Copé, champion olympique de la connerie.

vendredi 10 août 2012

            Copé ne manque pas d’air.

Plutôt mal barré face à Fillon, donné favori dans la course au leadership de l’UMP, « Jef »Copé veut brasser de l’air chaud et se donner une stature musclée aux yeux des militants. Qu’on se le dise, le digne successeur de Sarko, c’est lui ! Je n’en doute pas une seconde d’ailleurs : petit brun aux yeux bleus, vaguement juif d’origine, ambitieux et sans grand scrupule, roquet toujours prêt à mordre…ces deux là sortent du même moule. Mais reste à savoir si l’UMPiste de base et les généreux donateurs du mouvement sont disposés à en reprendre.

La sortie du jour de M. Copé : reprocher à François Hollande de flemmasser à Brégançon (dont il lui faudrait payer le loyer…on rêve !) au lieu de rentrer ventre à terre à Paris pour prendre « une initiative forte » face au drame syrien. Et Sarko II de rappeler les exploits de l’ex-président : « La Géorgie, la Côte d’Ivoire et la Libye. »

La Géorgie ? Un grand numéro d’esbroufe qui a fait bien rigoler les Russes, lesquels ont obtenu tout ce qu’ils voulaient.

La Côte d’Ivoire  et la Libye ? J’ai déjà dit tout le mal que je pensais de ces expéditions néocoloniales aux mobiles douteux et aux effets plus ou moins désastreux –catastrophiques, mêmes, en ce qui concerne la chute de Kadhafi.

Et il voudrait remettre ça au Levant, le Nabot de Meaux ? Fort heureusement, certains journaux, comme le Canard Enchaîné, lèvent un peu le voile sur certains aspects de cette guerre que les grands médias inféodés au libéralisme bien pensant et à l’argent des pétromonarchies nous présente nous manière abominablement manichéenne.

Des barbus toujours plus nombreux, encadrés et entraînés en sous-main par les States et le Qatar, qui abattent et torturent au moins aussi bien que les sbires de Bachar. Il faut arrêter de se raconter des conneries : nous avons là-bas une guerre civile entre Sunnites et Alaouites, avec les malheureux chrétiens pris entre deux feux. En ce qui me concerne, l’Islam alaouite me paraît infiniment préférable à ce que le Sunnisme est devenu. Pour moi, la démocratie n’est pas l’écrasement des minorités par une majorité de fanatiques. Bref, tiens bon Bachar !

Et le choix de Hollande d’envoyer des infirmiers soigner les réfugiés est tout compte fait un moindre mal…Soigne ton bronzage, François, tu vas en avoir besoin pour nous faire avaler la règle d’or concoctée avec nos « amis allemands ».

            Les Jeux de la Honte, encore ?

Le politiquement correct à sens unique (celui des intérêts bien compris des détenteurs de capitaux) sévit lourdement pour ces jeux londoniens. Un footeux suisse et une athlète grecque ont été virés sans ménagement pour des propos racistes tenus sur le net (ah, la magie des tweets !) ; mais pas question de faire une minute de silence en mémoire des athlètes israéliens assassinés à Munich il y a quarante ans. Cela ferait de la peine aux Arabes. Pas question non plus d’autoriser les Taïwanais à arborer les couleurs de leur pays, ni même de citer son nom, remplacé sur les maillots par Chinese Taipei. Faut pas faire de peine au gouvernement de Pékin.  Mais autorisons gaiement certaines musulmanes à porter le voile et des combis étranges pour les épreuves ! Faut pas froisser les Islamiques, surtout quand ils ont du fric !

 Si on y ajoute l’exploitation infâme de travailleurs étrangers pour l’organisation de ces jeux privatisés, auxquels les pouvoirs publics ont dû prêter main forte pour assurer une sécurité que ces mêmes entreprises privées se sont révélées incapable de fournir, les JO de Londres décrochent la palme de l’infamie.

Qu’en restera-t-il, finalement, en dehors d’une ardoise vertigineuse dont les contribuables britannique se seraient bien passés ?

-La cérémonie d’ouverture, franchement bien fichue (et qu’il valait mieux voir à la télé pour pas un rond).

-Le plaisir de voir des sportifs français sympathiques, bien élevés, méritants, capables de chanter l’hymne national…ça nous change du foot « pro ».

-Le soulagement d’avoir échappé à cette grande fête ruineuse pour pas mal d’années.