samedi 20 décembre 2014
Contre-choc pétrolier, le retour…
C’est dans les
vieux pots qu’on fait la meilleure soupe. En 1986, l’Arabie saoudite, leader de
l’OPEP, avait conclu un accord avec les States pour relancer la production
pétrolière, faire chuter le prix du baril et mettre l’URSS à genoux. 28 ans
plus tard, rebelote ? La baisse spectaculaire du prix du brut met tous les
pays trop dépendants de l’or noir et du gaz (le prix du second étant indexé sur
celui du premier) dans la panade financière, à commencer, est-ce un hasard, par
la Russie (dont la monnaie s’effondre) et l’Iran.
D’après certains
économistes, tout cela ne serait que l’œuvre du marché : une
surproduction, gonflée par la révolution des hydrocarbures schisteux aux
Etats-Unis et l’exploitation de nombreux nouveaux gisements en Afrique ou
ailleurs, qui entraîne une baisse mécanique des cours à demande constante,
voire en baisse du fait de la crise de croissance des vieux pays développés.
Peut-être. En attendant, les mêmes économistes nous promettent une embellie en
Europe du fait de la baisse de l’euro, des taux d’intérêts exceptionnellement
bas de la BCE, le tout conjugué à cette chute du prix du brut.
Par contre, les
écolos peuvent faire la gueule : le sommet climatique prévu à Paris l’an
prochain est bien parti, une fois de plus, pour ne déboucher sur rien de
sérieux. Pourquoi s’emmerder, en effet, alors qu’on va pouvoir cramer des
tonnes d’énergies fossiles pas chères ?
Sony
Pictures se couche devant Kim Jong Un.
Pour la Maison
Blanche, l’affaire est entendue : ce seraient bien des hackers
nord-coréens qui auraient piraté les données informatiques du groupe Sony
Pictures, au point de lui faire plier le genou et de l’obliger à renoncer à la
sortie d’un film comique imaginant l’assassinat de Kim Jong Un par des agents
américains. Personnellement, je trouve un peu bizarre que la Corée du Nord se
mette ainsi en avant pour un enjeu aussi futile. D’ailleurs, celle-ci dément.
S’agirait-il d’un
gros bidonnage destiné à couvrir autre chose ? Au profit de qui ?
Obama promet une
« riposte ». Il y a cinquante ans, « l’incident du golfe du
Tonkin » avait servi de prétexte aux Etats-Unis pour entamer une campagne
de bombardement contre le Nord-Vietnam. Ne ressert-on la même salade, pour
justifier une offensive informatique majeure contre Pyong Yang ?
Malaysian
Airlines, suite.
Le journaliste-écrivain
Marc Dugain vient de sortir un livre sur le mystère de la disparition du vol
MH370. D’après lui, les Américains auraient abattu en vol le Boeing, lequel
aurait été détourné afin d’attaquer la base stratégique de Diego Garcia, dans l’océan
Indien. Eliminer froidement 230 civils pour sauver des installations militaires
est évidemment quelque chose dont il est difficile de se vanter. Délire
paranoïaque ? Le problème avec les Ricains et leurs coups tordus, c’est qu’il
nous en ont tellement fait que nous sommes maintenant disposés à leur prêter
toutes les vilénies. On ne prête qu’aux riches !
Cuuuba, quiero bailar la salsa !
Historique, on
vous dit ! Obama est prêt à rouvrir des relations diplomatiques avec La Havane –en attendant de lever l’embargo-,
sans obliger le gouvernement castriste à faire quoique ce soit en échange. « Todos
somos americanos », a déclaré l’hôte de la Maison Blanche. Il aurait pu
ajouter « Marchamos la mano en la mano », mais ç’a été déjà dit par
De Gaulle en 1964 ! Les exilés cubains se sentent un peu cocus, mais ils
finiront bien par s’habituer…
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