samedi 4 juin 2022

Conseil National du Foutage de Gueule

 

samedi 4 juin 2022

 

            Conseil National du Foutage de Gueule

 

Les commentateurs trouvaient étrange le relatif mutisme de notre Petit Prince depuis sa réélection. Il réfléchissait, nous a-t-on dit, car l’heure est grave ! « Le second mandat ne peut être de la même eau que le premier », « Macron sait qu’il n’est pas vraiment populaire », « qu’il n’y aura pas d’état de grâce », etc…

D’où ce temps très long à accoucher d’un gouvernement, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne déchaîne pas l’enthousiasme. Les « priorités » annoncées sont tellement nombreuses que l’on ne sait plus ce qui sera vraiment prioritaire. Il ne faut fâcher personne avant les législatives. Face à la crise majeure des hôpitaux, le Prince-Président a risqué toutefois une sortie, pour une visite dans celui de Cherbourg. A la sortie, langue de bois et même ton dogmatique quant à l’éventuelle réintégration des personnels non-vaccinés, dont la purge aurait été salutaire pour des raisons « déontologiques ». Car imposer à tous un traitement expérimental, interdire peu ou prou tous les autres traitements, fermer des lits à tour de bras relève en effet de la plus haute déontologie en matière de santé publique.

            Totalement muet en revanche sur les évènements dramatiques du Stade de France, lors de la rencontre Real-Liverpool. Il est vrai qu’il s’agit là d’un naufrage majeur. Le 93 n’était-il pas censé être « la Californie sans la mer » ? Saint-Denis n’allait-elle pas remplacer avantageusement Saint Petersbourg, fief de l’infâme Poutine, pour ce grand moment du football européen ? Patatras, les réalités sont revenues au galop, sous les yeux épouvantés de la presse étrangère. Laissant son caniche Darmanin se répandre en mensonges éhontés devant la presse et les sénateurs (tout est la faute des supporters anglais et des faux-billets), avec l’appui des médias de gauche et de LFI, unis dans un même pathétique déni des réalités, le Petit Prince est resté coi.

            Mais le voilà qui sort de son silence, car il faut bien galvaniser les troupes avant le 12 juin, premier tour de législatives qui risquent d’être plus difficiles que prévues. Et pour annoncer quoi ? La création d’un Conseil National de la Refondation, grosse allusion au Conseil National de la Résistance, dans un contexte que Macron ose qualifier de « comparable ». Nous serions donc comme en 1943 ? En 1945 ? Qui serait donc Macron, alors ? Il se voit De Gaulle, je vois plutôt Pétain. Un Pétain bien plus jeune, mais un Pétain de son temps : libéral, mondialiste, européiste, à la botte des Allemands et des Américains, prêt à toutes les compromissions. Un nouveau Pétain menteur et manipulateur, qui va se cacher derrière un énième comité Théodule pour faire passer toutes les réformes qu’il nous garde en réserve : démantèlement de l’éducation nationale, destruction de ce qui reste des services publics selon la bonne vieille méthode préconisée par l’OCDE en 1996, recul de l’âge de la retraite, laxisme migratoire pour achever de dissoudre la nation française…voilà la feuille de route du chef de rayon « France » du supermarché « UE », appartenant à la chaîne américaine « SDBG » (Soros-Davos-Bill Gates).

            Le problème, c’est que ces trucs d’illusionnistes ne marchent plus : de la gauche à la droite, on ricane, on soupire ou on crie à l’escroquerie. Le Petit Prince, paumé dans le désert, veut nous faire dessiner des moutons pour mieux nous endormir. Il ne mérite qu’un doigt d’honneur.

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