plus que temps que cette farce,
déconnectée des réalités populaires, prenne fin.
D’inquiétants
« indigènes ».
J’ai déjà eu l’occasion,
il y a un bon moment, de dire tout le mal que je pensais de ce mouvement,
depuis structuré en « parti », dénommé « les Indigènes de la
République ». Mais j’avais essentiellement insisté sur le contresens de
cette appellation, puisque les indigènes en question ne sont pas les plus
anciens habitants de notre pays, mais des enfants d’immigrés issus du Maghreb
et accessoirement d’Afrique noire.
Il y a quelques
semaines est sorti un livre de la pasionaria du PIR intitulé Les blancs, les juifs et nous. Rien que
le titre, lourd de l’inculture provocatrice qui a fait la popularité d’Houria Bouteldja,
aurait valu à tout autre auteur un procès. Imaginez le scandale si un « Français
de souche » (appelés si joliment les « souchiens » par les
adeptes du PIR) avait pondu un ouvrage intitulé : les gens de couleur, les juifs et nous !
Car tout est
foireux dans ce titre : les Juifs assimilés à une « race »,
séparée des blancs et des « nous », qu’il faut donc comprendre comme
les « non-blancs », parmi lesquels Mme Bouteldja entend se placer.
Or, cette brave dame originaire d’Algérie arbore un faciès qui n’a rien de très
basané. Faut-il lui rappeler que les Kabyles et les Arabes font partie du
groupe ethnique « blanc », au même titre que les Norvégiens ?
La lecture du
contenu, en apparence plus apaisé sur la forme, n’est guère plus rassurante sur
le fond : Houria Bouteldja ne cesse de revendiquer ses racines algériennes
et musulmanes, d’insulter la France et la République. Le bon sens commanderait
à ce genre d’individus de faire ses valises pour Alger ou Ryad, mais il n’en
est pas question. Le but du PIR est de prendre le contrôle des enfants d’immigrés
de culture musulmane, de rallier à sa cause les idiots utiles du gauchisme
antiraciste, et de former la tête de pont d’un vaste mouvement de conquête
revancharde de cette France honnie.
L’infiltration a
déjà commencé : « soviets » interdits aux blancs dans les Nuits
debout, séminaire du même genre dans les Ardennes, lancement d’une journée « port
du hidjab » à Sciences Po Paris, devenu depuis les années Descoings le
temple du libéral-libertarisme branchouille. Et par-dessus tout, l’extraordinaire
complaisance médiatique et intellectuelle dont bénéficie le PIR. Bouteldja, qui
n’est pas idiote, se réfère en effet constamment à Gramsci, l’intellectuel
marxiste italien qui préconisait la prise du pouvoir par la bataille des idées.
Elle sait que c’est d’abord dans les têtes que l’on doit s’imposer. Les
cervelles pourries, incultes et désinformées étant de plus en plus nombreuses,
le PIR est devant nous !
France,
lève-toi et marche !
Autre lecture
nettement plus saine, l’ouvrage de Nicolas Dupont-Aignan vaut mieux que son
titre un peu lourdingue, voire « macronnien ». S’il n’a pas la
rigueur et la profondeur d’analyse des livres politiques de Jean-Pierre
Chevènement, l’opus de NDA contient un souffle et une sincérité indéniables. Le
propos d’un homme politique courageux, vrai gaulliste, qui m’est allé droit au cœur.
Palmyre
libérée.
Après avoir été
occupée, outragée et martyrisée par les barbares barbus, l’antique cité a été
reprise par les forces de Bachar El Assad le 28 mars dernier. Nos bons médias,
bien gênés de devoir reconnaître quelque mérite au vilain Bachar et à son
horrible allié russe, se sont empressés de minimiser l’évènement, comme l’a
fait France 2 en invitant aussitôt une pimbêche peroxydée façon Pécresse,
représentante de cette opposition libérale à Bachar plus active à Paris qu’en
Syrie. Cette libération n’est qu’une manœuvre de propagande, selon elle, qui ne
doit pas faire oublier que le départ du « tyran de Damas » doit rester
une priorité.
Cette brave dame
aura bien mérité son chèque saoudien.
Les
papiers de Panama.
Cela fait
maintenant trois semaines qu’a éclaté le scandale les « Panama Papers »,
à savoir la révélation de diverses formes d’évasion fiscale réalisées par le
cabinet panaméen Mossack-Fonseca. Une bombe à explosion lente, car le
consortium journalistique ICIJ, auquel collabore le Monde, entend bien faire son beurre en ne lâchant qu’au
compte-goutte les noms des corrompus et des mauvais contribuables.
Sur le fond,
rien de bien bouleversant : qui pouvait encore ignorer que de riches
particuliers, des grandes entreprises, des hommes politiques, planquent leur
pognon dans les paradis fiscaux ? Sur la forme, il est permis de se poser
des questions : est-ce un hasard si l’on insiste particulièrement sur des
membres du FN, des proches de Poutine ou de Bachar El-Assad, avec quelques
Chinois et des ripoux bien connus comme les Balkany ? Certes, des gens
jusqu’ici jugés fréquentables comme David Cameron sont mouillés, mais pour l’heure,
la sphère occidentale politiquement correcte semble curieusement épargnée par
cette frénésie de transparence. Il est vrai que les gens convenables ont à leur
disposition la City, le Luxembourg ou le Delaware…et que la commission
européenne entend protéger le « secret des affaires » en permettant
de sanctions plus lourdes contre les « lanceurs d’alerte ».
Si
tu vas à Rio…
…il te faudra
choisir ton camp, entre les partisans de Dilma Roussef, accusée de mensonge et
de corruption, poussée vers la sortie par le parlement, et son opposition de
droite aussi hargneuse que malhonnête. La fin du miracle brésilien, pour un
pays présenté trop vite comme un champion du Sud qui allait tout bouffer sur
son passage, révèle à quel point sa démocratie est encore fragile.
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