lundi 25 janvier 2016
Pour en finir avec Edouard Louis,
Jean Genêt du pauvre.
Edouard Louis
fait partie de cette nouvelle génération d’écrivains que certains médias
portent aux nues, non pas tant du fait de leur talent, mais de leur orientation
idéologique. Un peu comme François Bégaudeau en son temps, qui voulait casser
les murs des salles de classe, Edouard Louis se pique de sociologie de « terrain ».
Et c’est du lourd.
Dans Pour en finir avec Eddy Bellegueule, Edouard
nous a raconté son enfance malheureuse dans un affreux bled du Nord, où les
beaufs ignobles de la France profonde lui ont fait subir le martyre du fait de
son homosexualité et de ses manières trop raffinées. Le jeune homme a donc dû
fuir cet enfer pour gagner Paris, ville cultivée et cosmopolite, où cet « Homo
Liberticus » allait enfin s’épanouir dans un cadre digne de lui.
Mais le malheur
semble poursuivre notre héros, tel qu’il se livre dans son 2e opus
intitulé Histoire de la violence.
Edouard drague un jeune Kabyle nommé Reda, lequel va ensuite le voler, le
tabasser et le violer. Mais Edouard ne lui en veut pas comme aux « red
necks » du Nord. Il n’a pas porté plainte. Car la victime, c’est Reda !
Issu d’une communauté discriminée, exploitée par la vilaine France, ce
prolétaire qui n’a jamais bossé est la figure de l’opprimé qui convient à une
certaine gauche immigrationniste, relativiste à tout crin.
C’est Edouard le
coupable, avec ses manières de bourgeois intello, ses origines de petit Blanc.
Il mérite donc qu’on le frappe et qu’on le viole, comme ses femmes allemandes
agressées lors de la nuit de la Saint Sylvestre par des jeunes immigrés d’origine
exotique. Même la grande féministe Clémentine Autain, elle-même violée –paraît-il-
lorsqu’elle était plus jeune, s’est efforcée de relativiser le drame et de
renvoyer les victimes au sort de leurs grands-mères maltraitées par l’Armée
rouge en 1945.
Le compère en
écriture d’Edouard Louis, Geoffroy de Lagasnerie, en remet une couche en allant
jusqu’à expliquer les massacres terroristes de novembre dernier par la « frustration
sociale », la cruauté des terrasses de café et des salles de spectacle
qui, c’est bien connu, pratiquent toutes le délit de faciès ! Il faudra
que ce monsieur aille au Nigéria expliquer aux victimes des Boko Haram, noires
et pauvres, en quoi elles sont elles-mêmes coupables de ce qui leur arrive.
L’inanité de ce
genre de discours politiquement correct saute aux yeux de quiconque a encore un
peu de bon sens. Mais s’en indigner outre mesure, n’est-ce pas tomber dans le
panneau que ces guignols nous tendent ? Je suis persuadé que tout cela n’est
pas vraiment sincère. Que ces donneurs de leçons ne cherchent en fait que la
provoc et la mousse médiatique pour faire parler d’eux, vendre leur bouquins,
exister…J’en suis même à me demander si le « vécu » d’Edouard Louis n’est
pas qu’un gros mensonge, une construction mythomaniaque. Le ch’ti gars du Nord
s’est pris pour Jean Genêt. Car parler de choses aussi brutales, aussi
traumatisantes, avec autant de détachement, voire de délectation, me paraît
éminemment suspect.
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