dimanche 17 janvier 2016

Kippa or not kippa ?

dimanche 17 janvier 2016

         Kippa or not kippa ?

La récente (mais hélas, certainement pas la dernière) agression perpétrée contre un Juif marseillais portant la kippa, par un jeune musulman fanatique, a été suivi d’un début de polémique. Les Juifs doivent-ils cacher leur appartenance, comme le conseillait le responsable communautaire de la Cité phocéenne, ou au contraire « refuser la peur », comme les y incitent les autres leaders juifs et les autorités françaises ? Chose curieuse, on n’a guère entendu de sommités musulmanes sur cette question. Si un crâne rasé d’extrême-droite avait été coupable du forfait, tous les micros se seraient tendus vers Marine Le Pen ! Et l’on aurait vu d’innombrables grands esprits réclamer la dissolution du FN…Mais hélas pour les bien-pensants au logiciel périmé, le monde n’est pas –ou n’est plus- celui qu’ils rêvent.
Avec un peu de recul historique, il est intéressant d’observer que ce que de nombreux Juifs réclament aujourd’hui est l’exact opposé de ce que souhaitaient leurs parents ou grands-parents. De la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1970, les Juifs de France voulaient avant tout ne pas se faire trop remarquer. Le souvenir des années noires était encore vif. L’un de mes meilleurs amis, pourtant fils du président de la communauté d’une grande ville de province, ne portait jamais la kippa dans la rue, alors même que sa famille était très pratiquante. Lui et ses frères portaient tous des prénoms français. Ce n’était pas encore la mode des « Zvi », « Ari » et « Uri ». Mais déjà –nous étions au début des années 80- mon camarade était dispensé d’école le samedi matin. Le ver était dans le fruit.
En ces temps de communautarisme exacerbé, où de nombreux Français donnent à leurs enfants des prénoms « d’origine » (voyez l’inflation des prénoms italiens ou espagnols dans des familles pourtant assimilées depuis des lustres), nul besoin d’étoile jaune pour marquer les cibles des prochains pogroms. Les futures victimes se désignent elles-mêmes, et comptent sur l’Etat pour faire régner l’ordre et les protéger, ce qui devient de plus en plus illusoire tant le danger peut être à chaque coin de rue. Faudra-t-il bientôt inverser le fameux proverbe yiddish, et dire « malheureux comme Juif en France ? »

        
 Chasse aux syndicalistes.

En condamnant sept salariés CGT de Good Year à 9 mois de prison ferme pour avoir séquestré deux cadres pendant une vingtaine d’heures, à l’occasion d’un dur conflit social, la justice a-t-elle eu la main trop lourde ? Pour les libéraux et les partisans de « l’Etat de droit » (qui est quand même bien souvent à géométrie variable), évidemment non. Pour les chantres des luttes ouvrières, c’est un scandale absolu. Retenons surtout que dans cette affaire, Good Year, dans un souci d’apaisement, avait retiré sa plainte. C’est l’Etat, porté partie civile, qui a maintenu les poursuites. Après les propos de Valls fustigeant les arracheurs de chemise d’Air France, les provocations de Macron et les rumeurs de démantèlement du Code du Travail, le vrai visage du pouvoir hollandien se dessine. Il y a du Daladier chez cet homme-là, aussi bien en politique intérieure qu’en économie ou en diplomatie.

        
La baudruche Taubira se dégonfle.

Les derniers articles de Marianne consacrés à la Garde des Sceaux sont infiniment plus accablants que toutes les attaques au vitriol que la droite a pu lancer contre elle.
On y apprend que l’égérie de la gauche « Nouvel Obs » ne mérite en rien l’image odieuse ou élogieuse que la plupart des médias ont dessinée. Christiane Taubira n’est qu’une politicienne comme les autres, carriériste, manipulatrice, opportuniste, profiteuse, au bilan quasi nul si l’on excepte des machins symboliques tels que le « mariage pour tous ».  La dame de la Place Vendôme ne remerciera jamais assez les imbéciles racistes qui l’ont transformée en martyr.

         Al Qaïda vs Daech : le match continue.


L’attentat de Ouagadougou, attribué  à AQMI, s’inscrit paraît-il dans une macabre compétition entre le vieux réseau fondé par Ben Laden et ses enfants terribles de Daech et affiliés. Et boum à Istanbul ! Et bang à Jakarta ! Et crac à Ouagadougou ! On dirait l’affrontement de deux multinationales, les Coca et Pepsi du terrorisme. On compte les morts, ou les recrues sur internet ?

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