vendredi 22 avril 2022

J-2 : barrage, oui, mais contre Macron !

 

vendredi 22 avril 2022

            J-2 avant un pénible remake ?

 

Si l’on en croit les sondages, l’affaire est entendue : le Petit Prince devrait rempiler assez largement face à Marine Le Pen (57% contre 43%), même si l’écart devrait être moins grand qu’en 2017.

            Je n’ai pas regardé le débat de mercredi soir, m’épargnant ainsi un pénible moment d’après les commentaires et les extraits publiés le lendemain de cette rituelle passe d’armes.  Marine a été apparemment moins nulle qu’il y a cinq ans, et Macron plus arrogant. Mais la candidate nationale n’a pas pour autant brillé : presque toujours sur la défensive, apparemment intimidée par son adversaire, bafouillant souvent, elle n’a pas soulevé l’enthousiasme de ceux-là mêmes qu’elle aurait dû galvaniser pour avoir une chance de l’emporter. Il est grand temps, pour le RN, de tirer un trait sur la dynastie Le Pen, dont le nom est devenu maudit, pour miser sur de nouvelles figures. Je pense ici au nouvel espoir qu’incarne Jordan Bardella, infiniment plus à l’aise sur les plateaux que sa patronne.   

Cet entre-deux tours aura été, comme il fallait s’y attendre, un festival grotesque d’antifascisme au petit pied, tout le monde ou presque appelant à voter Macron dans l’univers hors-sol des médias, du show-biz, du sport, des syndicats, des partis de gauche et de la droite molle, des églises (magnifique ralliement des grandes figures de l’Islam français, du recteur de la Mosquée de Paris au terroriste Salah Abdeslam), des administrations (au mépris du devoir de réserve, mais peut-on être réservé face à la bête immonde ?), des chasseurs, de l’Union Européenne, de Washington, des Gafam…et sans doute de la Fédération Galactique, s’il y a en a une. Il est vrai que dans notre pays des libertés, sortir du bois pour soutenir Marine Le Pen vous expose à une mort sociale plus certaine que si vous mettez un quartier à feu et à sang, agressez des flics ou jetez une vieille dame juive par la fenêtre en criant Allah Uhakbar.

            Si on peut encore accorder à certains naïfs ou gogos prêts à suivre le mot d’ordre consistant à « voter Macron pour sauver la République » l’excuse de l’inculture ou d’une intoxication involontaire, il n’en est pas de même pour les leaders d’opinion qui prétendent par ailleurs, du fait de leur culture, appartenir au « cercle de la raison. » Soit de raison ils n’ont plus, cédant à des réflexes conditionnés pathétiques issus d’une autre époque (cf Jacques Julliard, paix à son cerveau), soit ils agissent par pur cynisme en agitant l’épouvantail populo-fasciste pour préserver l’ordre existant qui est à leur avantage.

            Car il n’y a rien, encore une fois, dans le programme de Marine Le Pen, qui constitue une menace mortelle pour la démocratie et les droits de l’Homme. Ceux-ci ont été largement bafoués par ceux-là mêmes qui prétendent aujourd’hui les défendre, en annulant le verdict populaire du référendum de 2005, ou en établissant le passe sanitaire, puis vaccinal, en 2021. Et que dire du verrouillage médiatique, des lois liberticides sur la liberté d’expression, etc ?

            L’enjeu de ce combat très inégal, c’est la survie du peuple français en tant qu’acteur politique et maître de son destin. Asservi par des élites stipendiées par des intérêts étrangers, colonisé peu à peu par des communautés qui le méprisent ou le haïssent, ce peuple est bel et bien en voie disparition. On aura compris que les libéraux mondialistes qui soutiennent Macron ne s’en inquiètent guère. Pour eux, il ne s’agit que d’une nécessaire et inévitable mutation qu’il convient de gérer au mieux…mais pour aller où ? Leurs alliés objectifs, les néo-gauchistes que Mélenchon a entrepris de fédérer, rêvent d’un monde « décolonial » écolo-diversitaire et « créolisé » qui aboutira à un chaos dont n’émergeront que les plus forts, à savoir leurs amis barbus. Le gauchisme, après été selon Lénine la maladie infantile du communisme, est devenu la maladie dégénérative du libéralisme mondialisé.

            Alors que faire ?

Je pensais d’abord m’abstenir, comme je l’ai fait en 2017, pour ne pas renforcer la légitimité du vainqueur probable du scrutin en nourrissant la participation. Mais je pense qu’il faut tout faire pour que son score ne soit pas trop élevé. Le barrage, pour moi, c’est de voter contre l’agent de la déconstruction, le faux-cul de la grande banque, l’homme qui a fait sien le rêve de Denis Kessler en 2006, à savoir détruire méthodiquement les acquis du Conseil National de la Résistance. Car ne nous y trompons pas : si dans son dernier tract électoral, Macron reprend sans vergogne le terme de « résistance » (comme il avait de manière ignoble instrumentalisé le souvenir d’Oradour-sur-Glane entre les deux tours de l’élection de 2017), il est en fait un parangon de soumission et de collaboration, fort avec les faibles (mouvements populistes, gilets jaunes, chômeurs, petits entrepreneurs honnêtes, soignants des hôpitaux, profs, citoyens de base respectueux des lois…), faible avec les forts (Washington, Berlin, Bruxelles, Riyad et Pékin, grandes entreprises, caïds de banlieue et islamistes). L’homme des labos et des cabinets de conseil américains, qui entend maintenant nous entraîner dans une absurde croisade contre la Russie. Macron, c’est le Pétain 2.0, avec infiniment moins d’excuses que le Maréchal en son temps.

            Cinq ans de plus avec lui, non ! Même s’il n’y a pas d’espoir de le faire choir de l’Elysée, il faut à tout prix lui mettre des bâtons dans les roues, en vue des législatives de juin.

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