samedi 9 mai 2015

Le Pen Comedy Club

samedi 9 mai 2015

            Le Pen Comedy Club.

Ce fut le feuilleton de la semaine. Démarrage en fanfare avec la fête de Jeanne d’Arc le 1er mai, où Jean-Marie a réussi l’exploit de voler la vedette à sa fille, mais également aux « Femen » venues s’exhiber au balcon d’un grand hôtel pour gâcher le rassemblement frontiste. Parka rouge et bras en V, on ne voyait plus que le « Vieux », après l’avoir entendu brailler « Jeanne, au secours ! ». Convoqué le lundi suivant par le comité de discipline pour rendre compte de ses dérapages, papy Le Pen ne s’est pas présenté et s’est fait suspendre du Parti. Furax, il renie sa fille et déclenche la tempête au sein du FN. Lequel se voit rattraper par ses fantaisies fiscales et le magot suisse du père fondateur. A ce propos, il faut lire absolument l’article de Guy Konopnicki, dans le dernier Marianne (n°942, 8-14 mai 2015), qui rappelle la longue histoire des magouilles financières lepénistes.
« Mains propres, tête haute ! » qu’il disait…Tout aussi intéressant, dans le même article, l’évocation de l’étrange mansuétude dont bénéficiait le FN dans le domaine fiscal, à l’époque où il était considéré comme un épouvantail bien commode, notamment par la gauche. Depuis que le « Vieux » est mis sur la touche, et que sa fille entend faire du mouvement autre chose qu’une entreprise d’enrichissement personnel, les couteaux sont tirés.
Sale temps pour la Marine, mais occasion unique de faire le ménage avant 2017, ce qu’elle semble décidée à faire.

            Le tabou des statistiques ethniques, ou le triomphe de la tartufferie.

En sortant ce chiffre de 64% d’élèves musulmans dans les écoles de Béziers, Robert Ménard a déclenché une tempête dans le petit monde de la bien-pensance. En France, Môssieur, on ne fiche pas les gens ainsi ! La Constitution ne le permet pas, voyons ! Et hop, l’affreux Ménard, malgré une rétractation rapide, se voit convoqué au commissariat tel un voyou.
Sur France Inter, le même « expert » de service est venu prêcher la bonne parole, un brin embarrassé et pas toujours convaincant, essayant de distinguer les « bonnes statistiques » des mauvaises. En gros, ce que j’en ai retenu, c’est que l’on peut faire toutes les stats que l’on veut, à condition de respecter un protocole rigoureux et que les personnes concernées soient mises au courant. S’en prenant à la méthodologie de Ménard, qui dit avoir utilisé les prénoms des gamins pour en déduire leur religion, l’expert a eu beau jeu de dire que cela pouvait être contesté, et qu’une appartenance ethnique ne conditionnait pas la religion (quoique…des « Mohammed » chrétiens et des « Christophe » musulmans, ça ne doit pas courir les rues) Mais quid de l’ampleur du chiffre lui-même ? La question de sera pas posée.
Elle est pourtant essentielle, et il serait temps que des instituts sérieux se penchent sur le vrai visage ethnique de la France d’aujourd’hui. A moins que l’on ait peur de donner raison à la théorie du « grand remplacement », évoquée par Renaud Camus et reprise par le Bloc Identitaire ?
Et puis, quelle tartufferie, quand on sait à quel point, de nos jours, tous les habitants de ce pays sont fichés, en tous sens et le plus souvent à leur insu, par des organismes publics ou privés !

           
La  guerre des jupes : stop au délire, SVP !

L’auteur de ces lignes n’est pas un inconditionnel de l’islamisme radical, loin s’en faut. Mais il faut savoir raison garder. Depuis quelques temps, des jeunes filles musulmanes font parler d’elles parce qu’elles viennent au collège ou au lycée avec des jupes longues, ce qui apparaît à certains gardiens du temple laïc (par ailleurs de plus en plus mal défendu) comme un acte de prosélytisme déguisé. C’est peut-être le cas…et alors ?
Pour Najat Vallaud-Belkacem, qui essaie de faire diversion tandis que les critiques pleuvent sur sa calamiteuse réforme du collège, voilà l’occasion de faire de la mousse. Mais si l’on commence à réglementer la taille des jupes en fonction de la religion supposée de telle ou telle fille, on ne va pas s’en sortir.

            Victoire de Cameron en Grande-Bretagne : que la fête commence !

Les instituts de sondage prédisaient un score très serré aux élections britanniques, certains commentateurs glosant sur le fait que les deux favoris, Cameron et Milliband, avaient tous deux recruté des consultants ayant servi Obama. Ils ne pouvaient que faire un carton tous les deux, n’est-ce pas ?
Tout faux ! Le conservateur David Cameron a largement battu le travailliste Ed Milliband, tandis que le Scottish National Party, nettement plus à gauche que le « Labour », réalisait un beau score, contrairement à l’Ukip de Nigel Farage.
Chez les Européistes, c’est l’angoisse…ce fou furieux de Cameron va-t-il tenir sa promesse de référendum sur la sortie de l’UE ? Si Cameron est comme nos « bons dirigeants » de l’UMPS, pas de souci : engagement bidon destiné à piquer des voix au parti eurosceptique de Farage, ce référendum n’aura jamais lieu. D’autant plus que le vrai pouvoir est à la City, comme chacun sait.

A moins que…

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