samedi 13 décembre 2014
Lazare(vic), lève-toi !
J’avoue que je n’y
croyais plus. La libération de Serge Lazarevic, détenu depuis trois aux confins
du Mali et du Niger, tient presque du miracle. En tout cas, une petite bouffée
d’oxygène politique pour Hollande, qui s’est empressé comme c’est l’usage d’aller
serrer la pince au héros du jour à sa descente d’avion. Il avait promis, entre
mille autres choses, qu’il n’y aurait plus d’otages français dans le monde sous
son mandat. Enfin une réussite, même si elle est toute provisoire…et qui doit
beaucoup à nos réseaux de relations au Sahel.
Fier
comme Le Paon.
Le patron de la
CGT, pris la main dans le pot de confiture de factures délirantes destinées à
assurer son petit confort, sauve provisoirement son poste d’ici à l’année
prochaine, malgré les mauvais résultats de la CGT aux dernières élections
professionnelles. Les libéraux anti-syndicats peuvent se frotter les mains.
Macron-économie.
J’ai beau me
frotter les yeux, me gratter la tête, me triturer les méninges ou tapoter ma
calculette, je n’ai toujours pas compris en quoi le dernier train de mesures
lancé en fanfare par Emmanuel Macron allait faire quoique ce soit pour relancer
la consommation et améliorer le pouvoir d’achat des Français. Je n’y vois que
déréglementation tous azimuts (notaires, huissiers de justice, avocats d’entreprises,
travail du dimanche…), et donc, une fois de plus, un alignement complet de ce
pouvoir dit « de gauche » sur le libéralisme pur et dur.
Bientôt, on nous
fera croire qu’il est de gauche de supprimer les syndicats, au nom de la lutte
contre les corporatismes.
Birenbaum
mouché.
Merci, maître
Collard, d’avoir remis à sa place le « Monsieur Donneur de leçons »
de France Info ! Le 5 décembre dernier, le député FN était sommé de réagir
à une histoire de fillette américaine, qui aurait envoyé une lettre de
protestation à un éditeur de livres pour enfants. Le livre qu’elle venait de
lire, portant sur les insectes, faisait partie d’une collection « for boys ».
Et Guy Birenbaum
de nous lire des extraits de la lettre de la môme, nous faisant part de son
souhait d’être plus tard entomologiste, et ne comprenant pas que ce domaine
soit réservé aux garçons. Avant de conclure, narquois : « Que pensez-vous,
maître Collard, de cette belle illustration de la théorie du genre ? »
Et Collard de
rétorquer : « Etes-vous assez blaireau pour croire qu’une gamine de
cette âge ait pu pondre seule un tel papier ? » Et Birenbaum de s’étrangler :
« Attention à ce que vous dites, hein, moi je reste poli, mais je peux
changer de ton, hein !
-Disons naïf au
lieu de blaireau, si vous préférez… »
Paf ! Et
que cela fait du bien…
L’école
en échec scolaire.
C’est le titre
du dossier que le dernier Marianne
(n°921) consacre aux débats sur les réformes à mener pour « sauver »
notre système éducatif public. Excellent dossier, qui remet les pendules à l’heure
et permet de prendre de la distance avec le matraquage dominant qui sévit dans
les médias, en faveur de la suppression des notes et du redoublement, tout en
faisant l’éloge du « miracle numérique ». Je ne peux résister, une
fois de plus, à citer un extrait de l’éditorial de Jacques Julliard :
« Or
au pays de François Guizot et de Jean Zay, on est en train d’abandonner sans
vergogne l’enseignement au profit de la câlinothérapie. Avec, en tête de
gondole, une câlinothérapeuthe de charme, Najat Vallaud-Belkacem. Elle passe
ses journées à caresser dans le sens du poil les parents d’élèves, ces grands
dépressifs, et les élèves, ces timides et fragiles plantes d’élevage. »
Dans ce domaine
comme dans d’autres, tout ne se réduit qu’à des opérations d’esbroufe, de
communication, de démagogie politique et de combines carriéristes, baignant
dans une soupe idéologique libérale-libertaire que l’on en finit plus de
réchauffer et de resservir.
Ce ne serait que
dérisoire, s’il ne s’agissait pas de l’avenir de nos enfants, et plus grave
encore, de l’avenir même de notre société et de notre culture. Je laisse le mot
de la fin à Jacques Julliard :
« Ce
n’est pas de son Etat vampire, de ses hommes politiques ventouses et de ses
patrons zombies que la France est en train de crever, mais de son mépris des
valeurs intellectuelles. C’est le pays le plus platement petit-bourgeois de la
grande bourgeoisie mondialisée. Deux prix Nobel cette année n’y changeront
rien. Nous sommes champions du monde des médailles Fields en mathématiques,
mais nos enfants ne savent plus compter. »
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