samedi 30 mai 2015

Panthéon, pièges à cons.

samedi 30 mai 2015

            Panthéon, piège à cons.

Ce devait le « grand moment » du quinquennat, où un Chef d’Etat entre au Panthéon politique en même temps que les grandes figures qu’il prétend honorer. Une grande cérémonie républicaine, dans la lignée des Malraux-De Gaulle en 1964, Mitterrand en 1981…Qui avait fini par tourner à la comédie politiquement correcte en 2002 sous Chirac avec Alexandre Dumas, dont on n’honorait pas tant les talents d’écrivain que les origines « métisses ». Sans oublier la semi-panthéonisation d’Aimé Césaire par Sarkozy, pour les mêmes motifs communautaristes.
Les personnalités reconnues cette fois-ci ont fait l’objet de quelques débats, mais ont le mérite de la cohérence dans leur sélection comme dans la pertinence symbolique : Pierre Brossolette pour la Liberté, Germaine Tillion pour l’Egalité, Geneviève Anthonioz-De Gaulle pour la Fraternité, Jean Zay pour la Laïcité. Quatre grandes figures de la Résistance, dont deux déportées…
« Ils étaient quatre… » a scandé Hollande au début de son discours, que j’ai en partie suivi à la radio avec mon fils, bloqué dans les embouteillages. Avec l’écho des voûtes du Panthéon et le ton un peu gnan-gnan du pensum, nous avions l’impression d’écouter l’homélie d’un curé. L’Eglise Sainte-Geneviève retrouvait sa fonction première par la grâce du Père hollande. Ronflant, lourdingue, donnant envie de détourner le propos. Cela m’a rappelé cet anarchiste des années 20, arrêté pour avoir fait griller des saucisses sur la flamme du Soldat Inconnu, épisode « sacrilège » et ô combien amusant. Là aussi, j’aurais aimé qu’un farceur vienne un peu gâcher ce tralala, prétexte à valoriser l’œuvre d’un pouvoir contesté, et je me suis pris à détourner les propos convenus du Président.
« Ils étaient quatre… »  Les Dalton ? Les Quatre Fantastiques ? Oui c’est ça ! M. Fantastique, c’est Jean Zay ; Mme Fantastique : Geneviève Anthonioz ; La Torche : Pierre Brossolette ; La Chose : Germaine Tillion…
Non, disons-le, ce n’était pas terrible. Et Jean-Marcel Bouguereau, dans La République des Pyrénées, a bien raison de souligner deux faits :
-un évènement trop préparé, trop annoncé, ne peut que décevoir. Hollande a pris un risque inutile, surtout avec la cote qui est la suite.
-les Français en ont ras le béret de cette avalanche de commémorations et de récupération de l’Histoire à des fins politiciennes. Trop, c’est trop…

            FIFA si, FIFA no !

Incroyable ! Nos médias découvrent, ahuris, que FIFA rime avec mafia, une mafia dont le parrain, Sepp Blatter, vient d’être réélu sans perdre son arrogance malgré les poursuites de la justice américaine. « Je n’oublierai pas ! » a-t-il lancé en guise de menace à Michel Platini, qui a cru trop vite en la chute du chef. Le petit monde du foot devient rigolo, finalement…

           

Palmyre, adieu !

Avec tout ça, on en vient à oublier le sort de Palmyre, ce site prestigieux (et ses malheureux habitants), tombé depuis peu dans les griffes de Daesh, qui s’est également emparé de Ramadi en Irak. Damas et Bagdad sont à portée de canon. Quel gâchis.

            Frégates à l’eau.

Pépère a poussé jusqu’au bout sa stupide politique antirusse, en annulant officiellement la livraison des frégates commandées par Moscou. Bonjour les pénalités à payer, et la valeur des contrats signés par la France ! Plus d’un milliard foutus en l’air, sans parler des retombées géopolitiques. C’est pitoyable.

            Cohn-Bendit enfin français.

Nous perdons l’alliance russe, mais nous récupérons un Juif allemand. Le sieur Cohn-Bendit se découvre brusquement des racines françaises et vient d’obtenir la nationalité d’un pays dont il s’est toujours moqué, après avoir contribué à le saloper en mai 68. Est-ce l’attrait des soins médicaux proposés par notre beau pays ? Dany n’est plus un jeune homme, et la sécu allemande n’est plus ce qu’elle était. Ou la perspective de se présenter à la présidentielle de 2017 ? Parasite un jour, parasite toujours…

            Elections espagnoles : l’espoir ?

Apparemment, la campagne menée par les dirigeants européens pour écraser la Grèce, depuis que Syriza y a pris les commandes, n’a pas dégoûté bon nombre d’Espagnols, qui ont choisi de voter pour Podemos, son équivalent ibérique. Podemos pourrait ainsi décrocher les mairies de Madrid et Barcelone, tout en approfondissant son ancrage régional. Mais la liste « dissidente » de centre-droit, Ciudadanos, n’a pas été ridicule, malgré un programme quelque peu différent. En fait, c’est le rejet de l’UMPS local, le PP et le PSOE (ou « «PPSOE » ?) qui émerge des derniers scrutins municipaux et régionaux espagnols. Il serait plus que temps d’en faire autant en France.

            L’UMP est morte, vive les Ripoublicains !


C’est officiel : l’UMP vient de changer de nom. Place aux « Républicains ». Comme il est hors de question que je cautionne ce hold-up sémantique, j’ai décidé de les appeler les Ripoublicains. Ce sera plus clair.

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