samedi 29 juin 2024

Veillée d'armes

 

Samedi 29 juin 2024


Veillée d’armes


Plus qu’un jour avant que ne commence la réaction en chaîne voulue par le Petit Prince, qui a avoué, par cette dissolution folle, avoir jeté « une grenade dégoupillée » dans les jambes de ses adversaires. Mais aussi dans les pattes de tes partisans, pauvre cloche !

On nous parle volontiers de trois blocs (gauchiste, libéral, national) dans le jeu en cours, mais en réalité, et c’est la question qu’il faudra trancher au second tour, ce sont en fait deux choix qui s’offrent à nous, entre conservation et « déconstruction » :

-la conservation, c’est essayer de sauver notre pays fort mal en point à tous les niveaux. C’est faire le choix de la nation contre ses ennemis du dehors et surtout du dedans. Un choix de civilisation. L’union des patriotes, quelque soit leur origine, leur couleur de peau ou leur religion, est la condition nécessaire -mais pas suffisante, tant les obstacles seront encore nombreux et puissants une fois la victoire électorale remportée – pour tenter de le faire. Le RN (et ses alliés), malgré tous ses défauts et ses ambiguïtés, m’apparaît comme le seul choix possible pour l’instant.

-la déconstruction, portée par une partie des libéraux et des gauchistes, c’est la mort plus ou moins rapide de notre pays. Mort lente et à petit feu, déjà largement entamée, incarnée par le macronisme. Mort plus rapide mais infiniment douloureuse, avec le NFP et son programme délirant de dépenses folles, de désarmement de la police, d’immigration massive et de restriction des libertés en matière d’expression. On voit déjà le sort réservé aux opposants courageux qui osent défier ces gens-là sur le terrain : un député RN (Hervé Breuil) malmené et qui décède peu après d’un AVC ; des femmes de l’association Némésis bousculées et frappées à l’occasion d’une manifestation « antifasciste ». C’est la menace la plus grave, car même s’il est plus faible électoralement que le camp patriotique, le Front Crapulaire dispose de relais puissants au sein de l’État profond, des médias, de la justice et du monde culturel. S’il y a gros à parier qu’un éventuel gouvernement issu de ses rangs abandonnerait très vite ses promesses économiques sous la pression des marchés financiers, il se replierait sur une surenchère sociétale à la manière des démocrates américains, sans rencontrer beaucoup de freins du fait des relais évoqués plus haut. C’est ce qu’a fort justement analysé Mathieu Bock-Côté jeudi dernier sur Cnews, en rappelant l’évolution de l’Union de la Gauche après sa victoire en 1981. Le gauchisme, autrefois maladie infantile du communisme, devenu rejeton dégénéré d’un libéralisme devenu fou et meilleur allié d’un capitalisme mondialisé et sans âme, achèverait ainsi son œuvre de mort.

Reste à voir les résultats demain soir, et quelle stratégie adopter en fonction des circonstances.


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