mercredi 27 août 2014
Valls 2, ou la Nuit des longs
couteaux.
Il est bien
dommage que, dans sa frénésie commémorative (qui l’a conduit jusqu’à braver la
pneumonie sur l’île de Sein), le Président ait oublié l’évènement qui collait
le mieux à l’actualité politique française. Souvenez-vous : en juin 1934,
Adolf Hitler se laissait convaincre par certains de ses « fidèles »
de faire le ménage au sein du NSDAP. Un an et demi après son arrivée au
pouvoir, la colère montait en effet dans les rangs de la gauche du parti nazi :
les frères Strasser, Ernst Röhm (chef des SA) et bien d’autres reprochaient en
effet à leur cher « Führer » de pratiquer une politique trop
conservatrice, destinée à complaire au patronat allemand et à l’Armée. Bref, d’avoir
oublié que dans « national-socialiste », il y avait aussi « socialiste ».
Allié à Göring, Goebbels, obtint donc l’éviction, à la manière radicale des
nazis, de ces empêcheurs de gouverner en rond.
C’est en gros ce
qui vient de se passer, de manière certes moins sanglante, avec le départ d’Arnaud
Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filipetti. Celle-ci, au bilan peu reluisant
à la Culture, avait eu le tort de se rebiffer lors du séminaire gouvernemental
du 21 août, où Laurent Fabius s’était livré à une démolition en règle du modèle
social et économique français, sur un ton et avec des mots que Pierre Gattaz n’aurait
pas reniés.
Dehors, les
gauchos, et place aux « modernes » !
Pour faire
plaisir au Medef et aux amis de la Finance, Emmanuel Macron sort de l’ombre de
conseiller élyséen pour occuper la place logique qui lui revient dans ce
gouvernement libéral, à l’Economie…où il continuera à côtoyer Michel Sapin,
dans cette logique fumeuse et coûteuse de Ministère à deux têtes.
Pour satisfaire
ceux qui se contentent d’une gauche réduite aux acquêts sociétaux, Valls et
Hollande ont réussi le triangle parfait : trois femmes incarnant la « diversité »
promues ou maintenues à des postes importants (évidemment casse-gueules) ;
Najat Vallaud-Belkacem à l’Ed’Nat’ (bravo, Benoît, t’as réussi à sécher la
rentrée !), Fleur Pellerin à la Culture (jolie fleur de bureau, comme on
dit au Japon), et Christiane Taubira (pour faire plaisir aux radicaux et aux « nouveaux
mariés »). Un charmant trio au babil totalement compatible avec les normes
politiquement correctes de la mondialisation heureuse.
Ceci dit, j’aime
autant cela. Les choses sont maintenant presque tout à fait claires. Ne reste
qu’un détail à régler…quand le PS hollandien fusionnera-t-il enfin avec l’UDI ?
Ou avec l’aile « gauche » de l’UMP ? Encore un effort, camarades !
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