Mercredi 10 août 2011
Obama, ou le déclin de l’Empire américain…
Il y a trois de cela, une excellente amie tempérait quelque peu mon relatif enthousiasme après l’élection de Barack Obama : « Ce sera un nouveau Carter », prophétisait-elle. Depuis, hélas, les faits lui ont donné raison. C’est même pire que Carter, avec lequel il partage le point commun d’encaisser les effets d’une grave crise économique et financière. On avait reproché à Jimmy « Cacahuète » sa faiblesse diplomatique et son humanisme niais. Obama n’a même pas ce défaut d’angélisme. En fait, il ne fait que reculer sur tous les dossiers majeurs qui lui tombent entre les pattes, comme le rappelle fort justement Elie Barnavi dans le dernier Marianne :
-mettre au pas les vautours de Wall Street ? Ce sont eux qui le font danser.
-rééquilibrer la politique économique et sociale américaine au profit des classes laborieuses ? Son dernier bras de fer avec les Républicains s’est soldé par une déculottée magistrale : pas question de faire payer les riches, ni de revoir trop à la baisse les crédits militaires. Ce seront les classes moyennes qui paieront la facture de la dette abyssale des Etats-Unis.
-trouver une solution au conflit israélo-palestinien ? Après son discours du Caire faisant l’apologie de la liberté de porter le voile islamique, Barack laisse Netanyahou faire ce qu’il veut. Les récentes convulsions du Monde arabe et de la société israélienne le laissent pantois.
-sortir des bourbiers afghan et irakien, fermer Guantanamo ? Trop compliqué, Barack ne sait pas trop faire, faut laisser du temps au temps…
Obama, c’est le « Yes Man » de la Maison Blanche. Il pense embobiner ses interlocuteurs, alors que ce sont eux qui le manipulent. Mac Cain aurait-il été meilleur ? Je n’en sais rien. Il est certain par contre que la puissance américaine apparaît en phase de dégonflage rapide : le Super Gendarme n’a plus les moyens de ses ambitions. La puissance bascule vers la Chine, l’Inde, le Brésil, nouvelle triade dominante qui se fout du politiquement correct et bénéficie de nos transferts irresponsables de capacités productives.
En 2042, d’après les statistiques citées par le numéro de juillet de Géo, les minorités non blanches seront majoritaires aux Etats-Unis. Il est fort probable que ceux-ci auront depuis longtemps cessé d’être une grande puissance, entraînant dans leur chute leurs valets européens.
Un peu d’humour dans ce monde de brutes.
Bravo à Kadhafi et Ahmadinejad, qui veulent saisir le Conseil de sécurité à propos des émeutes qui secouent la Grande-Bretagne. Amusant retour à l’envoyeur ! Toujours aussi drôles, nos médias jettent un voile pudique sur l’origine ethnique des émeutiers, et parlent, comme pour nos cités, de « bande de jeunes ». C’est bientôt fini, ce racisme anti-jeunes ?
Norvège : la preuve par l’ours…
Les touristes britanniques attaqués dans les îles Svalbard par un ours polaire n’ont dû leur salut (un mort et quatre blessés graves quand même) qu’au fait d’avoir eu un flingue en leur possession. Le plantigrade a été abattu, mais le reste du groupe s’en est tiré. Et on a critiqué Le Pen lorsqu’il a suggéré que le drame d’Utooya aurait été bien moindre si les flics norvégiens avaient été armés ! Mais Le Pen est un affreux. Vite, une commission d’enquête afin de vérifier si ces misérables Britiches ont bien fait les sommations réglementaires avant d’assassiner un animal protégé, dont l’agressivité était largement justifiée par les effets désastreux du réchauffement climatique !
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