dimanche 9 juin 2013
La crise est finie !
Ne se sentant
plus de sa remontée dans les sondages – à moins qu’il ne faille incriminer l’abus
de saké- Pépère Ier, en voyage au Japon, a décrété que « la crise de la
zone euro [était] terminée ». Si, si ! Au même moment, Michelin et
Renault annoncent de nouvelles suppressions d’emplois, tandis que divers
experts nous avertissent que nos banques battent des records de détention d’actifs
pourris, et qu’une belle cata financière nous pend au nez.
Mais chantons
avec François II :
Donne-moi ta main,
Et prends la mienne,
Fais-moi confiance,
Même si j’te trahis,
Tu crois vraiment,
Qu’on est dans la merde,
Mais non j’te dis,
La crise est finie !
Mauroy.
« Gros Quinquin »
a cassé sa pipe, et les condoléances pleuvent de partout. Que retenir de l’homme
qui fut l’indéboulonnable maire de Lille, pilier de bar et du socialisme
nordiste, premier Premier Ministre de l’Union de la Gauche entre 1981 et 1984 ?
Mauroy incarna, non sans douleur personnelle, la transition –la trahison ?-
des valeurs et des croyances d’une certaine gauche. Arrivé à Matignon avec un
programme qui devait tout à Jaurès, Blum et au CNR, il en repartit en ayant
abandonné la France à la loi de Bruxelles et du monétarisme.
Quasiment toutes
les mesures sociales de cette époque ont été effacées depuis. Ne subsistent que
quelques gadgets symboliques socio-libéraux (l’abolition de la peine de mort),
et des mesures de fond ayant favorisé la superstructure politique et le parasitisme
institutionnel (la décentralisation, véritable retour aux féodalités d’avant
1789).
Israël
se trompe de cible.
Apparemment, l’Etat
hébreu miserait depuis quelques mois sur l’opposition au régime de Bachar
El-Assad, selon une équation apparemment logique : Bachar = copain de l’Iran
et du Hezbollah libanais = ennemis déclarés d’Israël. Donc : pourquoi ne
pas armer carrément les rebelles, et intensifier les frappes aériennes
ponctuelles sur les forces syriennes, afin de compenser l’aide russe au régime
baasiste ? Logique, mais très con à moyen terme…Faut-il rappeler à M.
Netanyahou que Tel-Aviv avait pareillement misé sur le Hamas en 1987, contre le
Fatah et l’OLP ? La politique du pire semble hélas une constante des
dirigeants israéliens depuis vingt ans.
Affaire
Méric : les choses se précisent.
L’enquête
avance, le brouillard se dissipe. La rixe initiale serait à l’initiative du
petit groupe de charmants jeunes gauchistes auquel appartenait Clément Méric.
Lequel, avec ses potes, auraient attendu leurs ennemis fachos à la sortie du
magasin de fringues où l’altercation avait débuté. A cinq contre trois, cela
paraissait jouable. Mais hélas, les fachos ont des portables et appellent du
renfort, ça part au vinaigre et le sieur Méric reçoit deux coups de poings
mortels.
L’auteur des
coups, un certain Esteban, vient d’être arrêté et mis en examen pour coups et
blessures ayant involontairement donné la mort.
Des faits divers
comme ceux-là, la presse en regorge. Mais cela suffit au gouvernement pour réclamer
la suppression des JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires), mouvement d’appartenance
des fachos incriminés. Mesure débile, inefficace et injuste. Une de plus.
Juste une
question : si, dans une bagarre, un jeune socialiste tue un militant UMP –par
accident ou non- faut-il dissoudre le PS ?
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