mercredi 20 novembre 2013

Si tu vas à Rio...



mercredi 20 novembre 2013
Si tu vas à Rio…

Quel match fabuleux ! Il fallait à la France trois buts d’écart face à l’Ukraine pour se qualifier et faire le bonheur des marchands de maillots bleus, de pizzas et de télés, l’extase de la FFF et la jouissance de François Hollande, lui aussi à la tête d’une équipe décriée, mal aimée, désunie et accusée d’incompétence. Personne ne croyait l’exploit -pardon, le miracle- possible, et après la performance minable des Bleus à Kiev en match aller.
Et vlan ! 3-0. Evidemment, quand on y regarde de plus près, ça se gâte: un but hors jeu, un autre marqué par les Ukrainiens contre leur camp…pas joli-joli. Cela sent le gros coup de bol, ou la grosse magouille. Que ne ferait-on pas pour que le bon peuple ait sa dose d’opium, surtout en ce moment.

                La chasse aux fachos, suite… (et certainement pas fin).

Il fallait s’y attendre. Le moindre fait divers peut être désormais utilisé par une UMPS déjà bien rodée à faire flèche de tout bois. Deux affaires sont venues, coup sur coup, apporter de l’eau au moulin de ceux qui craignent la montée de la colère populaire.
Le 11 novembre, en pleine cérémonie commémorative, le député-maire de Châteaurenard, l’UMP Bernard Reynes, est poignardé par un dément (comme Douste-Blzy il y a quelques années). Lundi dernier, c’est un « tireur fou » qui s’en prend aux locaux de BFM TV, de Libération et d’une agence de la Société Générale. Le gaillard, filmé à visage découvert, court toujours.
S’en prendre aux hommes politiques, aux médias, aux banques…Bon sang mais c’est bien sûr ! Voilà bien les dégâts du « populisme » sur les esprits faibles ! D’ailleurs, le flingueur parisien a tout du « beauf » idéal : homme blanc d’une quarantaine d’années, armé d’un fusil de chasse, qui évite de bousculer  papy dans les escaliers…Il eût été plus gênant d’avoir affaire à un autre Mohammed Merah.
Nous ignorons tout des motifs réels des deux zozos, mais Bernard Reynes, applaudi par ses pairs ravis d’avoir trouvé en lui un martyr de la classe politique, a eu les mots que l’on attendait : tout ça, c’est la faute à la « haine » qui monte dans les réseaux sociaux, à « certains discours » (suivez mon regard : elle est blonde et ressemble à son père…)
Lorsque Anders Breivik a commis le massacre que l’on sait en Norvège, on pouvait craindre effectivement une « contagion ». Nous n’en sommes pas encore là au compteur des victimes, et c’est tant mieux. Mais se contenter, comme nos médias et nos politiciens s’y emploient, de faire appel aux bons sentiments et à plus de « pédagogie » envers le bon peuple (traduisez : bourrage de crâne et manipulation) pour faire passer les « réformes » et les « mutations » nécessaires, c’est se condamner à voir d’autres tragédies, infiniment plus graves, se reproduire.

                Réforme fiscale, le retour.

On la croyait enterrée, la voilà qui ressurgit comme une belle diversion à la fronde antifiscale, et un prétexte à repousser l’écotaxe aux calendes grecques. Quelle habileté !
               
Vers l’Orient compliqué…

…François Hollande navigue avec des idées simples. En l’occurrence, coller à Israël comme la moule à son rocher, avec l’appui enthousiaste des néo-conservateurs américains. Du Sarko, encore du Sarko, toujours du Sarko ! Nous avons failli bombarder Damas, mais Obama-le-Mou a tout fait foirer. Heureusement, Laurent Fabius a réussi à faire reporter l’accord qui se dessinait entre Washington et Téhéran, au risque de renforcer le camp des « durs » iraniens. Bien joué !
Les faucons de Tel-Aviv applaudissent, et du coup acceptent volontiers l’appel convenu de Hollande à faire cesser la colonisation des territoires occupés…ça ne mange pas de pita !
Et quelques phrases en mauvais hébreu pour les Israéliens, et quelques autres tout aussi laborieuses en arabe pour les Palestiniens, qui s’en contenteront et continueront à crever la gueule ouverte.
« Les temps ont bien changé depuis l’époque de la politique arabe de la France, façon De Gaulle et Pompidou ! » se réjouissait hier le libéral et pro-israélien Frédéric Encel, sur Europe 1. C’est le moins que l’on puisse dire.

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