samedi 12 septembre 2015
Comme une impression de décadence.
En général, je n’aime
pas le mois de septembre, synonyme de « rentrée », avec tout ce que
cela implique de retour au « réel », c’est-à-dire au pénible. Dans
mon lycée, ce fut plus que pénible : catastrophique. Prenez des emplois du
temps de plus en plus compliqués, du fait des réformes successives qui ont
transformé l’Education nationale en usine à gaz, ajoutez-y un personnel de
direction aussi incompétent que carriériste, saupoudrez le tout d’une bonne dose
de mépris pour la fonction enseignante et les réalités du métier, et vous
obtiendrez le plat le plus infect qui soit. Onze jours après la rentrée des
profs, j’en suis à la 5e version de mon emploi du temps, qui se
révèle encore cafouilleuse !
Mais tout cela n’est
rien au regard de la « grande actualité », qui m’inspire un dégoût
encore plus grand.
Le matraquage
médiatique en faveur des migrants clandestins, rebaptisés « réfugiés »
a atteint ces derniers jours des sommets dignes des régimes totalitaires. La
mort d’un gamin kurde, instrumentalisée de manière écoeurante –comme la gamine
brûlée au napalm pendant la guerre du Vietnam- a donné le signal d’un tir de
barrage destiné à faire plier l’instinct de survie (pardon, « l’égoïsme »)
des peuples européens.
La générosité
sera désormais obligatoire, Madame Merkel et son laquais Hollande en ont décidé
ainsi, parlant à eux seuls au nom de l’UE entière. Tout le monde aura sa part
du fardeau : 25 000 migrants pour nous, auxquels il faudra trouver un
toit, un travail, des places à l’école pour les enfants. Dans l’absolu, c’est
peu. Pour un pays qui compte des millions de chômeurs, plus de 700 000 mal
logés, et de gros problèmes d’intégration, c’est une provocation à l’émeute.
Une fois de
plus, les Allemands nous font la leçon avec une mise en scène bien au point de
gentils citoyens venant applaudir comme des héros les réfugiés débarquant chez
eux. Avec nos frères grecs, le gouvernement germanique s’est montré
impitoyable. Avec ces malheureux venus d’Orient, il est tout miel.
Et la suite s’annonce
amusante : des millions d’autres réfugiés potentiels attendent de passer
en Europe depuis la Turquie, le Liban, la Libye, l’Erythrée…Pourquoi pas eux ?
« Et nous, alors ? » pestent les autres migrants qui squattent
nos villes, nos gares, nos ports, la « jungle de Calais ». Ces
Afghans, ces Soudanais, ces Ivoiriens, veulent eux aussi être bien traités, et
pourquoi pas applaudis !
Mais fermons les
yeux, braves gens, et laissons-nous attendrir par ces reportages émouvants sur
toutes ces tragédies individuelles, favorisant l’identification à tous les
damnés de la Terre. Indignons-nous devant l’égoïsme haineux d’un Dupont-Aignan,
d’une Marine Le Pen, des gouvernements hongrois et slovaques qui osent fermer
leurs frontières comme ils verrouillent leur cœur. Conspuons ces vilains élus
de droite qui entendent n’accepter dans leurs communes que les réfugiés
chrétiens ou yézidis. Hou, les salauds ! Acclamons les artistes et les
bateleurs tels que Daniel Cohn-Bendit, qui appellent nos dirigeants à imposer
aux peuples les hordes venus du Sud-est, au nom des « valeurs mêmes de la
démocratie ».
Après tout, la France
a accueilli par le passé de nombreux réfugiés, nous dit-on. Pourquoi s’affoler ?
On oublie un détail. Les Juifs d’Europe de l’Est, les opposants italiens au fascisme,
les opposants allemands au nazisme, les Républicains espagnols…ils étaient tous
Européens et de culture judéo-chrétienne. Quant aux boat people asiatiques des années 1970, ils avaient pour eux
énormément de facteurs facilitant leur intégration : ils sont arrivés à
une époque où notre économie se portait bien mieux, avec un bagage culturel et
des valeurs (travail, épargne, respect de l’autorité…) qui faisaient d’eux des
immigrés modèles. Certes, ces nouveaux réfugiés du Proche-Orient ne sont pas
forcément des ploucs. Il y aurait parmi eux 20% de cadres. Mais aussi 30% d’illettrés.
Et au moins 60% de musulmans, sans parler d’une grande hétérogénéité d’origines,
de situations, avec tous les conflits communautaires que cela suppose.
Nous sommes tout
simplement en train d’importer chez nous les ferments de ce qui a détruit une
bonne partie du Moyen-Orient.
A
quoi joue Vladimir Poutine ?
C’est le titre d’un
reportage diffusé cette semaine sur France 2, à propos de l’intervention plus
poussée de Moscou aux côtés de Bachar El Assad. Le journaliste appelé à
commenter le document relayait fort complaisamment la ligne officielle
française, selon laquelle il ne saurait y avoir d’alliance avec le vilain
Bachar.
Mais Vladimir ne
joue pas. Il agit, avec une détermination et une intelligence que l’on cherche
vainement à Paris, Londres, Berlin ou Washington.
A
quoi joue François Hollande ?
A détricoter le
Code du Travail. A faire semblant de baisser les impôts. A faire semblant de
barrer la route à « Daech » (Prononcez comme lui : Dash –trois en
un ?) A faire semblant d’être un président de la République française.
Dernières
nouvelles du Front.
Les journalistes
attendaient avec gourmandise un clash retentissant de Jean-Marie à l’occasion
de l’université d’été du FN. Mais la vieille baudruche s’est dégonflée. Le FN
rénové sort peu à peu de la tourmente de la « grande purge ». Il a un
boulevard devant lui, à condition de trouver enfin ce qui lui fait cruellement
défaut : des cadres compétents.
Rachida
Dati tombe le masque.
En rabrouant
bêtement et méchamment Elise Lucet, qui lui demandait de s’expliquer sur
certaines accusations de conflits d’intérêt, l’ex-caution féminine et
maghrébine de la bande à Sarko est tombée dans le piège de nos modernes médias.
C’est son « casse-toi pauv’con » à elle, qui la rend bien digne de
son maître.
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