dimanche 1 février 2015

Etes-vous vraiment "Charlie" ?

dimanche 1er février 2015

            Axelle Lemaire parle d’or.

Connaissez-vous Axelle Lemaire ? Honnêtement, je n’en avais pas entendu parler avant de lire un articulet du Canard enchaîné de la semaine dernière, intitulé « les larmes de la sous-ministre ». Cette dame est secrétaire d’Etat chargée du numérique, membre de cette nouvelle génération techno-libérale du PS, arrivée en force dans le gouvernement formé par Manuel Valls.
Le Canard enchaîné raconte avec malice comment Axelle Lemaire s’est mise à pleurer après avoir été sèchement rappelée à l’ordre en plein séminaire gouvernemental, par le Premier Ministre. Ce n’est pas tant l’incident lui-même qui a retenu mon attention, mais l’origine de l’accrochage.
En ce 22 janvier, il était question du plan pour l’école de Najat Vallaud-Belkacem, le grand machin censé résoudre tous les problèmes de notre République en péril. Mais Axelle Lemaire a eu le tort d’ouvrir la bouche pour déclarer :
« Si on ne comprend pas que le problème c’est Internet, on n’a rien compris. »
Malheur à celui qui dit la vérité…et qui ose couper l’élan « éducatif » de ce gouvernement !

            Etes-vous vraiment Charlie ?

Je me suis enfin procuré le mythique numéro de Charlie Hebdo que tout le monde s’est arraché depuis deux semaines, et qui a déclenché des émeutes un peu partout dans le monde musulman (dont le Niger, avec 45 églises brûlées, comme si les Chrétiens étaient tous responsables des actes d’une bande d’anars anticléricaux !). Je ne connaissais ce journal que par quelques caricatures célèbres. Certes, celui-ci était un peu particulier au vu des circonstances, mais finalement…bof ! Beaucoup de vulgarité, une idéologie soixante-huitarde ringarde. On est à cent lieues du fond et de la forme d’un autre hebdo pourtant « frère » comme Le Canard Enchaîné. Que les frères Kouachi aient jugé bon de faire une telle pub à cet hebdo moribond témoigne de l’insondable bêtise des djihadistes.

            Dura lex sed lex ?

Dans la foulée des incidents « anti-charlie » ayant terni le grand moment d’unité nationale voulu par nos chefs, le bras vengeur de la loi n’a pas tardé à s’abattre.
Le bouffon antisémite Dieudonné, déjà dans le collimateur du gouvernement, risque une blague à deux balles sur le Net (« Je suis Charlie…Coulibaly ») : paf, mis en examen pour apologie du terrorisme ! Un gamin de huit ans tient des propos antifrançais et pro-terroristes dans son école : bing, au commissariat avec son père ! (lequel méritait cependant bien de s’y présenter, pour ça et d’autres choses…)

A ce rythme-là, nous ne sommes pas prêts de désengorger les tribunaux et les postes de police.

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