Mercredi 30 juin 2010
La haine.
Les dernières révélations du Canard Enchaîné sur l’affaire Woerth, le si « lisse, honnête et irréprochable » ministre du Budget, éclairent d’un jour nouveau l’empressement de Sarkozy, Fillon et leurs valets de l’UMP à voler à son secours.
Au-delà du symbole que représenterait le soldat Woerth, « tête de pont » de la réforme des retraites, les liens de ce dernier avec une certaine coterie bourgeoise pourvoyeuse de dons généreux au parti présidentiel sont en effet au cœur de ce qu’est aujourd’hui l’équipe au pouvoir.
Une équipe au service des plus fortunés, qui s’apprête à faire rendre gorge au peuple au nom d’une rigueur qui n’ose pas dire son nom tout en épargnant les plus riches. Le massacre annoncé de nouveaux postes de fonctionnaires, les hausses de prix dans tous les domaines clés, le rabotage des petits et moyens salaires qui progressent moins vite que l’inflation, le chômage qui remonte : tous les ingrédients d’une formidable régression sociale sont là.
Dans les hautes sphères internationales, G8 et G20, comme d’habitude, ne débouchent sur rien de sérieux quant à la régulation des marchés financiers. « L’occasion est passée de prendre des mesures autoritaires dans ce domaine», comme disait Elie Cohen hier sur France Info avec une certaine jubilation dans la voix.
Le capitalisme mondial triomphe partout, et la poignée de parasites qui tire profit de ce système se réjouit de ce que les péquenots payent la facture de leurs délires.
Ce qui est certain, c’est que si je perdais mon boulot, ma famille, et mes dernières raisons d’espérer des lendemains convenables, ce n’est pas la voie du suicide que je choisirais. Ou plutôt pas une mort discrète, dans un coin, dont tout le monde se fout. Je crois bien que je me procurerais une arme quelconque, et que je tâcherais de sélectionner soigneusement une victime exemplaire de cette crapulerie dominante, à l’instar de ces anarchistes russes de la fin du XIXe siècle.
Ce sentiment de rage, de haine que j’éprouve de jour en jour, me fait peur. Car si un paisible prof, père de famille et peu porté sur les extrêmes ressent ce genre de choses, je n’ose imaginer l’état d’une bonne partie de l’opinion.
Les irresponsables qui nous dirigent ne s’en rendent visiblement pas compte. Il faut leur réapprendre la peur.
Voilà l’été ohé !
Il fait chaud, les vacances approchent, les journaux télé se sont mis au rythme de l’info sans intérêt. Il faut désamorcer la colère qui gronde et calmer les Français pour deux mois à grands coups de Tour de France, de reportages bidon et de bons conseils pour bronzer tranquille.
Télé Sarko veille sur vous…bonnes vacances à tous !
jeudi 1 juillet 2010
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