samedi 7 décembre 2013

Mandela Day: l'overdose.

samedi 7 décembre 2013

            Mandela Day.

Depuis le temps que les biographes, experts en Afrique du Sud et journalistes rongeaient leur frein ! Voilà, c’est fait : Nelson Mandela a enfin cessé de faire biper son électrocardiogramme. L’homme était grand, sans doute, mais plus grande encore était sa capacité à se faire des amis. Car ils ont tous, de Fabius à Elkabbach, en passant par Clinton, Sarkozy et Madame Michu, des choses à raconter sur le héros de la lutte anti-apartheid. Innombrables aussi, ces journalistes à l’appeler « Madiba », comme s’ils avaient passé vingt-sept ans avec lui au pénitencier de Robben Island.
Les dernières vingt-quatre heures ont été fort pénibles pour quiconque avait autre chose à capter comme info, mais ça va se tasser. Cela aura eu au moins le mérite de nous faire oublier la prostate de François Hollande.

            Crise ukrainienne, contestation au Portugal : deux poids deux mesures.

Les manifs de l’opposition à Kiev illustrent, une fois encore, le vieil adage : « On rêve toujours de ce que l’on n’a pas, et on ne sait jamais apprécier ce que l’on a. » Il est marrant de voir certains vouloir à toute force adhérer à l’UE, alors que nous, qui y sommes, passons notre temps à nous en plaindre. Ceci dit, il est intéressant de constater à quel point les évènements de Kiev ont été couverts –et avec quelle complaisance envers les manifestants « pro-européens » !- tandis qu’un voile pudique est jeté sur la contestation qui fait rage au Portugal contre la politique d’austérité –dictée par Bruxelles et le FMI- et la corruption des dirigeants du pays.

            La marche des Beurs, trente ans après.

Récemment interrogé par une radio publique, le comédien Djamel Debbouze déclarait que la France avait changé, et plutôt en bien, depuis les années 80, du point de vue des immigrés et de leurs enfants. A l’époque, le racisme anti-maghrébin était bien plus virulent, et l’intégration de nombre d’entre eux infiniment problématique, au point de motiver la fameuse « marche des Beurs » vers Paris. Effectivement.
Aujourd’hui, ce sont les « Français de souche » qui rasent les murs de certains quartiers, tandis que les humoristes et intellectuels font assaut d’autocensure sur les questions liées à l’Islam. Par contre, de brillants artistes comme Kool Shen, Akhenaton (convertis au culte mahométan) ou Diziz la Peste appellent dans leur chanson à faire cramer Charlie Hebdo, après que d’autres aient abondamment craché sur la France. Quel progrès !


            

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