mardi 30 septembre 2014

La guerre est déclarée.

lundi 29 septembre 2014

            La guerre est déclarée.

L’Histoire retiendra peut-être que le 1er mort français de la nouvelle guerre dans laquelle s’est engagée la France n’était pas un militaire, mais un civil. Et que celui-ci a été tué bien loin du théâtre des hostilités au nom desquelles il a été assassiné. Quelle différence avec 1914, où le 1er Français abattu fut le caporal Peugeot, tué au cours d’un accrochage frontalier avec des cavaliers allemands…
Le sinistre Baghdadi, « calife » de l’Etat islamique (pardon, le Daesh) a en effet incité tous ses partisans de par le Monde à tuer des Français, des Américains, des Anglais, bref des ressortissants de tous les pays de la coalition formée contre lui, et ce par n’importe quel moyen : explosif, arme à feu, poison, couteau, voiture, pierre…Psychose garantie ! Les Musulmans de France et d’ailleurs ne s’y sont pas trompés, et leurs leaders condamnent massivement ces fanatiques. « Not in my name ! » Mais qu’en sera-t-il dans quelques mois, si le problème n’est pas proprement résolu ?

            La voix de la sagesse.

Une voix discordante, mais pleine de bon sens, a réussi à se faire entendre la semaine dernière sur les ondes de France Info. C’est celle de Jean-Christophe Rufin, médecin, écrivain et diplomate, plus jeune académicien de France. Il a écrit notamment L’Abyssin, Rouge Brésil et  Globalia et Katiba. Sa carrière diplomatique fut d’autant plus brève qu’il eut le malheur de parler vrai, ce qui peut coûter cher.
Cet homme d’expérience et de bon sens nous a rappelés quelques évidences :
-La France est déjà en guerre, à flux tendus, dans trois pays : l’Afghanistan, le Mali et le Centrafrique. Peut-elle se payer le luxe d’ouvrir un quatrième front en Irak ?
-Se mettre en avant aux côtés des Américains, par des moulinets dérisoires (un ou deux raids aériens contre les Djihadistes, alors que nos puissants amis en dégainent cent fois plus), n’est-ce pas s’exposer inutilement ?
-La situation générale du pays, affaibli économiquement, rongé par les luttes sociales et les tensions communautaires, confronté au poids grandissant du lobby musulman, fait de la France le « maillon faible » de la coalition, d’autant plus que son gouvernement est de plus en plus contesté et décrédibilisé.
Bref, nous ne pouvons absolument pas nous permettre une telle aventure. Accueillir les Chrétiens et les Yazidis, armer la résistance aux Djihadistes, oui. Mais pas davantage.

            La voix du n’importe quoi.


C’est celle de Nicolas Sarkozy, qui doit maudire les meurtriers d’Hervé Gourdel, lesquels lui ont gâché son retour en fanfare. Il veut à nouveau l’ouverture, comme en 2007, après l’avoir joué « à droite toute » en 2012. Se dit favorable à l’exploitation du gaz de schiste, contrairement à la loi votée son sous mandat en 2011. Tout et n’importe quoi.

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