mercredi 21 novembre
2012
La
victoire de Sarko II.
Finalement, un
nain succède à un autre : Copé, qui a fait une bien meilleure campagne
interne que la porte de prison pleine de morgue qui lui tenait lieu d’adversaire,
reprend les rênes du navire. Mais dans quel état, le rafiot UMP ? Fillon
entend lancer son propre mouvement, après avoir refusé la main tendue par le
vainqueur. Servir une fois de plus de paillasson pour un nabot, comme il l’a
fait pendant cinq ans, non merci ! Il paraît que Sarkozy était à la manœuvre
pendant la bataille, pesant de tout son poids pour que le challenger rattrape
le favori. Ce score mitigé et contestable (98 voix d’avance, et de forts
soupçons de fraude) coupe le parti en deux et favorise le retour du petit
Nicolas en sauveur-rassembleur. Sauf s’il finissait en taule, rattrapé qu’il
est par la justice, tandis que l’UMP volerait en éclats : l’UDI tout juste
créée par Borloo pourrait récupérer les modérés, tandis que le FN le boufferait
par son flanc le plus « décomplexé ». Pain bénit pour le PS, qui en a
bien besoin.
Maudit
Moody’s.
Hollande a beau
tout faire pour séduire son ennemi d’hier –« l’ennemi sans visage, le
monde de la finance »- certaines agences de notation ne sont pas
convaincues par notre capacité à retrouver le chemin de la croissance et de la
résorption des déficits. Standard and Poor’s avait dégradé la France sarkozyenne,
Moody’s vient d’en faire autant pour la hollandienne. Faut bien rappeler qui
est le chef, non mais !
Gaza, l’éternel recommencement ?
Le show est
toujours le même, et c’est lassant. Les élections israéliennes approchent. Côté
palestinien, les « durs » du Hamas n’ont aucune envie de voir leur
meilleur ennemi, Benyamin Netanyahou, grand torpilleur de processus de paix
devant l’Eternel, quitter le pouvoir. Donc, ils tirent des roquettes made in Iran sur Israël. Roquettes
dernier modèle semble-t-il, avec plate-forme de lancement rotative escamotable,
d’une portée suffisante pour toucher la banlieue sud de Tel-Aviv. Ouah, ça vaut
bien le dernier I Phone !
Conséquence
logique : Israël riposte, bousille des maisons, tue quelques innocents au
passage. De nouveaux martyrs, youpi ! Allah Uhakbar ! Et on rebalance
des roquettes, ce qui enclenche de nouvelles représailles, etc…Et pendant ce
temps-là, les « médiateurs » s’agitent et tout le monde déclare
vouloir trouver une issue honorable au conflit. Jusqu’à épuisement des
munitions, ou aux résultats des élections ?
Seule nouveauté
dans cette affaire ennuyeuse, la visite éclair du président islamiste égyptien
à Gaza. Mohammed Morsi joue les équilibristes de haute volée : il marque
de façon spectaculaire sa solidarité avec ses potes barbus, tout en évitant,
pour l’instant, de déchirer le traité de paix avec l’Etat juif honni par sa
base électorale. Heureusement pour ce même traité, Morsi a quelques années
devant lui avant de repasser devant les urnes. Et s’il s’inscrit dans la grande
tradition démocratique de ses prédécesseurs (Nasser, Sadate, Moubarak), il lui
suffira de modifier la constitution pour s’éviter ce genre de désagrément.
Le feuilleton continue !
Le feuilleton continue !
Je viens de l’apprendre :
Fillon contre-attaque ! Arguant du fait que les bulletins de vote des
militants d’Outre-Mer n’ont pas tous été pris en compte, et que ceux-ci lui
donneraient la victoire, il exige un nouveau recomptage sous la présidence du
bon M. Juppé. Celui-ci n’ayant pas pris parti, il est jugé plus fiable pour
diriger l’appareil que Copé et ses sbires.
Merci, les gars !
On s’amuse bien avec vous ! Enfoncés les socialos et leur calamiteux
congrès de Reims en 2008. Les lendemains de défaite se suivent et se
ressemblent : règlements de compte et guerre des sous-chefs. Mais autant
commencer tout de suite : ils ont cinq ans pour préparer les prochaines
grandes échéances.
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