lundi 6 juillet 2015
Heureusement il y a les Grecs !
Sans les Grecs,
la civilisation européenne n’existerait pas, ou serait sans doute bien
différente de celle que nous connaissons. A ce legs du passé s’ajoute l’œuvre du
présent, qui n’est pas moindre, à savoir un message de résistance lancé à la
face de cette aristocratie politico-financière qui a pris la tête de l’UE,
cette arrière-cour pitoyable des Etats-Unis.
61% des
électeurs mobilisés ont donc dit NON à la politique d’austérité que la « troïka »
entendait leur imposer. Et pourtant, que de pressions et de désinformation
pendant cette courte campagne. « Voter non, c’est quitter la zone euro,
voire l’UE tout court…les partisans du oui sont de plus en plus nombreux, le
résultat du scrutin s’annonce indécis… » Il s’est même trouvé un
commentateur euro-libéral pour suggérer qu’en cas de victoire du non, on
pourrait toujours annuler le vote du fait que les délais impartis par la
constitution n’ont pas été respectés. Je suppose que si c’était le oui, tout
cela n’aurait eu aucune importance.
Le bourrage de
crâne continue hélas, avec une guerre sémantique qui présente les Grecs comme
des mauvais coucheurs face à « l’Europe », ou l’Allemagne, ou la France,
ou tel ou tel pays. Comme l’a très bien dit hier soir Gérard Filoche (un
socialiste français qui n’usurpe pas son étiquette) sur BFM TV, ce n’est pas
entre « la Grèce » et « L’Europe » qu’a lieu le conflit,
mais entre les peuples d’Europe et la caste dirigeante de leurs pays
respectifs, ces « élites mondialisées » qui entendent faire rendre
gorge aux citoyens de base pour mieux assurer leurs profits.
Difficile de
dire ce qui adviendra ensuite, tant la crispation est forte, notamment de la
part des dirigeants allemands, devant lesquels les nôtres ne cessent de ramper
de façon écoeurante. Pour leur faire un petit plaisir, Alexis Tsipras leur a
offert la tête de son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qui avait eu le
malheur de leur parler trop franchement. Cela sera-t-il suffisant ? Quoiqu’il
en soit, ne boudons pas notre plaisir…merci, amis grecs, de mener le combat
pour nous.
Blatter
balance.
Sepp Blatter n’a
pas tardé à régler ses comptes à la suite de sa démission de la direction de la
FIFA, et les révélations qu’il vient de faire sont hélas passées un peu
inaperçues pour cause de référendum grec. Cela concerne notamment l’attribution
de la Coupe du Monde de foot au Qatar. Lui-même avait voté pour les Etats-Unis.
Par contre, un étrange ballet en faveur de l’Emirat s’est joué par l’entremise
de Nicolas Sarkozy (tiens donc !), le Président allemand et…Michel
Platini, celui-là même qui prétendait jouer les « Monsieur Propre »
lorsque le feu a pris dans la maison FIFA.
Continuez, M.
Blatter, pour une fois que le foot devient vraiment intéressant !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire